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Euro:un impact économique?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/06/2012 à 14:20 GMT+2

Le tableau des demies rassemble trois économies endettées et le chantre de la rigueur en Europe. Le résultat final aura un léger impact. Et si l'un des pays fragiles gagnait ? Cela aurait des conséquences sur les marchés boursiers. Pas autant qu'on ne pourrait l'imaginer.

Allemagne Bourse Football

Crédit: AFP

Allemagne, Portugal, Espagne et Italie. Quand on dresse la liste des pays qualifiés pour le dernier carré de l'Euro 2012, difficile de ne pas faire un lien avec la situation économique actuelle de l'Europe. Une nation forte (l'Allemagne), adepte de la rigueur, et trois autres en crise, l'anecdote prête à sourire. Peut-être tout autant que le très symbolique quart de finale disputé entre la Nationalmannschaft et la Grèce (4-2).
Dans une étude appelée "Soccernomics", plusieurs économistes férus de foot annonçaient avant l'Euro qu'une victoire de l'Allemagne, de l'Italie, des Pays-Bas ou de la France serait bénéfique pour leur économie nationale. La performance de ces quatre pays, jugés "stables" mais proches "de la ligne rouge", avait vocation à entretenir une micro-dynamique positive sur leur marché boursier avec un léger impact sur le reste du continent. C'est râpé pour la France, pourtant décrite comme le meilleur vainqueur possible d'un point de vue économique, et les Pays-Bas. Restent l'Allemagne et la Squadra Azzurra donc, même si l'Italie est un peu moins bien lotie en raison de sa dette publique proche des 1900 milliards d'euros (120% du PIB) et de ses nombreux emprunts.
France 98 : l'impact était surtout politique
Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, une victoire finale de l'Espagne ou du Portugal, deux pays fortement touchés par la crise, ne serait pas réellement bénéfique. Toujours selon l'étude "Soccernomics", ces deux nations sont déjà aidées par d'autres pays d'Europe et l'impact serait maigre. En tout cas, il ne serait pas de nature à faire de miracles. La confiance en la nation reviendrait certes, comme ce fut le cas pour la France 1998 et le mythe "black-blanc-beur". Pour Iker Casillas, le portier espagnol, la Furia doit surtout penser à donner une bonne image d'elle-même. "On n'est pas insensible à ce qui se passe chez nous même si nous sommes des privilégiés, reconnaît-il.  On doit jouer avec dignité pour nos compatriotes."
Pour le sélectionneur Vicente Del Bosque, une victoire finale mettrait du baume au coeur à la nation mais il ne faut pas se leurrer : "Nous ne serons pas la solution aux problèmes du pays". Un triplé historique de l'Espagne aurait toutefois des effets macroéconomiques et boursiers. En Coupe du monde par exemple, le pays vainqueur connaît en moyenne un surplus de croissance de 0,7%. "Une finale ne se joue pas, elle se gagne", dit-on. Sportivement et économiquement, puisqu'un échec sur la dernière marche fait perdre 0,3% de croissance.
Une idée largement répandue veut qu'une victoire dans un tournoi majeur booste la consommation. C'est en partie vrai, puisque c'est dans le domaine du foot-business que les effets en sont ressentis. Le succès de France 98 a ainsi entraîné une augmentation des ventes de billets pour les matches de Division 1. Si trophée il y a pour l'Espagne, le Portugal et l'Italie, un effet sur leur économie se fera bien ressentir. Mais il sera bien moindre que ce que l'on peut imaginer de notre point de vue français. Nous qui, en 1998, avions surtout ressenti un impact sur la situation politique du pays avec la forte hausse de popularité de Jacques Chirac et Lionel Jospin, qui n'avaient pas hésité à "s'afficher" auprès des Bleus. Quatre ans plus tard, ils s'affrontaient au premier tour de l'élection présidentielle.
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