Monaco, c'est du solide

 Et si Monaco était la surprise de la saison 2009/2010 ? Vainqueurs de Nice (3-2), grâce à deux buts de Park et un de Nenê, les Monégasques signent leur quatrième succès en championnat depuis la reprise et s'installent durablement dans le haut de tableau. La formation de Guy Lacombe peut voir venir et en saura plus sur ses réelles capacités d'ici deux journées après un déplacement à Saint-Etienne et avoir reçu Marseille. Un gros programme qui s'annonce croustillant pour les coéquipiers du Brésilien, encore une fois parfait ce soir, avec un but (ndlr : 13e en Ligue 1) et deux passes décisives pour son attaquant coréen.

 Même en ne jouant pas très bien, Monaco l'emporte, comme ce soir face à une équipe du Gym en perdition avec une série de neuf matchs sans victoire en Ligue 1 (sept défaites et deux nuls) et une piètre seizième place au classement, six points devant le premier relégable. Une situation difficile pour Didier Ollé-Nicolle, conspué par ses supporters, venus à Louis II en nombre ce soir. Mais la malchance poursuit éperdument l'OGCN cette saison. Sonné après un choc avec Haruna en début de match, Paisley se fait battre par Park dans un duel aérien, pour l'unique but monégasque sur sa seule occasion durant la première période (1-0, 18e).

Après la pause, Nice tente tout pour égaliser. Pour un résultat efficace avec un but de Ben Saada, après un contre très bien orchestré (1-1, 54e). Mais voilà, Monaco possède dans ses rangs cette saison un joueur qui fait la différence à tout moment : Nenê. Bien alerté sur le côté gauche, le Brésilien délivre une offrande à Park qui en profite pour inscrire son septième but en championnat (2-1, 59e). Et pour achever son récital, le gaucher fait parler sa technique en mystifiant son adversaire direct et trompe Ospina avec une facilité déconcertante (3-1, 62e).

En trois minutes, Monaco fait la différence grâce à la touche technique de son meilleur joueur. Un atout bien précieux pour s'extirper d'une soirée compliquée. Malgré la réduction du score de Digard (3-2, 80e), Nice ne reviendra jamais, terminant même la rencontre en infériorité numérique, avec l'expulsion méritée de Civelli (93e), qui signe son retour en France de la plus belle des manières. Sans être géniaux, les joueurs de la Principauté s'imposent pour la première fois depuis 1996 à Louis II face à leur rival azuréen. Aux joueurs de Guy Lacombe de faire durer le plaisir pour signer une deuxième partie de saison convaincante.

"Cela faisait 14 ans qu'on n'avait pas gagné en Ligue 1 contre Nice. Les joueurs ont voulu bien faire, mais on s'est un peu compliqué la tâche. On fait notre bonhomme de chemin mais on ne domine pas notre sujet de la tête et des épaules. On a manqué de liant au milieu du terrain (...). Mais on a gardé notre efficacité. C'est rassurant. (...) Je craignais une décompression par rapport à ce mois de janvier exceptionnel. Inconsciemment, elle l'a été. Dans ces conditions, les démons monégasques reviennent. Dans ces certains domaines, on n'a pas joué comme on le devait. Je vais en parler à mes joueurs. Si on veut jouer quelque chose dans ce championnat, il faut avancer. Ce sont les joueurs qui disposent des clés. Mais, au final, je retiens la victoire. (A propos des incidents avec les supporteurs niçois) On n'accepte plus de perdre aujourd'hui. Le sport, c'est la compétition. Il y a un gagnant et un perdant. Il faut le comprendre"