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Paris dans le money time

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/05/2008 à 11:00 GMT+2

Grâce à un doublé de Diané, Paris assure son maintien en Ligue 1 en dominant Sochaux sur le fil (1-2) au soir de la 38e journée de Ligue 1. Le PSG, qui avait pourtant ouvert le score, a dû attendre le dernier quart d'heure pour se libérer. Et exaucer le s

SOCHAUX - PARIS SG : 1-2
Buts : N'Daw (75e) pour Sochaux - Diané (22e, 84e) pour Paris-SG
Le sourire de Tahar. Celui de Le Guen, également, le poing levé. Le tour d'honneur, les larmes même de Pauleta, buteur historique du PSG. Ces images, à la 75e minute de ce Sochaux-PSG, ont bien failli ne pas voir le jour. Pendant neuf minutes très exactement, Paris a plongé dans l'enfer du doute. Le gouffre que souhaitait éviter le groupe francilien. Mais le destin de cette saison 2007/2008, décidément bien bancale pour le club de la capitale, en a décidé autrement. Comme rarement lors de ces dix derniers mois, Paris a retrouvé certaines de ses vertus. Insuffisantes pour jouer le haut de tableau et le titre. Suffisantes toutefois pour conserver son billet parmi l'élite.
Paris s'en est sorti. Finalement, donc. Logiquement... pas vraiment. Certes, on dit souvent qu'en football, l'équipe qui en veut le plus a les meilleures chances de l'emporter. Cet "on-dit" est vrai, à condition toutefois de conserver un tel état d'esprit durant 90 minutes. Maître de son destin au coup d'envoi de la rencontre, Paris applique d'emblée cette stratégie. Pris à la gorge, Sochaux peine face au milieu renforcé aligné par Paul Le Guen. Une banderille de Bourillon (2e), un éclair de Chantôme (6e) et une tête de Camara sur corner (15e) font figure d'avertissement. Pour le but et l'explosion de joie du public parisien, il faudra attendre l'inspiration de Diané, décisif aux dépens de Bréchet sur une déviation de Chantôme (22e).
Diané, le paradoxe victorieux
C'est ce qu'on appelle une ouverture du score bien huilée. Paris bonifie en effet un premier quart d'heure plutôt bien maîtrisé et marque cette entame de match de son emprise. Diané d'un souffle (25e) et Pauleta d'un millimètre (31e) manquent d'ailleurs dans la foulée d'éteindre Bonal. Mais la réalité est tout autre. C'est le groupe aligné par Paul Le Guen qui voit sa flamme mourir lentement. Moins présents sur l'homme, moins tranchants, les Rouge et Bleu voient les vagues jaunes déferler sur le but de Landreau. Dans ces cas-là, le couperet ne manque pas de tomber. Il prend son temps d'ailleurs, laissant le soin aux Franciliens de suer, incapables de relancer la machine pourtant si séduisante en première période.
Complètement étouffé passé l'heure de jeu, Paris plie. N'Daw sur corner (75e, 1-1) remet en toute logique les pendules à l'heure. Ah... qu'il est loin alors le sourire de Tahar. Ou le poing levé de Paul Le Guen. Le technicien parisien, sur son banc, tremble. Neuf minutes exactement. Une éternité pour le peuple francilien, encore pointé du doigt pour des bagarres en tribunes avant la rencontre. Le temps nécessaire pour Diané, souvent maladroit mais également souvent décisif, de tromper Richert d'un pointu rageur (84e, 1-2). Paris, en plein doute, valide son ticket en Ligue 1. Une hérésie pour certains probablement, vu la saison chaotique et irrégulière du club de la capitale. Un paradoxe total également, symbolisé par le doublé de son homme providentiel, toujours aussi enrageant de rigueur, incroyablement important lorsqu'on ne l'y attend pas.
Alors, bien qu'il reste encore une finale de Coupe de France à jouer, il va falloir se réunir du côté des dirigeants parisiens. Se parler, prendre des décisions, les bonnes assurément pour éviter un nouveau scénario catastrophe la saison prochaine. Ce soir ou demain. Si le discours paraît précoce, c'est parce que malgré l'officialisation de son maintien parmi l'élite, l'état d'urgence reste de rigueur au PSG. Surtout, c'est le souhait d'un partant. Honorable. Historique. Légendaire. "Il faut que les patrons du club construisent une grande équipe à Paris, pour la ville, pour les supporters. Pour moi, ce maintien, c'est comme un titre". Emu, Pauleta a défini les grandes lignes de ce que devrait être les priorités de l'intersaison parisienne. En tout cas, lui a fait son boulot : laisser le club comme il l'avait trouvé. En Ligue 1. Charge aux hommes de coulisses de faire le leur. Avec Le Guen ?
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