Barcelone s'est vengé

Une revanche éclatante, une option sur le titre.... En match avancé de la 18e journée, les Blaugrana n'ont pas fait les choses à moitié. Alors que leurs rivaux du Real baissaient les armes sur la pelouse de Bilbao, les hommes de Guardiola n'ont pas laissé passer une si belle occasion pour prendre le large en tête de la Liga. Ecartés en huitièmes de finale de la Coupe du Roi par les troupes de Jimenez, les Catalans ont fait la démonstration que cette élimination prématurée n'était bel et bien qu'un incident de parcours. De crise, il n'y a pas. Les Barcelonais ont fait la preuve qu'ils n'avaient rien perdu de leurs qualités, donnant même une véritable leçon à leurs bourreaux en Copa.

Alors que les Sévillans se rendaient au Camp Nou avec le secret espoir de rééditer leur exploit, les Catalans ne leur ont pas donné une once d'espoir. Si ce n'est un manque d'efficacité certain en première période, notamment en raison d'un Ibrahimovic à coté de la plaque, multipliant tout au long du match maladresses techniques et mauvaises passes, les joueurs du Barça ont rendu une copie quasi-sans-faute pour signer une victoire étincelante.

Dans le sillage d'un Henry très fringuant sur son coté gauche, d'une triplette Xavi-Iniesta-Busquets, toujours aussi solide dans le pressing et capable de se projeter à grande vitesse vers l'avant, les troupes du président Laporta se sont dès les premières minutes installées dans la moitié de terrain adverse, pour ne plus jamais la quitter. Trop rapides, trop techniques, les Blaugrana ont sans cesse donné le tournis à une défense sévillane dépassée. Après avoir fait de la résistance au cours des 45 premières minutes, Escudé and Co ont par la suite pris l'eau face aux vagues catalanes. Constamment mis sous pression, acculés devant leur cage, les hommes de Jimenez, diminués par les absences de Squillaci, Kanouté et Fabiano, ont fini par mettre un puis deux genoux à terre face au roi Barça, digne de son prédécesseur. Le Real est prévenu.

L'enjeu était de taille pour Pelligrini et ses hommes. En cas de succès en terre basque, le Real pouvait prendre la tête du championnat en attendant le résultat de Barcelone- Seville. C'était sans compter sur un départ canon de l'Athletic Bilbao. Dès la 3e minute de jeu, Llorente trompe Casillas d'une tête rageuse. Les Madrilènes multiplient les assauts vers le but adverse mais pêchent dans le dernier geste à l'image de Karim Benzema qui touche le montant d'Iraizoz. L'enjeu était aussi très important pour le Français, titularisé en l'absence de Higuain.

Son entraineur lui reproche de ne pas être assez décisif. Il ne le fera pas mentir ce soir. La seconde période de l'international français a été transparente. La maison blanche s'en est donc remise à Cristiano Ronaldo qui a multiplié les passements de jambes et frappes... Mais le héros de la soirée est bel et bien Iraizoz. Le portier basque a livré un match magnifique malgré les attaques à répétition de Cristiano Ronaldo, Kaka et Raul. Son équipe lui doit les trois points de la victoire. Les hommes de Pelligrini peuvent s'en vouloir en laissant échapper un succès mais la tâche sera plus simple la semaine prochaine contre Malaga (actuel 18e).

Valence, 3e à 6 points du Real, reçoit Villarreal (10e) et les deux équipes auront à coeur de faire oublier leur élimination de la Coupe du Roi, respectivement par le Deportivo La Corogne et le Celta Vigo. Le Deportivo, 4e, se déplace à Majorque, 6e à un point, pour un choc entre les deux équipes surprises de la saison. Majorque a remporté ses huit matches à domicile tandis que l'excellente défense du Depor est la clef de son succès, n'ayant encaissé que 16 buts en 17 matches.

Un match important pour le maintien en Liga opposera dimanche Saragosse, avant-dernier, à Xerez, dernier. Xerez a limogé cette semaine son manageur Jose Angel Ziganda qui n'avait gagné qu'un match en 17 rencontres. Le secrétaire technique du club, Antonio Poyatos, assure l'intérim. Le nouvel entraîneur de Saragosse, Jose Aurelio Gay, n'a pris ses fonctions que depuis trois matches, n'a marqué qu'un point et attend toujours sa première victoire.