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Les Bleus, Domenech, Ribéry, l'Inde, le PSG, sa quenelle... Nicolas Anelka livre ses vérités

Anthony Procureur

Mis à jour 25/11/2014 à 14:32 GMT+1

Actuellement en Inde, Nicolas Anelka a accordé mardi un long entretien à France Football où il tire un bilan "très médiocre" de son parcours en équipe de France et tacle Raymond Domenech. Il évoque également son expérience à Mumbay City, le PSG, sa quenelle et son avenir.

Anelka en discussion avec Domenech, le 18 juin 2010

Crédit: Panoramic

C'est un euphémisme de dire que Nicolas Anelka a connu une carrière mouvementée. Des vagues qui lui ont collé l'étiquette d'"enfant terrible du football français" dont il a du mal à se défaire, même à 35 ans alors qu'il est parti se mettre "au vert" en Inde dans le club de Mumbai City.  Alors qu'il revient sur les derniers soubresauts de son parcours, on l'écoute. Surtout lorsqu'il fait le bilan de son passage en équipe de France et ses relations avec Raymond Domenech. C'est ce qu'il fait ce mardi dans les colonnes de France Football avec un franc-parler parfois désarmant.

Le moment fort

Auteur de 14 buts en 69 sélections, Nicolas Anelka a disparu des radars de l'équipe de France lors du Mondial 2010. Un départ tumultueux qui a conclu une relation qui l'était tout autant avec les Bleus. Malgré un Euro remporté en 2000, il reste lucide au moment de dresser son bilan. "Un bilan très médiocre, avoue-t-il. Et aussi de l'incompréhension avec les sélectionneurs. Je pense que si j'avais eu un coach qui avait accompli une grande carrière en tant que joueur et qui avait évolué dans des grands clubs comme DD (Deschamps) ou Lolo (Blanc), cela se serait passé autrement. Un coach avec de l’expérience du haut niveau, un coach avec lequel il y aurait eu une confiance réciproque. Mais bon c’est la vie. Le constat est triste, mais il faut l’accepter."
Difficile de ne pas y voir un tacle à l'encontre de Raymond Domenech. D'ailleurs, l'ancien attaquant du PSG n'a jamais caché sa mauvaise entente avec l'ancien patron des Bleus. Et ça n'est pas près de changer. "Je vais être gentil avec lui en disant qu’il est gentil, insiste-t-il dans FF. Déjà, c’est dur de parler football avec lui, car il n’y a pas grand-chose à dire. Cela étant, j’ai apprécié l’homme, j’avais un dialogue avec lui. Mais il est resté braqué pendant le Mondial. C’est dommage." Et d'en dire (un peu) plus sur ce qu'il lui reprochait lors du Mondial sud-africain : "Après, chacun ses torts. Lui pense que c’est la faute des joueurs, nous on pense que c’est la sienne. La page doit se tourner. Il est temps. Nous sommes tous pères de famille, on ne va pas continuer à faire les gamins sur une histoire qui date d’il y a quatre ans."
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Raymond Domenech et Nicolas Anelka en 2010

Crédit: Panoramic

Les phrases à retenir

La décision (de Franck Ribéry) ne m’a pas surpris, au vu du comportement de beaucoup et notamment des footix qui, lorsqu’il a dû déclarer forfait pour le Mondial, ont prétendu que l’équipe de France était plus forte sans lui. A croire qu’ils ont tous oublié ce que Franck a apporté aux Bleus.
Dans le foot, il a tout fait, tout vu. DD c’est la meilleure chose qui pouvait arriver à l’équipe de France.
En aucun cas je ne regrette d’avoir soutenu mon frère (Dieudonné). Il y a une raison pour laquelle je fais les choses. Je sais pourquoi je l’ai fait. Après, les polémiques, je suis assez grand pour me débrouiller tout seul. J’assume mon choix et mon geste. J’ai tourné la page. Je vis avec et je me porte très bien. Trois petits matches (de suspension), ça ne changera pas ma vie !
Je me considère comme un gentil garçon, en comparaison de certains membres du gouvernement et de la politique. Je ne suis ni l’un ni l’autre (raciste ou antisémite). Mais je ne peux pas forcer les gens à me croire.
En Inde, on passe beaucoup trop de temps dans les trajets vers le stade et le camp d'entraînement. Le trafic est saturé. Le corps se fatigue plus vite sans parler de l'humidité et de la chaleur. (…) Si je devais changer une chose dans ce championnat, ce serait les transports et les terrains d'entrainement. Les infrastructures, en effet, ne sont pas les meilleures que j'aie connues !
Il est possible que je dispute les derniers matches de ma carrière. Je n'ai pas encore pris ma décision. J'ai envie de me consacrer à ma famille. Je vais peut-être découvrir une nouvelle aventure en janvier. Et pas forcément en tant que joueur...
Consultant, ça ne m’intéresse pas. Mais je pourrai le faire une fois, juste pour rigoler. Je pense plutôt à bifurquer vers un autre sport. Le foot ne paraît plus intéressant. Il y en a tout le temps à la télévision. On frise l’overdose. (…) Le foot, c’était mieux avant. La vie aussi, d’ailleurs.
C'est fort possible que je m'y mette à mon tour (écrire un livre, ndlr). Afin de pouvoir dire les vérités. Ma vérité. La vérité.
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Nicolas Anelka (Mumabi City)

Crédit: AFP

L'instant drôle

En 18 ans de carrière, Nicolas Anelka a beaucoup roulé sa bosse. Paris, Arsenal, le Real Madrid, Liverpool, Manchester City, Chelsea, la Juventus et on en passe. Douze clubs au total au moment d'atterrir dans le championnat indien. Un seul sort du lot… ou presque : "Le PSG fait partie de mes clubs de cœur. J’en ai eu pas mal…"

Où lire l'entretien dans son intégralité

Le long entretien de Nicolas Anelka est à lire dans son intégralité dans France Football dans son édition du mardi 25 novembre.
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