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Tranquille comme le Barça

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/11/2009 à 10:47 GMT+1

Mis en difficulté par le Real, le FC Barcelone a quand même trouvé les ressources pour s'imposer lors du Clasico, dimanche (1-0). L'armada catalane n'en parait que plus invincible, au grand dam des Merengue dont le coup tactique a bien failli payer au Nou Camp.

Zlatan Ibrahimovic and Barcelona teammates celebrate goal v Real Madrid

Crédit: Getty Images

N'est pas Chelsea qui veut. Pourtant, le Real Madrid a des moyens. Il est aussi capable d'utiliser la même stratégie que le club anglais. L'an passé, les Londoniens avait dressé une muraille infranchissable devant le but de Petr Cech en demi-finale aller de la Ligue des Champions. Le Barça s'y était cassé les dents, il a même échappé de peu à la correctionnelle sur quelques contres. Au finale, les hommes de Josep Guardiola s'en étaient bien tirés avec un 0-0 au Nou Camp, avant d'arracher leur qualification sur un miracle d'Andres Iniesta à Stamford Bridge (1-1). Encore échaudé par l'humiliation subie à Santiago-Bernabeu (2-6) en fin de saison passée, le Real s'est largement inspiré de la tactique des Blues pour ce premier acte du Clasico 2009/2010. Des espaces réduits au minimum entre la défense et le milieu, un marquage impitoyable sur Xavi et des coups joués à fond sur les contre-attaques. Mais cela n'a pas suffi, et le club aux 265 millions d'euros dépensés cet été sur le marché des transferts n'a fait que suivre le mouvement: subir la loi de ce Barça sûr de sa force, de sa qualité de jeu et, au bout du compte, de sa victoire.
Le Real Madrid n'a pas grand chose à se reprocher. Sa stratégie était la bonne, car libérer les espaces pour lutter dans le jeu avec la formation de Josep Guardiola aurait certainement tourné au massacre. Avec un brin de réussite, notamment sur une frappe de Cristiano Ronaldo sortie par Victor Valdes en première période, il aurait pu mener au Nou Camp et la phase du match en aurait été peut-être différente. D'ailleurs, dans la défaite, Manuel Pellegrini restait pleinement satisfait de la prestation de son équipe. "J'ai rarement vu le Barça s'approcher aussi peu du but adverse. Le Barça n'a jamais dominé le match. Nous avons eu deux grosses occasions, par Cristiano et Marcelo. Nous avons fait de bonnes contre-attaques. En seconde période, ils ont marqué et ont eu l'occasion de Messi mais nous en avons eu plus (d'occasions, ndlr). Le Real Madrid ne méritait vraiment pas de perdre", estimait l'entraineur madrilène. Son amertume est partagée par Iker Casillas, auteur de quelques arrêts de grande classe mais impuissant sur la reprise à bout portant de Zlatan Ibrahimovic. "Nous avons eu beaucoup d'occasions, je ne crois pas que ce soit un résultat logique. Je ne m'occupe pas vraiment de l'image qu'on donne, je m'occupe surtout de gagner des matches et la chance n'était pas avec nous ce soir", déplorait le portier merengue.
"Plus de mal que prévu"
La frustration des Madrilènes est légitime. Mettre Barcelone en difficulté est très rare, alors ne pas en profiter est d'autant plus rageant. Les Catalans en ont conscience. Ils savent que les trois points précieux pris au Nou Camp face à l'ennemi de toujours l'ont été dans la souffrance, encore plus après l'expulsion de Busquets aux alentours de l'heure de jeu. Le Real n'a pas su en profiter, mais il n'est pas passé à côté de son Clasico. Par contre, c'est bien Barcelone qui en sort grandi. "On a vu un beau spectacle. Ils ont une grande équipe, très talentueuse du milieu jusqu'en attaque. On a eu plus de mal que prévu, reconnaissait Xavi. L'équipe a beaucoup travaillé, on a souffert mais ça valait la peine de faire l'effort pour gagner les trois points. C'est une victoire méritée. Peut-être qu'à cause de la tension on a perdu beaucoup de ballons. Aujourd'hui on n'a pas eu autant le ballon. C'est toujours un match très compliqué mais l'important c'est les trois points". Un discours réaliste qui contrasterait presque avec la philosophie catalane et son goût prononcé pour le beau jeu. Mais le Barça y a ajouté cette rage de vaincre, cette culture de la gagne qui lui a permis de conquérir tous les trophées qu'elle pouvait remporter depuis le début de la saison passée. Cette victoire face au Real ne vient que confirmer cette thèse.
De nouveau leader de la Liga, Barcelone peut voir venir. Le championnat est loin d'être gagné, mais son prétendant le plus crédible aujourd'hui est définitivement le club catalan. Les choses sont cependant moins nettes sur le front européen, où le Barça a d'ailleurs subi son unique de revers de la saison (NDLR: face au Rubin Kazan, 1-2). Il n'aura pas le droit à une nouvelle erreur à Kiev, dans dix jours, car cela signifierait son élimination à moins d'un nul dans le même temps entre Kazan et l'Inter Milan. Mais ces Blaugrana donnent tellement l'impression d'être invincibles qu'un tel scénario parait improbable. Confrontés à quelques situations délicates, les hommes de Josep Guardiola ont toujours réussi à s'en sortir, à l'image de leur succès face au Real. Aucune équipe ne parait en mesure de lui résister aujourd'hui. En fait, il n'y en a qu'une, une vieille connaissance qui, elle aussi, a matérialisé sa suprématie sur son championnat en dominant son rival le plus crédible ce dimanche. Chelsea, évidemment.
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