Il y a eu de la casse

Intense et disputé, le choc de la journée anglaise s'est soldé par une nouvelle victoire de Mancuniens implacables et talentueux. Au-delà du résultat sec, Old Trafford a aussi été le théâtre d'incroyables ratés avec cette glissade de Rooney sur penalty (57e) et ce tir hors-cadre de Torres devant le but vide après avoir passé De Gea d'un beau dribble en pleine course (83e). L'attaquant de Chelsea a tout de même marqué (46e) et montré qu'il retrouvait de bonnes jambes. Rooney a également trouvé le chemin des filets et signé sa neuvième réalisation de la saison en Premier League mais est il est resté peu précis avec une mauvaise passe vers Berbatov sur un contre en toute fin de match. Au total 20 tirs pour Chelsea et 12 pour United, ce qui a fait dire à Alex Ferguson qu'il était "difficile d'analyser un match avec autant d'erreurs, un match qui ressemblait à du basket, très ouvert..." Nani a d'ailleurs un très bon shoot à trois points. (DD et CR)

Le Barça restait sur deux matchs nuls consécutifs (2-2 contre la Real Sociedan en menant 2-0 et 2-2 contre le Milan AC). Il a remis les pendules à l'heure en remportant son premier succès 8-0 au Camp Nou depuis quinze ans et un match face à Logrones. Pep Guardiola n'avait pas hésité à aligner la meilleure équipe possible en l'absence d'Iniesta. Et le Barça a été exceptionnel dès les premières minutes avec des combinaisons en une touche de balle, Messi -Villa-Fabregas se trouvant les yeux fermés  devant avec toujours l'activité d'Alves sur son couloir droit et un Xavi de gala! 2-0 au bout d'un quart d'heure, 5-0 à la mi-temps sans oublier la barre transversale d'Abidal ou le poteau de Messi. Les Catalans ont été ultra dominateurs (85% de possession en première période) et surtout réalistes avec 8 buts en 14 frappes. Osasuna était pourtant pas un faire valoir sur le papier après une bonne entame de Liga avec une victoire à Gijon (2-1) et un nul sur la pelouse de l'Atletico Madrid (0-0). (SG)

Naples, c'est l'équipe de la semaine en Italie. Pour leur retour en Ligue des Champions, les Napolitains ont tenu Manchester City en échec en Angleterre (1-1). Ils n'en ont pas négligé la Serie A pour autant, comme en témoigne la brillante victoire acquise face à l'AC Milan, champion en titre, avec un triplé d'Edinson Cavani. Aux anges, l'entraîneur Walter Mazzarri ? Pas du tout ! "Le match ne m'a pas plu, nous avons obtenu un résultat important, j'en suis satisfait, a-t-il dit sur Sky Sport, mais il faut nous améliorer." Attention, Naples vise très haut cette saison. (VB)

Paris n'a donc pas gagné un septième match d'affilée. Le club de la capitale n'a ramené qu'un point d'Annecy. Et encore, il peut s'estimer heureux puisqu'il comptait deux buts de retard face à Evian-TG (2-2). Alors bien sûr, on retiendra l'éclair de Javier Pastore, qui a remis Paris dans le droit chemin. Une fois de plus, l'équipe d'Antoine Kombouaré s'en est sortie grâce à ses individualités. Mais l'entraîneur kanak prévient: "Ce n'est pas parce que nous sommes le PSG, que nous avons recruté de nombreux joueurs que nous allons remporter tous nos matches 5-0." Tout en louant la capacité de réaction de son équipe, Kombouaré préfère mettre le doigt là où ça fait mal. Sur "ces entames difficiles, que nous allons devoir travailler" ou sur ce "manque d'efficacité". Oui, Paris a encore du pain sur la planche. (GB)

Didier Deschamps a pourtant tout tenté. L'entraîneur marseillais a d'abord reconduit le 4-2-3-1, ou 4-5-1, c'est selon, victorieux au Pirée (0-1), avec Morel devant Traoré sur le côté gauche. A la mi-temps, Deschamps a sorti Alou Diarra, une nouvelle fois transparent, et joué la seconde période avec le duo Cheyrou-Lucho devant la défense. L'OM a terminé la rencontre avec les deux frères Ayew, Rémy et Amalfitano aux avant-postes, dans ce qui ressemblait alors à un 4-4-2. Dimanche soir, à Lyon, Deschamps a constamment couru après la bonne formule. Il ne l'a jamais trouvée. Et voilà le champion de France 2010 lanterne rouge de Ligue 1 après six journées. (GB)

Pour ceux qui l'auraient oublié un derby a ses propres règles et c'est ce qu'a parfaitement compris Lukas Podolski. Aidé par la "Nova", Novakovic, "Prinz Poldi" a été présent sur tous les buts des "Geissbocker" et s'est offert un doublé chez le Bayer, rappelant que Leverkusen n'est juste qu'une agglomération de petits villages à côté de la plus grande ville de Rhénanie du nord-Westphalie. Au passage, Podolski remporte son duel avec son concurrent direct en équipe nationale, André Schürrle. Le malmenant, parfois à la limite du raisonnable, il a vu ses efforts récompensés par le "dégoupillage" et l'expulsion de Schürrle, ce qui a valu à l'arbitre une volée de bois vert de la part du directeur sportif, Rudi Völler. (P)

Scénario incroyable à l'AWD Arena ! Le Borussia Dortmund, champion si sûr de lui, a perdu les pédales contre les "Roten", venus sur le terrain avec une équipe B... Pendant une heure, ils ont joué très bas afin de profiter des contres et ont subi une heure durant la domination des hommes de Klopp. Ceux-ci ont ouvert logiquement le score grâce à Kagawa. Zlomka a alors lancé toutes ses forces dans la bataille et la Bundesliga a alors retrouvé le "96" de l'année dernière, capable de battre n'importe qui. Haggui, l'ancien Strasbourgeois, décochait une tête sur corner pour l'égalisation à la 86e tandis que la star de l'exercice précèdent, l'Ivoirien Ya Konan, en méforme depuis le début de la saison, arrachait la victoire deux minutes avant la fin du temps règlementaire. Black-out total du BVB qui contrôlait pourtant la rencontre et qui  plonge au classement, à la 11e place. (P)

Toulouse a joué avec les nerfs de ses supporters, en revenant de 0-2 à 3-2 contre ses "voisins" bordelais. Les Violets ont aussi rafraîchi les souvenirs de la population âgée de plus de vingt-cinq ans en inscrivant le but de la victoire en mode "'tention Kostadinooov...", tel que Thierry Rolland l'avait hurlé au micro en novembre 1993. Au départ de l'action décisive de Rivière, Bordeaux se rapproche dangereusement du but toulousain côté gauche avec Sertic. Mais Ninkov gagne le duel et relance vers Capoue. Un ballon en profondeur plus tard, Rivière fonce côté droit, résiste à la charge de Ciani comme Kostadinov en 1993 à celle de Blanc, et ajuste le gardien. Nuance : Rivière frappe à ras de terre là où la Bulgarie avait nettoyé la lucarne de Lama. Une autre nuance, de taille : Bordeaux a les moyens de rattraper sa défaite... (CR)

C'est LA scène d'arbitrage du week-end. Il y a encore 0-0 entre Nice et Ajaccio quand l'OGCN  frappe au but via Pentecôte de la tête suite à un corner de Mounier. Un défenseur corse repousse. De la tête ? De la main? La religion de M. Fautrel est faite : il y a eu main. Mais de qui ? L'arbitre menace le capitaine Pierazzi d'expulsion s'il ne dénonce pas le coupable, mais le Corse assure ne pas détenir l'information. M. Fautrel y va à l'intox. Il s'approche de ce Cavalli qu'il a souvent vu défendre sur ce poteau. "Avez-vous repoussé de la tête ou de la main ?". Cavalli lui répond : "les deux", mais il ne sait pas dans quel ordre. Verdict : carton rouge. En fait, M.Fautrel ne moquait bien de la réponse du joueur. Il voulait juste savoir s'il était le joueur aperçu sur la ligne. Nice remportera dans ce contexte la première victoire de sa saison. (CR)

Fulham aime Manchester City. Manchester City n'aime pas Fulham. Constat manichéen que les supporters des deux clubs ne pourront néanmoins que confirmer. Dimanche après-midi, les Cottagers ont joué un mauvais tour aux Citizens. Menés 0-2, les Londoniens sont revenus du diable-vauvert pour forcer les Mancuniens à lâcher leurs deux premiers points de la saison. Score final : 2-2. Et un goût de déjà-vu pour Fulham qui, dans son histoire récente, est revenu trois fois après avoir été mené de deux buts dans un match de Premier League. Ce fut le cas dimanche, en octobre 2009 et en avril 2008. Les trois fois, face à... City. (MD)

Il y a des week-ends où il ne fait pas bon faire la course en tête. On l'a vu en France, en Allemagne ou en Angleterre. Aux Pays-Bas également lors du duel entre les deux clubs les plus prestigieux de l'histoire néerlandaise. Le PSV Eindhoven a mené à deux reprises face à l'Ajax Amsterdam mais, à chaque fois, le leader du championnat a fait preuve de sacrées ressources. Sigthorsson a commencé par répondre à Matavz puis Bulykin a rendu la monnaie de sa pièce à Wijnaldum. Selon toute vraisemblance, l'Ajax avait bien récupéré de son duel européen face à Lyon. Przemyslaw Tyton, lui, mettra un peu plus de temps à se remettre de son dimanche. Le gardien a perdu connaissance sur le terrain, victime de l'un de ses défenseurs... (MD)