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L'antisèche d'Atlético-Barça, quart retour de C1 (1-0) : L'Atlético peut avancer à visage découver

Geoffrey Steines

Mis à jour 10/04/2014 à 14:20 GMT+2

La manière avec laquelle l’Atlético s’est débarrassé du Barça a fait forte impression. Les Colchoneros peuvent rêver en grand, en très grand. Notre antisèche.

Joie Atlético C1 2013/2014

Crédit: Panoramic

Le jeu : Martino a eu tout faux, l’Atlético lui a donné la leçon

Pari perdu pour Tata Martino. Pour ce quart de finale retour de Ligue des champions sur le terrain de l’Atlético Madrid, le coach argentin du Barça avait choisi de renouveler l’expérience du Clasico au Camp Nou en octobre dernier (succès 2-0). A savoir aligner Cesc Fabregas en pointe, pour remettre Neymar dans son couloir gauche de prédilection et décaler Lionel Messi sur la droite, faisant ainsi reculer Andrés Iniesta d’un cran. Mais le plan n’a pas fonctionné pour un Barça avant tout mangé dans l’impact physique par les Colchoneros. Dans leur immuable 4-4-2, les Madrilènes ont fait vivre un enfer aux Catalans au cours de la première demi-heure. Les Rojiblancos ont imposé un pressing d’une intensité incroyable et ont coupé toutes les lignes de passe pour annihiler la première relance barcelonaise.
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Koke Atletico Madrid FC Barcelone Ligue des champions

Crédit: AFP

Les partenaires de Xavi n’avaient quasiment jamais subi une telle période de domination sur la dernière décennie. Au fil des minutes, ils ont sorti la tête de l’eau, l’Atlético ne pouvant décemment pas imposer un tel tempo sur l’ensemble du match. Les Madrilènes ont ensuite fait bloc à 35 mètres de leur but et ont croqué dans chaque contre offert par le Barça, ce qui aurait pu leur permettre de plier le match bien avant le coup de sifflet final. Jamais inspirés, les Barcelonais n’ont pas exploité les boulevards laissés sur les côtés et ont fini par se renier dans le money-time. Comme un symbole de leur impuissance, ils ont abusé de longs ballons voués à l’échec dans les cinq dernières minutes. Ils n’ont finalement jamais fait trembler un Atlético impressionnant de maîtrise sur cette double confrontation.

Les joueurs : Messi et Iniesta, où étiez-vous ?

Après avoir tiré tant de fois le Barça de mauvais pas, les cadres ont failli mercredi. Lionel Messi et Andrés Iniesta en tête. Exilé sur la droite, l’Argentin n’a pas pesé sur les événements. Il a surtout vendangé deux occasions qui auraient pu faire basculer la rencontre. De son côté, Iniesta a rendu une copie d’une rare indigence, multipliant les erreurs techniques, malgré un sursaut en fin de première période. Souvent dos au but dans sa position de faux numéro 9, Cesc Fabregas a vécu un calvaire. Défensivement, les Catalans ont pris l’eau dans l’axe. La paire Bartra-Mascherano et Sergio Busquets n’ont pas trouvé la parade face au pressing de l’Atlético. Décisif en deuxième période, Pinto a maintenu son équipe dans le match. Intéressant par ses accélérations, Neymar a surnagé. Mais le Brésilien n’est jamais allé au bout de ses intentions.
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Ligue des champions 2014 FC Barcelone Neymar

Crédit: AFP

Chez les Madrilènes, tout est parti du quatuor offensif (Villa, Adrian, Raul Garcia, Koke), pourtant orphelin d’un Diego Costa forfait. Par leur activité incessante, leurs combinaisons inspirées et leur abnégation pour gêner la défense catalane, ils ont tous contribué à la qualification de l’Atlético. Avec une mention spéciale pour David Villa. L’ex du Barça aurait mérité d’être récompensé de sa partition sans faute par un but. Sauf que les montants en avaient décidé autrement. Homme de l’ombre, Gabi a confirmé son excellente saison. Il a participé à éteindre Busquets par sa présence et il a comblé tous les trous au milieu. Il a reçu l’assistance non négligeable d’un Tiago de retour à son tout meilleur niveau.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Neymar et Xavi s’y sont pourtant mis à deux

49e minute : Xavi délivre une merveille de passe en profondeur pour Neymar. Le Brésilien tente le dribble pour effacer Thibaut Courtois, mais le Belge se jette parfaitement dans ses pieds. Le danger revient dans la foulée. Le ballon traîne aux abords du but et Xavi peut pousser le ballon au fond des filets. Sa reprise en déséquilibre file au-dessus de la cage de Courtois. Voilà comment la chance du Barça est passée…

La stat : 100

Comme le nombre de passes tentées et réussies par Xavi mercredi. Depuis que de telles statistiques sont collectées, soit la saison 2003/2004, c’est la première fois qu’un joueur réussit une telle performance en Ligue des champions. Elle n’aura pas suffi pour le Barça.
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FOOTBALL 2014 Atletico - Barça (Xavi)

Crédit: AFP

Le tweet qui nous a fait sourire

Le secret de la méthode Diego Simeone ?

La décla : Koke (Atlético Madrid) 

Notre équipe n'a pas de limite et nous allons faire en sorte que les gens continuent de rêver.

La question : Y a-t-il encore quelqu’un pour sous-estimer l’Atletico ?

Sur la double confrontation face au Barça, les Madrilènes ont envoyé un message clair à l’Europe. Déjà, ils n'avaient plus atteint le dernier carré de la C1 depuis 1974 et son retour au premier plan marque les esprits. Des quatre qualifiés pour les demi-finales, l’Atlético est certainement l’équipe à avoir diffusé la meilleure impression en quarts. Le Bayern a titubé, le Real s’est fait une énorme frayeur et Chelsea était encore éliminé à la 87e minute. Les Colchoneros n’ont, eux, quasiment jamais tremblé et cela en dit long sur leur force collective du moment. Même privés de Diego Costa, leur arme létale en attaque, ils ont fait plier le Barça, la référence européenne des dix dernières années. Le leader de la Liga évolue actuellement en pleine confiance, dans un système où chaque joueur connait sa mission et s’y dévoue sans demi-mesure.
Surtout, les Rojiblancos ont répondu présent dans quasiment tous leurs grands rendez-vous cette saison. Seule formation encore invaincue en Ligue des champions, l’Atlético n’a pas perdu face au Real Madrid (1-0, 2-2) et au Barça en Liga (0-0). Son seul raté restera sa double défaite face aux Merengue en demi-finale de la Coupe du Roi (3-0, 2-0). Deux revers que beaucoup pensaient annonciateurs d’une fin d’exercice compliquée pour les Colchoneros. Ceux-ci ont, depuis, prouvé qu’ils étaient capables de se relever et de repartir au combat, ce qu’ils font de mieux cette saison. Et c’est maintenant toute l’Europe qui se met à trembler devant une équipe candidate à un doublé que peu auraient imaginé possible en août dernier.
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Koke Villa Atlético-Barça C1 2013/2014

Crédit: Panoramic

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