Suisse-France - La France est déjà qualifiée ? Qu'importe, ce troisième match reste crucial
Mis à jour 19/06/2016 à 02:26 GMT+2
EURO 2016 – A priori, les Bleus, déjà qualifiés, n’abordent pas ce France-Suisse avec le même degré de pression que leurs deux rencontres précédentes. A priori seulement. Car ce match pourrait déterminer beaucoup de choses pour la suite des évènements et il vaudrait mieux ne pas perdre face à la Nati.
Une qualification assurée, un turnover assumé : ce France-Suisse ne semble pas aussi décisif que les deux premières rencontres des Bleus. Pourtant, en y regardant de plus près, une défaite mettrait les protégés de Didier Deschamps dans l’embarras, comme ce fut le cas face à la Suède lors de l’Euro 2012 (défaite 2-0). Ils ne doivent absolument pas perdre face à la Nati ce dimanche. Pourquoi ?
Parce que la première place offre un tableau dégagé
Terminer premier de ce groupe A n’est pas une simple coquetterie. En cas de nul ou de victoire, la France s’offrirait un tableau dégagé et serait assurée de ne pas affronter un premier de groupe avant les demi-finales (un troisième de groupe en 8es et un deuxième en quart). S’ils s’inclinent à Lille ce dimanche, les Bleus pourraient affronter un cador dès les quarts de finale. Voici à quoi pourrait ressembler leur parcours si les classements des différents groupes restaient figés :
- Si les Bleus terminent premiers : 8e potentiel contre l’Irlande du Nord, quart potentiel contre le pays de Galles ou l’Islande.
- Si les Bleus terminent deuxièmes de leur groupe : 8e potentiel contre la Pologne, quart potentiel contre l’Espagne.
Avouez que la première voie est beaucoup moins menaçante. C’est ce dimanche qui décidera du futur français.
Parce qu’il faut entretenir une dynamique
Six victoires en 2016 : la France est le seul pays engagé dans cet Euro à présenter un 100% de réussite. Mais tout n’est pas parfait. Les victoires poussives face à l’Albanie (2-0) et la Roumanie (2-1) témoignent de la fragilité des certitudes tricolores. La dynamique de succès trace malgré tout une courbe ascendante et nourrit les ambitions de titre des hommes de Didier Deschamps. La briser est un risque. A l’Euro 2012, le revers concédé face à la Suède (2-0), et la deuxième place qui allait avec, avaient coupé les jambes des Bleus sortis sans gloire en quart de finale face à l’Espagne, presque sans combattre (2-0).
Pour oublier le geste d’humeur de Paul Pogba
Depuis plusieurs semaines, les Bleus n’ont pas été épargnés par les polémiques. La dernière en date, le geste de Paul Pogba, qui ressemble à s’y méprendre à un bras d’honneur, lors de la célébration du deuxième but des Bleus face à l’Albanie. La victoire est le meilleur moyen d’enterrer toutes ces histoires extra-sportives mais le moindre accroc pourrait les faire rejaillir. Sans doute titulaire face à la Nati, le milieu de la Juventus a l’occasion de signer enfin un match référence en Bleu et d’éloigner les critiques qui s’abattent sur son rendement encore trop maigre.
Parce que la défense sera plus rudement mise à l’épreuve
La Suisse devrait proposer une opposition plus audacieuse aux Bleus que celle des Roumains ou des Albanais. Ils ont d’autres arguments avec Brel Embolo, Haris Seferovic, Xherdan Shaqiri ou Granit Xhaka. En nets progrès, la charnière Adil Rami – Laurent Koscielny va passer le test le plus redoutable depuis le retour du Sévillan en équipe de France. L’association a encore besoin de travailler sa complémentarité et doit encore engranger de la confiance. Cela vaut également pour Antoine Griezmann qui doit valider son retour au premier plan, Patrice Evra et Blaise Matuidi, en grandes difficultés depuis le début de la compétition. Ce France-Suisse reste l’affiche du groupe A. Les Bleus doivent être à la hauteur du rendez-vous.
De notre envoyé spécial auprès des Bleus, Martin Mosnier
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