Slovaquie – Angleterre (0-0), l'antisèche : Travail et simplicité, mots d'ordre pour l'Angleterre
ParLoris Belin
Mis à jour 21/06/2016 à 00:07 GMT+2
EURO 2016 - L'attaque anglaise a de nouveau souffert, cette fois contre la Slovaquie. Incapables de faire la différence, les joueurs des Three Lions en ont perdu leur place de leader du groupe B. Plus qu'un problème de système ou d'individualités, les Anglais doivent faire preuve de plus d'efficacité et de simplicité dans le camp adverse.
Le jeu : Dominer ne suffit pas
L'Angleterre a dominé de bout en bout - encore une fois - mais sans marquer. Les Anglais se sont procuré de nombreuses occasions mais ont pêché dans l'efficacité et aussi pour être tombés sur un Matus Kozacik implacable. Les sujets de sa gracieuse Majesté ont tenté jusque dans les dernières secondes pas moins de 30 tirs. La première mi-temps avait pourtant offert de belles promesses grâce à une animation plutôt bien huilée et du rythme continu.
De cette période faste aurait dû jaillir l'ouverture du score, mais sans originalité offensive malgré une composition remodelée, les Three Lions se sont empêtrés et n'ont jamais pris à défaut des Slovaques regroupés derrière pour conserver le point du nul. Celui-ci fait les affaires des collègues de Marek Hamsik, bien partis pour être dans les meilleurs troisièmes, beaucoup moins celle de Rooney and co, tombés à la deuxième place du groupe B derrière le voisin gallois.
Les joueurs : Clyne omniprésent, Vardy frustré, Kozacik précieux
Après la connexion de Tottenham lors des deux premiers matches, c'est cette fois la colonne de Liverpool qui a fait des dégâts. Sur leur côté droit, les Reds Clyne – Henderson – Lallana – Sturridge ont souvent crée des décalages en première mi-temps. Il faut décerner une mention spéciale au premier nommé, auteur d'un excellent match. Jamie Vardy a lui aussi offert un beau visage, apportant le danger quand il fut trouvé. L'attaquant de Leciester doit toutefois sortir frustré de ce match, où il n'a que rarement été mis dans de bonnes dispositions.
Les slovaques se sont montrés bien timides et peuvent remercier leur gardien Kozacik, auteur de quatre parades déterminantes face aux joueurs anglais.
Ce qui aurait pu tout changer : Si Skrtel avait eu le pied plus court...
61e minute, Dele Alli vient de rentrer. Le jeune prodige de Tottenham est à deux doigts d'ouvrir le score sur son premier ballon. Lancé côté droit par son coéquipier Sturridge dans le dos de la défense, Henderson adresse un centre impeccable au second poteau. Alli semble tromper Kozacik mais Skrtel, un autre joueur de Liverpool, sauve du bout du soulier gauche. Ce but aurait pu libérer la formation de Roy Hodgson, qui n'a eu de cesse d'agresser la défense slovaque, sans succès.
La stat : 0
Comme le nombre de buts inscrits par l'équipe d'Angleterre en première mi-temps durant ce premier tour. Pas étonnant de voir les Anglais terminer à la seconde place finale dans ce groupe B, alors que les pays de Galles a inscrit quatre buts avant le repos durant ce premier tour.
Le tweet qui montre la stérilité des offensives anglaises :
La décla : Roy Hodgson semble oublier qu'il n'a remporté qu'un match en phase de poules
Je n'aurais jamais pensé voir l'équipe d'Angleterre prendre part à une compétition majeure et dominer ses trois premiers matches.
La question : C'est quoi le problème avec l'attaque anglaise ?
Vardy à la place de Kane ? Sans grand effet. Rooney et Alli en jokers ? Inefficace. Une animation marquée du sceau des Reds de Liverpool ? Enthousiasmant mais pas décisif. Que les Anglais jouent en 4-3-3 ou en 4-4-2, ils ne parviennent pas à trouver la faille. Certes, les joueurs d'outre-Manche se créent des occasions, mais ils ne parviennent toujours pas à les concrétiser. Pour expliquer cela, deux raisons principales.
Les attaquants anglais doivent travailler devant le but pour devenir encore plus dangereux. Lallana a frappé fort à la 33e minute, mais trop sur Kozacik. Vardy aurait pu être plus prompt à la 17e. Cet Euro est placé sous le signe de la défense et la moindre petite occasion devient cruciale pour ne pas les gâcher ainsi.
En seconde mi-temps, la Slovaquie a défendu à 10 dans son camp (voire sa surface) et encore une fois, les coéquipiers d'Harry Kane n'ont pas su se créer des occasions. Contre une défense autant regroupée en bloc, l'Angleterre a voulu rentrer dans les buts pour marquer. Son jeu offensif aurait gagné à se faire plus simple (n'est-ce pas Daniel Sturridge), en passant notamment plus par les ailes. Il reste beaucoup de travail à Roy Hodgson, surtout en tombant à la deuxième place de son groupe.
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