Benzema n'en pâtira pas

1 h pour Abou Diaby, 2h45 pour Karim Benzema et Lassana Diarra. Trois Bleus ont franchi les portes du Château de Clairefontaine avec du retard ce lundi à l'occasion du rassemblement des Bleus. Des contretemps qui ont mis en rogne Laurent Blanc, adepte de la discipline sur comme en dehors du terrain. "Il y a eu du retard, c'est vrai. Eh bien on va s'en occuper. La dernière fois, on avait reculé le rendez-vous. Mais même à 12h30, certains arrivent en retard. Je crois que même si on fixait rendez-vous à 20h30, il y aurait du retard...", se plaint le sélectionneur tricolore.

Avant d'étaler son mécontentement: "Oui, ça m'agace et c'est comme ça... Si vous êtes à l'étranger et que vous êtes ric-rac, il n'y a pas de navette toutes les heures, il faut faire en sorte de le prendre, cet avion". Les joueurs seront-ils sanctionnés ? C'est ce qu'a laissé entendre le sélectionneur : "On va faire en sorte de régler le problème." Avant de préciser : "En interne. Mais vous le saurez..." Ces trois retards n'auront pas d'incidence sur la feuille de match. "On ne va pas se flageller en plus...", s'est justifié Blanc.

Le sélectionneur tricolore n'a pas pour autant cherché à défendre ses joueurs et n'a pas retenu la thèse de la fatigue pour justifier le retard de Benzema. Interrogé sur la non-entrée en jeu de l'attaquant du Real Madrid dimanche contre La Corogne, Blanc a rebondi avec un humour froid : "Karim n'a pas joué hier. Il aurait donc dû être à l'heure ce matin...Selon moi, c’est plus un problème de relâchement que d’état d’esprit." Benzema n'en est pas à son coup d'essai. Fin août, José Mourinho avait déjà repris de volée son attaquant : "Si c'était pour toi, je devrais faire l'entraînement à midi, parce qu'à dix heures tu arrives endormi et à onze heures tu es encore en train de dormir."

Et d'enfoncer le clou devant la presse : "Benzema doit comprendre qu'il a beaucoup de talent, beaucoup de potentiel, mais que cela ne suffit pas." Des propos que Laurent Blanc n'avait pas contestés, bien au contraire. "Ces mêmes joueurs attentifs et réceptifs, lorsqu'ils sortent dans la rue, rencontrent des gens qui leur disent: 'tu es le meilleur, tu joues au Real Madrid, tu n'as pas besoin de travailler'. Ce sont les faux-amis" ", avait alors commenté Blanc. Benzema n'a visiblement pas retenu la leçon.