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Landreau "Sisyphe de L1"

ParAFP

Publié 19/04/2009 à 08:00 GMT+2

Avant le match face au Havre dimanche, Mickaël Landreau se voit comme le "Sisyphe du foot français: un jour tout en haut, le lendemain au plus bas", après ses erreurs qui ont coûté deux buts au Paris SG à Kiev en Coupe de l'UEFA, mais assure que cette saison reste l'une de ses "plus abouties".

Eurosport

Crédit: Eurosport

MICKAEL LANDREAU, le groupe a-t-il digéré l'élimination en C3?
M.L. : "Ça reste une grosse déception parce qu'on s'était bien pris au jeu de cette Coupe de l'UEFA. Malgré l'ampleur du score au retour, cela s'est joué à peu de choses. On a tout de même vécu une belle épopée et emmagasiné pas mal d'expérience".
Plaidez-vous coupable sur le match à Kiev?
M.L : "Oui. Je ne fuis pas, au contraire. Je me sens responsable sur le deuxième but, je fais une erreur comme cela peut arriver au cours d'une saison. Mais bon, avec moi, c'est toujours particulier. Je suis un peu vu comme le Sisyphe (personnage de la mythologie grecque condamné à pousser en haut d'une montagne un rocher qui retombe à chaque fois dans la vallée) du foot français: un jour tout en haut, le lendemain au plus bas. On ne me passe rien. Jamais (silence). Mais je commence à avoir l'habitude".
Est-ce difficile à assumer mentalement?
M.L : "Nous, gardiens, on est tout le temps dans l'obligation de prouver. Et à chaque match les compteurs sont remis à zéro puisque la moindre erreur peut remettre en cause tout ce qu'on a fait pendant des mois. Mon parcours atypique et mon caractère droit m'incitent à ne pas fuir, à rester intègre et à continuer à avancer quoi qu'il arrive. Heureusement que je raisonne comme ça, sinon..."
... Sinon votre carrière aurait pu chanceler l'an dernier?
M.L : "Je me savais très très attendu cette année. J'ai bossé, bossé à l'entraînement et je pense avoir prouvé que j'étais solide mentalement. Même s'il reste encore sept journées, cette saison fera certainement partie de mes plus abouties. Et ce n'est pas une erreur à Kiev, qui reste un fait de match, qui va venir gâcher la totalité du travail accompli".
Comment expliquer l'inconstance du PSG ces dernières semaines?
M.L : "On a eu un calendrier infernal avec un enchaînement de matches qui n'étaient pas vraiment prévus en début de saison. On a perdu des forces, d'autant que notre effectif n'était pas préparé à tout ça. A un moment donné, on a calé, mais c'est logique. On en est quand même à notre 50e match de la saison".
La réception du Havre est-elle un match piège?
M.L : "Elle sera difficile à aborder parce qu'elle intervient trois jours après un voyage compliqué en Ukraine et une déception importante. L'erreur serait de sous-estimer les Havrais. Mais c'est malgré tout un match qui doit nous permettre de coller et de rester proche des trois premières places".
Le titre, vous y pensez?
M.L : "Qualifions-nous d'abord pour la Ligue des champions. Le club se reconstruit étape par étape: faire quart de finale de Coupe de l'UEFA et demi-finale de Coupe de la Ligue, tout en étant à la lutte en championnat pour la Ligue des champions, c'est très encourageant. Assurément, cette saison servira plus tard".
Serez-vous toujours au PSG la saison prochaine?
M.L : "Il sera temps bien assez tôt d'y réfléchir. Aujourd'hui, je ne vois pas l'intérêt d'exposer médiatiquement les cas personnels. La priorité est d'abord de protéger le groupe pour qu'on finisse la saison concentré sur l'objectif commun".
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