Le Real sera devant sa tv

Midi, c’était peut-être un petit peu tôt pour un Real Madrid à la gueule de bois toujours visible trois jours après être sorti sur le fil de la Ligue des champions, mercredi. En tout cas, les fans asiatiques du club Merengue – l’horaire de 12h a été adopté cette saison pour offrir une meilleure visibilité de la Liga au marché asiatique – auront pu apprécier le spectacle entre des Sévillans décomplexés et des Madrilènes revanchards. José Mourinho avait choisi de reconduire presque le même onze que celui qui a mordu la poussière mercredi soir, à l’exception de Khedira qui cédait sa place à Granero dans l’entrejeu. En face, les Andalous comptaient sur le trident offensif Jesus Navas-Reyes-Negredo pour semer le désordre dans l’arrière-garde merengue.

Alors que la grisaille et la pluie tombaient dès le début de match sur Santiago-Bernabeu, la maitrise était sans surprise madrilène. Mais ce sont bien les visiteurs qui se montraient les plus incisifs dans les premières minutes. Fazio pensait même ouvrir le score d’une puissante reprise, consécutive à un coup franc lointain, mais le but était refusé pour une faute de Negredo sur Pepe (4e). Le même Fazio qui était à la tombée d’un nouveau centre, pour un coup de tête de peu à côté des buts de Casillas (17e). Mais le Real, concentré, finissait par ouvrir le score, par l’inusable Cristiano Ronaldo, auteur de son 43e but de la saison en Liga. Bien décalé par Benzema sur la droite de la surface, le Portugais ajustait tranquillement Varas d’un tir dans le petit filet (1-0, 19e).

Une ouverture du score en trompe l’œil. Car c’est bien Séville qui continuait de se montrer le plus menaçant. Un contre express mené par Reyes, et relayé par Navas, qui voyait sa frappe s’envoler alors qu’il se présentait seul face à Casillas (27e), puis un autre face-à-face perdu par Negredo d’une balle piquée mal ajustée (28e) témoignaient de la fébrilité ambiante. Malgré cette tétanie constatée dans la défense, l’attaque tournait bien, rassurez-vous, et le festival débutait vraiment dès le début de la seconde période. Karim Benzema, muet en C1 contre les Munichois, retrouvait le chemin des filets bien mis sur orbite par une offrande de Di Maria (2-0, 49e). Et ce n'était pas terminé.

Encore mentalement au vestiaire, les Sévillans prenaient l’eau. Un contre éclair, avec Sergio Ramos à la dernière passe, était conclu par l’ancien Lyonnais d’une tête plongeante (3-0, 51e). Deux buts et une passe décisive pour l’attaquant des Bleus. 112 buts au total pour les Merengue cette saison. La fin de match était en roue libre pour les Madrilènes, tandis que désabusés, les Andalous faisaient sortir Negredo et Reyes dans une fin de match où ils n’avaient plus rien à espérer. Il faudra peut-être attendre la prochaine journée pour voir le Real officiellement champion d’Espagne. Certainement cette semaine, lors du match face à Bilbao. A moins que le Barça ne perde ce soir contre un autre club madrilène, le Rayo Vallecano. Finalement, ça ne serait plus si surprenant.