Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Si le Real vise le record, c'est aussi parce qu'il sait finir plus fort

Vincent Bregevin

Publié 21/09/2016 à 01:04 GMT+2

LIGA - En quête d'une 17e victoire consécutive synonyme de record mercredi, face à Villarreal (20h00), le Real Madrid a aussi réussi cette série grâce à une capacité à faire la différence dans ses fins de matches. Le "money-time" est devenu une spécialité du club merengue. Ce n'est pas un hasard.

Alvaro Morata buteur avec le Real Madrid contre Vigo en Liga 2016/2017

Crédit: AFP

Ils sont devenus invincibles. Mieux, ils gagnent tout le temps. Dimanche, le Real Madrid a égalé le record du Barça de Josep Guardiola en alignant une 16e victoire consécutive avec un succès sur le terrain de l'Espanyol (0-2). Mercredi, l'équipe de Zinédine Zidane en visera une 17e face à Villarreal pour faire encore mieux que son rival catalan. Ce serait un exploit qui a parfois tenu sur un fil. La série victorieuse du Real a été menacée plusieurs. Mais le club merengue a toujours eu le dernier mot dans les matches serrés. Parce qu'il a une faculté impressionnante à finir fort.
Ce phénomène était déjà perceptible dans le rush final de la saison passée. Après sa dernière défaite en championnat le 27 février face à l'Atlético (0-1), le Real avait enchaîné douze victoires. Dont quatre par un but d'écart. A chaque fois en sa faveur. Et ce but victorieux avait systématiquement été inscrit dans les dix dernières minutes de la rencontre. Casemiro avait frappé à la 89e minute face à Las Palmas (2-3), Cristiano Ronaldo à la 85e minute face au Barça (1-2), et Gareth Bale à deux reprises, à la 81e minute face au Rayo Vallecano (2-3) et à la 80e minute face à la Real Sociedad (0-1).

Que le match soit serré ou pas, c'est le même constat

La tendance se confirme depuis le début de la saison. Pas seulement en championnat, où la seule victoire du Real par un but d'écart a été acquise grâce à une réalisation de Toni Kroos à la 81e minute, face au Celta Vigo (2-1). Avant, l'équipe de Zidane avait déjà fait parler sa capacité à finir plus fort en Supercoupe d'Europe face à Séville (3-2 a.p.), avec l'égalisation de Sergio Ramos dans le temps additionnel (90e+3), et le but de la victoire par Dani Carvajal en fin de prolongation (119e). Même chose en Ligue des champions face au Sporting (2-1), avec un renversement de situation en toute fin de match par des buts de Cristiano Ronaldo (89e) et Alvaro Morata (90e+5).
Visuel but Real dernière minute
Le Real de Zidane s'est fait une spécialité de ce que les amateurs de basket appellent le "money-time". Quand c'est serré, mais aussi quand ça ne l'est pas. Il est particulièrement prolifique dans les dix dernières minutes du match quel que soit le scénario de la rencontre. Même si la victoire est déjà acquise. C'est arrivé cette saison avec un but de Bale (90e+4) face à la Real Sociedad (0-3), comme en fin de saison passée avec des buts de James Rodriguez (88e) et Ronaldo (90e+2) à Getafe (1-5), de Jesé (86e) face à Séville (4-0), de Bale (81e) face à Vigo (7-1) ou d'Isco (90e+2) face à Levante (1-3).

La tête et les jambes

Cette capacité à faire la différence, ou à la confirmer, dans les dernières minutes d'un match traduit déjà la force de caractère de l'équipe de Zidane. Sous la direction du technicien français, le club merengue a toujours su afficher ses qualités mentales pour se sortir de situations parfois compromises, comme face à Séville en Supercoupe d'Europe. Cet état d'esprit de gagneur, cette faculté à ne jamais douter de ses forces, c'est bien ce qui lui permet de faire la différence quand le talent exceptionnel de son effectif ne suffit pas.
Les jambes ne servent pas à grand-chose sans la tête, mais l'inverse est également vrai. Si le Real finit aussi bien ses matches, c'est aussi parce qu'il est remarquablement préparé physiquement. Zidane a particulièrement travaillé cet aspect cet été. Dans cette optique, le technicien français avait insisté auprès de ses dirigeants pour recruter Antonio Pintus, l'ancien préparateur de Lyon, que l'entraîneur madrilène connaît depuis l'époque où il était joueur à la Juventus. La collaboration fonctionnait déjà bien à l'époque. Compte tenu des résultats du Real, cela semble être encore le cas.
(Visuel Cyril Morin)
picture

Zinédine Zidane, entraîneur du Real Madrid

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité