Fautrel, pas son match

M. Fautrel a eu beaucoup de travail lors de la rencontre entre Auxerre et Marseille. Et il n'a pas été toujours inspiré. L'arbitre n'a pas mis la main à la poche lorsque Brandao, sévèrement taclé par Coulibaly, a dû céder sa place à André-Pierre Gignac (25e). Il n'a en revanche pas hésité à sanctionner d'un penalty et d'un carton rouge une faute de Stéphane Mbia sur Quercia... à l'extérieur de la surface phocéenne (41e). Pour la défense marseillaise, cette expulsion n'est pas anodine : dimanche prochain, l'OM sera privé de sa charnière Mbia-Diawara face à Lyon. Les coups de coude de Dudka sur Gignac ont échappé à la vigilance de M. Fautrel. Tout comme l'accrochage de Chafni sur Lucho dans les 16 mètres (80e). A Nancy, M. Viléo a commis une erreur. Une seule erreur. Mais elle fut fatale aux Sochaliens : le but d'André Luiz (74e), qui a offert les trois points aux Lorrains, est entaché d'un hors-jeu de Bérenguer au début de l'action. Face à Lille, les joueurs et le banc d'Arles-Avignon n'ont pas masqué leur colère à l'égard de M. Lendentu. Faruk Hadzibegic en tête. L'entraîneur de l'ACA n'a pas digéré l'expulsion de Jamel Aït Ben Idir. Le milieu de terrain provençal a reçu un premier avertissement logique pour une obstruction sur Florent Balmont. Puis un second, pour une semelle trop appuyée sur Franck Béria. Résultats : carton rouge et colère noire. A Lorient, M. Bien aurait sans doute dû reporter la rencontre face à Lens. La pelouse du Moustoir était par endroits trop glissante et impraticable. Elle est pourtant en synthétique. En Principauté, M. Varela n'a pas signalé une main, certes involontaire, de Bocanegra sur une passe d'Aubameyang dans la surface stéphanoise (56e). Cette décision a déclenché la colère de Guy Lacombe, d'autant plus frustré que l'action rappelait étrangement celle qui avait permis à Rennes de bénéficier d'un penalty aux dépens de l'ASM la semaine passée (1-0). Le technicien aveyronnais a même été exclu du banc de touche par l'arbitre et a dû suivre la fin de la rencontre des tribunes. A Bordeaux, M. Kalt a donné un carton jaune à Doumbia pour un attentat sur le genou de Plasil qui aurait certainement mérité une sanction plus dure. Plus de peur que de mal pour le milieu tchèque, qui a finalement pu tenir sa place jusqu'au bout.

A Auxerre, la soirée a décidément viré au cauchemar pour l'OM. Outre l'expulsion de Mbia, Marseille a perdu Brandao et Edouard Cissé. Fauché par Coulibaly, le Brésilien souffre de la cheville droite. André-Pierre Gignac l'a suppléé à la 25e minute. Agacé par l'arbitrage, l'ancien Toulousain a perdu ses nerfs. Cissé, lui, s'est blessé à la cuisse droite, en retombant mal sur un duel aérien. A Caen, l'OGC Nice a perdu David Ospina. Touché aux adducteurs lors d'un choc avec Youssef El-Arabi, le gardien des Aiglons a regagné les vestiaires après une demi-heure de jeu. Remplacé par Lionel Letizi (37 ans), qui a ainsi disputé son 302e match en L1. La pelouse synthétique de Marcel-Picot a fait des dégâts. Côté nancéien, Lemaitre s'est blessé à la cheville gauche en taclant et a dû quitter ses partenaires à la 28e minute. Pour le plus grand bonheur du jeune Massadio Haidara (18 ans), qui en a profité pour effectuer ses premiers pas en L1. Côté sochalien, Jacques Faty est sorti sur civière à la 80e. Touché au genou gauche, le défenseur doubien a été remplacé par Dramé. Touché à la suite d'un coup au mollet, Réveillère a dû abandonner ses coéquipiers au tout début de la seconde période de Lyon-Toulouse et a été remplacé par Gassama. M'Bengue, qui se plaignait des adducteurs, a lui aussi dû céder sa place à Mansaré juste après la reprise. Victime d'un coup involontaire sur la cheville droite de la part de Sané, Kembo a dû céder sa place à Camara (53e).

Il est décidément le sauveur du Paris Saint-Germain. Nenê l'a une nouvelle prouvé samedi soir. Le Brésilien a d'abord débloqué la rencontre juste après le repos, d'un tir croisé du pied gauche. D'une magnifique frappe enroulée, l'ancien Monégasque a ensuite nettoyé la lucarne de Penneteau (84e). Dans le jeu, Nenê n'a pourtant pas franchement brillé : la défense nordiste le surveillait comme le lait sur le feu. Il a suffi de deux inattentions... Dans les rangs lillois, De Melo n'est pas le seul héros de la victoire nordiste en Avignon. Le LOSC peut également remercier Mickaël Landreau, auteur d'une parade déterminante sur une frappe à bout portant de Gaël Germany (79e). Trois minutes plus tard, les Dogues ont ouvert le score. Face à Nice, Youssef El-Arabi a donné le tournis aux Aiglons. L'attaquant caennais fut un danger permanent pour la défense azuréenne. Mais son 11e but s'est fait attendre. Il n'est jamais venu. Salif Sané, 20 ans, jouait son premier match chez les pros avec Bordeaux. Titulaire à la place de son frère Lamine au poste d'arrière droit, il a bien tenu son rôle et même affiché une certaine confiance. Il aurait aussi pu marquer contre son camp en ratant son dégagement devant Dalmat au point de penalty mais le ballon a fini sur la barre de Carrasso (77e).

C'est ce qui s'appelle avoir du flair. Rudi Garcia a réussi son coup en remplaçant Pierre-Alain Frau par Tulio De Melo. Lille était alors incapable de trouver la faille dans la défense d'Arles-Avignon. Dans le temps additionnel, le Brésilien a délivré le LOSC, sur un centre d'Obraniak prolongé par Hazard. L'ancien Manceau signe ainsi sa première réalisation en L1. Et elle vaut de l'or : elle permet aux Dogues de conserver leur fauteuil de leader. A Valenciennes, le coaching de Philippe Montanier a bien failli s'avérer payant face au PSG. A l'heure de jeu, le coach nordiste a lancé Aboubakar. L'attaquant camerounais de 18 ans, auteur d'un triplé en Coupe de la Ligue face à Boulogne, a égalisé à la 82e. Mais son premier but en L1 n'a pas suffi. Nenê est passé par là... Du côté de Monaco, Guy Lacombe a effectué un premier changement très précoce avec pour ambition de dynamiser sa formation. Juste avant la demi-heure de jeu, Aubameyang a suppléé Malonga. Un choix tactique qui n'a pas payé pour le coach monégasque.