Benzema, cette pierre indispensable au sommet de l'édifice Real

Le Real ne manquait pourtant pas d'atouts pour signer un départ victorieux en Liga. Mais malgré Cristiano Ronaldo, Gareth Bale, Jesé, Isco, Luka Modric ou Toni Kroos, malgré l'entrée en jeu de James Rodriguez, malgré une petite trentaine de tirs tentés sur l'ensemble du match (27), l'armada merengue est restée muette sur le terrain du promu Gijon (0-0). Comme cela lui est souvent arrivé cet été.

Il a manqué de la réussite à cette attaque madrilène encore en rodage. Mais il lui a aussi manqué Karim Benzema. En l'absence du Français, le Real n'avait pas d'attaquant de pointe face au Sporting. Et cela s'est senti, malgré les efforts de Jesé pour combler le vide laissé par l'avant-centre madrilène. La qualité des déplacements et des appels de Benzema, son jeu en remise et sa présence devant le but ont beaucoup manqué à la formation de Rafael Benitez.

Cet été, il a plutôt été question du départ de l'ancien Lyonnais que de son rôle capital dans l'animation offensive du Real. En juillet, El Confidencial laissait même entendre que Rafael Benitez n'appréciait pas le profil d'attaquant de Benzema, et que le nouvel entraîneur madrilène n'était pas opposé à l'idée de s'en séparer. La rumeur d'un transfert à Arsenal a ainsi régulièrement resurgi durant le mercato. Elle n'était pas très crédible, et Benitez l'a définitivement écartée vendredi.

Un programme ambitieux, mais pas irréaliste. Les statistiques de Benzema durant ses six saisons passées au Real en témoignent. Le Français a signé 87 buts et 43 passes décisives en 186 matches de Liga, et 30 buts et 19 passes décisives en 54 matches de Ligue des champions. Complet et décisif, il a aussi progressé dans son activité au pressing, notamment avec José Mourinho. Mais c'est bien sûr grâce à son impact offensif que l'ancien Gone s'est imposé comme l'un des meilleurs attaquants européens.

C'est ce qui a fait de Benzema une pierre indispensable de l'édifice Real. Et l'arrivée de Rafael Benitez sur le banc merengue n'a rien changé à la situation, même si les données tactiques ne sont plus exactement les mêmes. Le technicien espagnol a choisi de modifier à la fois le schéma et l'animation offensive de la Maison Blanche. Le 4-3-3 a cédé sa place à un 4-2-3-1 où Gareth Bale évolue désormais en milieu offensif axial, derrière l'attaquant de pointe.

Cette formule est loin de faire l'unanimité à Madrid, et le Real aura de toute façon besoin de temps pour exprimer pleinement son potentiel offensif dans cette configuration mais aussi des qualités essentielles de Benzema à la pointe de l'attaque. Benitez a d'ores et déjà annoncé que le Français, de retour après trois semaines d'absence en raison d'une blessure à une cuisse, aura du temps de jeu samedi face au Betis. Pour Benzema, c'est déjà l'occasion de rappeler qu'il est indispensable au Real.