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Les débats du week-end : La direction marseillaise a-t-elle sous-estimé l’ampleur de la tâche ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/09/2017 à 18:43 GMT+2

Chaque journée, trois questions sont posées à deux membres de la rédaction. Chacun donne son point de vue et vous invite à prendre part à la discussion. Ce lundi, on parle arbitrage concernant le PSG, de la situation du Real Madrid et du projet OM.

le propriétaire de l'Olympique de Marseille Frank McCourt et son président Jacques-Henri Eyraud font le bilan

Crédit: Eurosport

Y’a-t-il un risque que Paris soit protégé par l’arbitrage ?

  • Par Cyril Morin
C’est le lot des artistes comme Mbappé ou Neymar : à force de faire des différences individuelles, ils s’exposent à des tacles virils ou maladroits. Celui de Benoît Assou-Ekotto vendredi rentre dans ce cadre-là et mérite le carton rouge. Tout comme celui de Presnel Kimpembe sur Emmanuel Rivière plus tôt dans le match. De quoi donner de l’eau au moulin aux détracteurs du PSG avec un prétendu favoritisme pour le PSG.
Il n’empêche, il est normal que les talents du championnat soient protégés. Qu’ils soient à Paris, à Bordeaux ou à Monaco. Malcolm, Fekir ou Lemar, comme Neymar ou Mbappé, sont plus exposés à ces gestes de par leur jeu fait de dribbles et de provocation. Mais cela ne doit influer sur le reste. Les mauvais gestes, même de la part des forts, doivent être sanctionnés. C’est peut-être à ça que les arbitres devront faire attention. Quant à une éventuelle protection des joueurs du PSG, demandez à Verratti ce qu’il pense de sa suspension de trois matches… Oui Paris aura plus de penalties et moins de cartons mais cela répond à une autre logique : quand on domine son sujet et qu’on a le ballon, les penalties sont plus nombreux et les exclusions bien plus rares.
  • Par Vincent Brégevin
La question peut se poser après l'expulsion contestée de Benoît Assou-Ekotto lors de Metz-PSG, qui a initié le naufrage lorrain vendredi. Le carton rouge n'était cependant pas injustifié. Si le défenseur messin a touché le ballon dans son intervention, son tacle par derrière n'en était pas moins dangereux pour Kylian Mbappé. Le problème ne vient pas forcément de cette décision. Plutôt de l'absence de sanction contre Presnel Kimpembe pour un geste tout aussi dangereux et répréhensible sur Emmanuel Rivière, qui laisse l'impression d'un arbitrage défaillant sur cette rencontre.
Le risque de surprotection existe-t-il pour autant ? C'est un fantasme qui ne date pas d'hier concernant le PSG. Et il a peut-être été renforcé par les arrivées de Neymar et Kylian Mbappé, deux joueurs dont le style est aussi basé sur la provocation des défenseurs adverses pour éliminer balle au pied. Mais cela reste un fantasme. Les faits de jeu et les décisions controversées arrivent sur de nombreuses rencontres et pas seulement celles du PSG. Et cela ne remet pas en cause la supériorité du club de la capitale.
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Kylian Mbappé et Edinson Cavani

Crédit: Getty Images

La direction marseillaise a-t-elle sous-estimé l’ampleur de la tâche ?

  • Par Cyril Morin
Non. Simplement tout ne se déroule pas toujours comme prévu. Le plan tracé subit toujours des changements et la trajectoire varie. Pour l’OM, le problème est l’ampleur de la variation. Annoncé comme un candidat au podium, Marseille semble condamné à vivre une saison galère. La raison ? Les joueurs marseillais, et les recrues a fortiori, ne sont pas au niveau de leur CV.
Sur le papier, Mandanda, Rami, Abdennour Luiz Gustavo, Amavi, Mitroglou et Germain, c’est un mercato complet et intelligent. Problème, tous ces joueurs ou presque arrivent à l’OM dans une dynamique de carrière négative ou au mieux pas terrible. Alors, forcément, quand les joueurs ne suivent pas, c’est l’entraîneur qui trinque. Garcia a sa responsabilité mais il n’est pas le seul. Le seul problème de cet "OM Champions Project" est d’avoir été populiste, faisant miroiter des merveilles à ses supporters. Non, l’OM ne sera pas champion cette année et ne se mêlera même pas à lutte. Le travail à effectuer est bien trop important. Encore faut-il l’avouer dès les premiers mois de l’été…
  • Par Glenn Ceillier
Bien entendu ! Et pour plusieurs raisons. Un peu plus d'un an après l'arrivée de Frank McCourt and co, une impression s'impose : les nouveaux propriétaires marseillais semblent avoir fait preuve d'amateurisme. Leur discours ambitieux a mis l'eau à la bouche à tout le monde. Ils rêvaient en grand et de vite redevenir champion sur la scène domestique. Mais ils ne semblent pas avoir pris la mesure de ce que cela représente dans le football. Leur mercato l'a démontré. Les joueurs recrutés ont un CV intéressant mais ils ne sont plus ou ne sont pas du top niveau.
Ces derniers années, le football a évolué. Les prix se sont envolés. Et la L1 a pris aussi un tournant radical entre la nouvelle puissance du PSG ou encore l'évolution de Monaco. Alors certes, Marseille a des moyens, aptes à replacer l'OM à une belle place sur la scène française. Mais pour aller titiller le PSG, c'est une autre toute autre histoire. Novices dans le monde du ballon rond, Frank McCourt et le président Jacques-Henri Eyraud n'ont pas pris la mesure des fonds que réclamaient leur ambition. Ils auraient dû adapter leur discours. Histoire de ne pas promettre ce qu'ils ne pouvaient pas offrir à l'exigeant public marseillais.
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Garcia: "J'emmènerai avec moi ceux qui ne lâcheront rien"

Le Real paye-t-il l’absence de Ronaldo ?

  • Par Cyril Morin
"Je ne suis pas inquiet" a lancé Zinedine Zidane au sortir du deuxième nul d’affilée du Real en Liga. C’était samedi face à Levante (1-1) et il venait pourtant de perdre Karim Benzema sur blessure. Confronté à la suspension de son arme fatale, Cristiano Ronaldo, le Real de ZZ sort donc de deux "contre-performances" en championnat. Mais, au-delà des résultats, la manière a laissé à désirer. Si séduisants et au-dessus du lot en Supercoupe d’Europe et d’Espagne, les Merengues ont semblé empruntés.
Alors, oui, Madrid paye forcément l’absence de Ronaldo. Parce que quand le Real balbutie, les éclairs de sa star le préserve. Face à Valence, le sauveur s’appelait Asensio. Face à Levante, personne n’a cherché à prendre le costume d’homme providentiel. Alors, s’il ne l’avoue pas totalement, ZZ sera soulagé de récupérer CR7. Car, sans lui, le Real est moins impitoyable.
  • Par Vincent Brégevin
Non. L'absence de Cristiano Ronaldo, si décisif soit-il, ne peut pas justifier à elle seule que le double champion d'Europe en titre enchaîne deux nuls en championnat, dont celui de dimanche à domicile face à un promu, Levante (1-1). Le club merengue est encore en rodage en cette fin d'été et c'est bien légitime. Sa préparation est axée sur la seconde moitié de la saison et cela peut impliquer quelques ratés sur les premières sorties.
Surtout après une trêve internationale, durant laquelle la Maison Blanche a traditionnellement l'essentiel de son effectif concerné. Ce qui a poussé Zinédine Zidane à opter pour un remaniement d'effectif. Cela lui réussit en général mais pas cette fois-ci puisque la qualité du collectif madrilène s'en est sensiblement ressentie. Avec un manque d'efficacité incarné par Gareth Bale, ou de réussite avec le poteau de Toni Kroos, et quelques erreurs individuelles, cela explique les deux points perdus face à Levante. Peut-être davantage que l'absence de CR7.
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Zidane: "Ce qui me dérange, c'est notre match avec le ballon"

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