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Gerrard, capitaine courage

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ParEurosport

Mis à jour 10/06/2012 à 16:53 GMT+2

A 32 ans, Steven Gerrard portera le brassard d'une équipe d'Angleterre décimée. Rôle ingrat, qu'il assumera jusqu'au bout et avec fierté.

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Crédit: Eurosport

Depuis douze ans, l'histoire internationale de Steven Gerrard épouse celle de l'Angleterre. Pour faire simple, on dira qu'elle est contrariée. Parfois même compliquée. Depuis la première de ses 92 capes, "Stevie-G" a disputé cinq compétitions majeures avec la sélection aux Three Lions. De l'Euro 2000 à la Coupe du monde 2010, l'enfant de Liverpool est passé de désillusions collectives en déceptions personnelles. Et on a du mal à imaginer que la donne changera cette fois alors que l'Angleterre débarque en Ukraine et en Pologne dans les pires conditions qui soient.
Capitaine - comme en 2010 - et nommé en lieu et place de John Terry - comme en 2010 encore -, Steven Gerrard porte l'espoir de la nation sur ses épaules alors que la sélection est décimée comme jamais. Pas de quoi plomber le moral du Liverpuldien : "C'est fantastique d'être ici. Je l'ai déjà dit : je suis fier de porter le brassard de capitaine de cette équipe. A-t-on moins de pression en raison de ce qui nous arrive ? Peut-être. Toutes les équipes seraient pénalisées par les absences de Gareth (Barry), Frank (Lampard). Mais il faut vivre avec", a-t-il confié en conférence de presse, dimanche. Omettant au passage de citer Wayne Rooney, suspendu pour les deux premiers matches, ou, pour ne pas froisser son sélectionneur, le nom de Rio Ferdinand, qui n'a pas été invité à la fête pour des raisons que Roy Hodgson a qualifiées de sportives, que le reste du monde décrit comme politiques, voire immorales.
Débarrassé de Lampard
Si cette litanie d'absents est évidemment préjudiciable pour l'équipe d'Angleterre, celle de Frank Lampard l'est peut-être finalement moins pour Steven Gerrard, qui sort d'une saison raccourcie par diverses blessures. Gerrard - Lampard, ça ne marche pas. Ce n'est pas nouveau. Et ça n'aurait sans doute jamais fonctionné même si Hogdson était une nouvelle fois décidé à tenter le coup et défier l'impossible. Le destin en a décidé autrement.  Cette fois, il n'y aura pas besoin d'exiler Gerrard sur un côté, comme en 2010.  Le patron, ce sera lui. Et basta.
"S'il n'a pas crevé l'écran avec l'Angleterre comme il l'a fait en club, c'est en raison de la manière dont il a été utilisé et la façon dont on lui a demandé de jouer jusqu'ici, analyse l'ancien joueur de Liverpool, John Barnes, pour la BBC. L'Angleterre n'a jamais eu droit au meilleur de Gerrard parce que son instinct d'attaquant naturel a trop souvent été inhibé par les différents managers qui se sont succédé." Roy Hodgson, qui a eu le milieu de terrain sous ses ordres durant quelques mois en 2010, a appris à connaitre le joueur et l'homme, septième footballeur le plus capé de l'histoire du football anglais. Et s'il l'a choisi pour mener à bien les destinées de l'Angleterre, ce n'est pas pour le brider sur le terrain. L'Angleterre n'en a ni l'envie. Ni les moyens.    
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