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Liga - 2e journée : Ancelotti l'assure, "quelque chose va changer" au Real

Geoffrey Steines

Publié 01/09/2014 à 12:36 GMT+2

Après la débâcle contre la Real Sociedad (4-2), Carlo Ancelotti a regretté les errements défensifs de ses joueurs et le manque d'équilibre de son équipe, très offensive au coup d'envoi. L'entraîneur du Real Madrid en profite pour mettre la pression sur un effectif qui ne s'est pas forcément affaibli sur le papier cet été. Mais qui a perdu des joueurs clés sans vraiment les remplacer.

La déception du Real Madrid après la défaite contre la Real Sociedad

Crédit: AFP

"Que dire ? Nous sommes désolés, je suis désolé". Encore hagard de ce qu'il venait de vivre, Carlo Ancelotti s'est présenté devant la presse dimanche. Son Real Madrid venait de couler de manière invraisemblable sur la pelouse d'Anoeta contre la Real Sociedad (4-2) lorsqu'il est arrivé en conférence de presse. Pour tenter d'expliquer l'inexplicable. "Ce n'est pas facile de faire une appréciation de cette rencontre, parce qu'il y a eu deux matches différents, a lâché le technicien italien des Merengue. Les trente premières minutes ont été très bonnes, avec de la qualité, de la vitesse, de la concentration, et ensuite cela a été mauvais. Il est difficile d'expliquer ce qui s'est passé, le match nous a échappé."
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La déception de Marcelo lors du match du Real Madrid face à la Real Sociedad, le 31 août 2014

Crédit: AFP

Un dénouement quasi impensable après une douzaine de minutes de jeu, au moment où les Madrilènes avaient déjà fait le break au tableau d'affichage. Dans la foulée, ils auraient même pu alourdir la marque. Des occasions manquées qu'ont regretté après coup Marcelo et Sergio Ramos. "Il faut savoir tuer les matches quand on en a l'opportunité", a souligné le défenseur international espagnol, qui a lui-même trouvé la barre transversale sur coup-franc. Mais c'est surtout les problèmes défensifs du Real qui ont précipité sa perte dans cette rencontre. Ce qu'Ancelotti a reconnu sans mal. "Nous n'avons pas mis en place un bon système défensif pour gérer nos deux buts d'avance. Nous avons été un peu faibles. Nous avons mal défendu et il nous a manqué de l'équilibre". Pour le capitaine Iker Casillas, hors de question d'accabler le quatuor positionné devant lui.
Casillas : Nous sommes tous coupables
Tous les joueurs doivent se sentir concernés par le naufrage vécu en terre basque, avec quatre buts encaissés en l'espace de quarante minutes. "Nous sommes tous coupables, pas seulement ceux qui sont derrière, parce que défendre est l'affaire de toute l'équipe", a estimé le gardien de la Roja. Cette déroute a surtout fait resurgir les interrogations suscitées par le mercato estival des dirigeants madrilènes cet été. Si les observateurs ne trouvent rien à redire sur le standing des recrues (James Rodriguez, Toni Kroos), c'est quand ils regardent la colonne des départs que beaucoup se posent des questions. En laissant partir Angel Di Maria et Xabi Alonso, ils ont dépouillé l'effectif d'Ancelotti de deux joueurs clés dans la conquête de la Ligue des champions la saison passée.
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Xabi Alonso lors de sa présentation au Bayern Munich

Crédit: AFP

Leur absence s'est clairement fait sentir, comme celle d'un Cristiano Ronaldo blessé pour ce déplacement et que personne n'arrive à faire oublier. Tous ces débats, les Madrilènes souhaitent en faire abstraction. "Nous sommes indifférents à toutes les discussions en dehors du groupe, notamment celles des journalistes, a assuré Casillas. Nous devons nous prendre entre quatre yeux, parce que ce qu'il s'est passé aujourd'hui n'est pas normal." Toujours aussi diplomatique, "Carletto" n'a pas voulu faire peser la responsabilité de cette défaite sur son état-major. "Ce n'est pas un problème de joueur, c'est un problème général, celui d'une équipe qui a tout perdu après une bonne première demi-heure". Le dispositif n'est donc pas en cause, selon Ancelotti. Reste qu'avec cinq joueurs à vocation offensive au coup d'envoi et Toni Kroos comme seul "récupérateur" de formation, avec les limites que cela implique pour un joueur au profil lui aussi porté vers l'avant, le Real a déjà touché ses limites.
Ancelotti : Quand le Real Madrid mène 2-0, il doit montrer une autre attitude
A vouloir empiler les éléments capables d'amener une étincelle dans le camp adverse, les champions d'Europe en titre pourraient bien se brûler et retomber dans l'écueil de l'époque des Galactiques, où toutes les stars du début des années 2000 n'avaient finalement pas garni tant que ça l'armoire à trophées. Le déséquilibre était moins flagrant sur les premières sorties officielles du Real version 2014/2015. Mais en Supercoupe d'Europe, le FC Séville n'avait tout simplement pas fait le poids et avait abandonné le ballon aux Madrilènes. Dans cette configuration, ils s'étaient régalés et Cristiano Ronaldo s'était chargé de terminer le travail du collectif. Sur les deux manches d'une Supercoupe d'Espagne remportée par l'Atlético Madrid, Xabi Alonso était encore là. Désormais, Ancelotti doit faire sans et trouver la meilleure solution pour stabiliser son équipe.
Déjà face à Cordoue lundi dernier (2-0), le Real avait gagné sans convaincre et des voix avaient commencé à faire part de leur scepticisme. Elles sont forcément plus nombreuses au lendemain d'une claque aussi spectaculaire que celle subie à San Sebastian. Bien sûr, il n'est pas encore temps de décréter l'état d'urgence. Mais Ancelotti met tout de même la pression sur ses hommes. "C'est une défaite qui ne me plaît pas, parce que je crois que de temps en temps on peut mal jouer, mais quand le Real Madrid mène 2-0, il doit montrer une autre attitude. Nous ne l'avons pas fait. Quelque chose doit changer et va changer." Une menace qu'il a quinze jours pour mûrir. Le temps d'une trêve internationale qui ne sera pas de trop pour permettre aux Merengue de se remettre la tête à l'endroit.
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