"Pas le temps de ruminer"

P.M. : Il y a des moments où la frustration a besoin de s'exprimer. C'est vrai que j'arrive souvent à la contenir. Mais de temps en temps, cela fait aussi du bien de la lâcher. Comme ça elle est partie, on en parle plus. Ce qui est bien c'est de jouer dès mardi. Le Mans était un match, Auxerre en est un autre. On n'a pas le temps de ruminer. Si nous n'avions pris qu'un point, nous aurions été déçus. Nous le sommes encore plus avec la défaite. Dans une saison, il y a des matches qu'on perd qu'on ne doit pas perdre et d'autres qu'on gagne et qu'on ne doit pas gagner. On doit perdre à Bordeaux, on gagne. On perd au Mans alors qu'on devait gagner.

P.M. : On saura si c'est un coup d'arrêt après le match d'Auxerre. Après Monaco puis Bordeaux, tout le monde était hyper-heureux, euphorique. On en prend quatre à Lille et on dit "vous êtes mauvais". La défaite du Mans n'a rien à voir avec celle à Lille (4-0). La victoire de Monaco (3-1) n'a rien à voir avec celle de Bordeaux. Il sera difficile de retrouver une défaite comme au Mans. J'ai le sentiment d'être sincère en disant : chaque match à sa vérité. Notre objectif est d'optimiser le nombre de points, de gagner le maintien le plus vite possible pour voir plus haut. On ne se pose pas de question.

P.M. : La grosse différence, c'est que tout se joue à trois points. On gagne Le Mans on est sur le podium, on perd, on est huitième. Il y a dix ou onze équipes qui se tiennent en trois points, il est logique qu'avec une défaite ou une victoire le classement est totalement différent. Ce qui n'est pas logique, c'est de tirer une conclusion hâtive sur le classement qui n'est qu'une photo à un moment et ne reflète pas le bilan qui se fera à la 38e journée. Le fait que l'AJA a été leader et reste encore en haut démontre qu'elle n'est pas là par hasard.

P.M. : C'est une équipe costaude derrière, bonne au milieu et incisive devant. Elle très compacte, très rigoureuse. La vitesse de Jelen et de Nicolae lui permet d'exploiter les espaces. C'est un super challenge à relever. Et la particularité c'est qu'on était tous les deux à avoir zéro point après trois premières journées. Déjà là, je vous le fais remarquer, on tirait des conclusions. Je vous ressortirai vos questions du moment.