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La Serbie accuse la mafia

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ParEurosport

Mis à jour 16/10/2010 à 16:19 GMT+2

Selon la presse serbe, deux chefs de bandes de la mafia locale ont payé les hooligans serbes pour provoquer l'arrêt du match Italie-Serbie, comptant pour les qualifications à l'Euro 2012, mardi dernier.

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Crédit: Eurosport

L'image a fait le tour de la presse. Cet ultra serbe cagoulé, les bras recouverts de tatouage, surnommé 'La Bête', était de toutes les unes transalpines au lendemain du match Italie-Serbie, arrêté après six minutes de jeu, mardi soir. Parmi les 1600 supporters serbes présents au stade de Gênes pour ce match de qualification à l'Euro 2012, plusieurs ont été payés par des chefs de bandes criminelles pour provoquer l'arrêt du match. C'est ce que rapporte samedi la presse serbe. "Plus de 200.000 euros ont été versés à plus de soixante hooligans pour l'organisation, le voyage, les équipements et la provocation des désordres ayant eu pour conséquence la non tenue du match (mardi soir) à Gênes", affirme le quotidien serbe Politika, citant une source proche de l'enquête.
Cette volonté de voir le match ne pas se jouer serait le fait de deux criminels de la mafia locale. Ils "ont financé les désordres parce qu'ils sont intéressés à ce qu'un chaos soit créé au sein de l'Etat" serbe, a expliqué cette même source. Des accusations qui corroboreraient donc les propos du président de la fédération serbe de football Tomislav Karadžić, que nous rapportions sur notre site, jeudi dernier. "Ce n'est pas seulement une attaque contre le football, c'est aussi une attaque contre l'Etat", affirmait-il. "Nous avions des éléments nous laissant à penser que quelque chose allais se passer, que ces hooligans avaient un plan prédéterminé, avec l'ambition de frapper les esprits, ajoutait Karadzic.
Un trafiquant de drogue et un meurtrier
Des attaques prévisibles donc, menées par des groupes qui possèdent une certaine aura dans la population remontant aux années de guerre. Dès qu'ils le peuvent, ces hooligans font tout pour mettre en difficulté l'Etat de droit qu'ils estiment illégitime. Les deux hommes à l'origine de ces débordements seraient des chefs en fuite de la mafia locale. Le premier serait un trafiquant de cocaïne accusé aussi de blanchiment d'argent, et le second dirigerait une "organisation criminelle" soupçonnée de nombreux meurtres, de cambriolages et de comportement agressif. La police enquête aussi sur de possibles liens entre l'action des supporters et de certaines personnes insatisfaites de la situation au sein de la Fédération serbe de football, mais la source de Politika estime cette hypothèse moins probable.
Le match entre l'Italie et la Serbie avait été arrêté après sept minutes de jeu à la suite du lancement de fumigènes sur la pelouse et sur des supporteurs italiens. Des heurts avaient éclaté ensuite entre les forces de l'ordre et les Serbes faisant 16 blessés dont deux graves et au moins 17 personnes ont été arrêtées. Le ministre serbe de l'Intérieur, Ivica Dacic, a promis une enquête exhaustive sur ces événements. Quant au président de l'UEFA, Michel Platini, il s'est déjà dit choqué et a rappelé qu'il prônait "une tolérance zéro pour la violence dans les stades". Pour l'heure, il "attend les résultats de l'enquête et les décisions des instances disciplinaires." Une réunion de l'Instance de contrôle et de discipline de l'UEFA pour examiner ce dossier a été proposée à la date du jeudi 28 octobre.
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