Brandao sur la sellette

Brandao a-t-il joué dimanche dernier face à Lille (1-2) son dernier match sous le maillot de l'Olympique de Marseille? C'est une forte éventualité à en croire les propos de Jean-Claude Dassier dans l'Equipe ce matin. Des propos beaucoup moins ambigus que ceux livrés jeudi soir à la Commanderie où le président de l'OM évoquait, outre l'exil de l'attaquant au Brésil, une possible sanction financière ou une suspension et utilisait le terme "illusoire" au sujet d'un transfert imminent du joueur. Cette fois, il est question de "rupture de contrat", de "non-respect du maillot" et d'étude immédiate d'un transfert.

Jean-Claude Dassier ne digère pas l'impact de l'affaire sur l'OM. "Je n'ai pas le droit de me mêler de la vie privée sauf si les dérapages ont des conséquences sur l'image du club (...) Il me semble que c'est le cas. Son comportement, qui n'est pas nouveau, n'est pas acceptable (...). Sur une faute de cette gravité, on peut faire ce qu'on veut, explique-t-il encore. Jusqu'à la suspension ou la rupture de contrat. Ou il change du tout au tout, ou on ne le reverra plus sous nos couleurs. Je ne le poursuivrai pas d'un acharnement malséant. Mais tout cela est arrivé à cause d'excès pas acceptables, d'un non-respect du maillot, du contrat et de son statut."

Aujourd'hui, pour ne pas plomber plus le club dans cette fin de saison capitale, Jean-Claude Dassier ne cache pas qu'un départ rapide de Brandao, notamment vers un club d'Europe de l'Est (où le marché est ouvert jusqu'au 15 mars), est envisagé. "Oui, je suis prêt à étudier cela avec lui. Dès qu’il aura nettoyé sa tête, changé son comportement, il redeviendra un joueur apprécié pour sa capacité à créer des failles. Il a encore une valeur. Sans aucun doute." Brandao est encore sous contrat jusqu'en 2013 mais l'OM ne devrait pas faire la fine bouche si une offre arrive dans les jours qui viennent. Quitte à priver Didier Deschamps d'une solution offensive, denrée rare à Marseille.