L'OL et l'ASSE se disputent la belle

Actuellement quatrième avec deux points d'avance et une différence de buts supérieure de quatre unités à celle de leurs voisins, les Stéphanois sont d'autant plus les favoris de cette course que leur calendrier est plus avantageux. L'ASSE va affronter Evian à Annecy, recevoir Montpellier, aller à Nantes et terminer devant Ajaccio. Bref, que des matchs contre des équipes qui n'ont plus rien à jouer. Ce qui n'est pas un gage de succès : Sainté reste sur trois nuls d'affilée contre des équipes du ventre mou. L'OL s'apprête à recevoir Bastia, avant d'aller à Marseille, d'accueillir Lorient et de terminer à Nice. Les deux déplacements ne s'annoncent pas de tout repos pour les Gones : Marseille est encore en lice pour une place européenne et ce choc sera certainement décisif, alors qu'on imagine mal le Nice de Claude Puel faire cadeau des trois points à Lyon lors de l'ultime journée.

Depuis leur victoire dans le derby qui les a fait sortir de leur réserve et déclarer publiquement qu'ils visaient la troisième place, les Verts n'avancent plus. L'équipe de Christophe Galtier vient de concéder trois matchs nuls, les deux premiers étant même arrachés dans le temps additionnel contre Nice (1-1) et à Reims (2-2). Quant au dernier score de parité contre Rennes (0-0), il a eu le don de faire sortir Christophe Galtier de ses gonds. Le coach stéphanois s'en est pris à ses attaquants, leur reprochant de manquer de poids dans la surface de réparation. Des propos surprenants et inhabituels, signe que la pression est en train de gagner les Verts? "C'était mon constat du match, relativise Christophe Galtier. J'ose espérer que ce coup de gueule aura été une piqure dopante." Ses joueurs l'ont-ils ressenti ainsi? Le surplace actuelle de l'ASSE ne semble en tous cas par les effrayer, à l'image des propos tenus par Benoît Trémoulinas : "Inconsciemment, on s'est certainement relâchés après le derby. Notre match contre Nice a été très moyen mais, contre Rennes, le contenu était bon et seul le dernier geste nous a manqués. Il n'y a pas de quoi s'alarmer, on a tous confiance en nous."

L'Olympique Lyonnais va finir cette saison avec 61 matchs officiels au compteur, un record pour le club. Cet exercice marathon a un prix : les blessés. Gueïda Fofana désormais officiellement absent jusqu'à la fin de la saison, on peut dès maintenant sortir la statistique : cette saison, Rémi Garde n'aura pu aligner son équipe-type (Lopes - M.Lopes, Bisevac, Umtiti, Bedimo, - Gonalons, Fofana, Grenier, Gourcuff - Lacazette, Gomis) qu'à quatre reprises ! En plus d'être privé de Miguel Lopes, Fofana, Grenier et Gourcuff, Lyon doit aussi composer avec des joueurs sur les rotules : Umtiti, Bedimo, Gomis voire Lacazette et Gonalons.

Si l'OL lorgne autant la quatrième place, ce n'est pas seulement car elle est synonyme d'un tour de barrage en moins pour accéder à la Ligue Europa. C'est surtout parce qu'elle est pour l'instant propriété des Stéphanois et qu'il est hors de question dans le Rhône de finir pour la première fois derrière les Verts depuis l'exercice... 1992-1993 ! "Vous voulez que je vous le dise? Oui, c'est une belle motivation, reconnaît sans mal Rémi Garde. C'est mieux que si c'est une équipe qui avait un maillot rouge ou blanc. Mais pour eux, c'est pareil..." Justement, non, Christophe Galtier le réfute : "Je ne fais pas le championnat contre Lyon, peu m'importe avec qui on se bat." Réaction de Rémi Garde : "Ah, ils ne le disent pas? C'est comme avant le derby, ils n'avaient pas de pression, on en avait beaucoup….Quand un club a des objectifs élevés, il a de la pression. Oui, on a de la pression pour finir européen et un peu plus encore pour essayer de les accrocher." Samuel Umtiti, formé à l'OL, confirme :