LOSC, PSG : la suite

Heureux ou malheureux, les acteurs de la finale de la Coupe de France partageaient au moins un sentiment samedi soir dans les couloirs du Stade de France : l’envie d’avancer. En ressassant ou savourant les événements d'une soirée riche en émotions, Lillois comme Parisiens avaient déjà le regard tourné vers la fin du Championnat de France où les deux équipes ont encore beaucoup à gagner. Ou à perdre.

Si le LOSC aurait bien aimé que cette finale ne soit pas suivie d'aussi près par un rendez-vous crucial comme l’est celui de mercredi avec la réception de Sochaux lors de la 36e journée de Ligue 1, les joueurs de Rudi Garcia ont vite tourné la page et repris leur quête d'un premier titre de champion de France depuis 1954. L'appétit des Dogues est ouvert : "Ça donne envie de continuer à aller chercher des trophées. On a envie de le faire, a martelé Rio Mavuba juste après la finale. Les Marseillais ne sont peut-être pas du même avis mais à nous d'aller chercher ce titre." Pour joindre le geste à la parole, les Lillois ont fête leur coupe avec modération et sans excès. Avec des pizzas dans les vestiaires et un couvre-feu à 3h30 dont il se dit qu'il a été à peu près respecté.

Surfer sur la vague du succès, comme rebondir après une immense déception, c'est avant tout une question de psychologie. Quand la tête va, tout va. C'est aussi simple que cela. Alors, Rudi Garcia comme Antoine Kombouaré, dans un registre différent, ont commencé le travail dès la finale de Coupe de France terminée. Le LOSC a remporté un premier trophée cette saison ? OK, très bien. Mais on passe à autre chose. C’est un brin rabat-joie mais indispensable pour gérer au mieux la suite des événements : "Le match face à Sochaux est très important. On peut surfer sur la dynamique. On a égalisé avec Marseille. Ils ont gagné la Coupe de la Ligue, on a gagné la Coupe de France", a souligné Garcia en écho aux déclarations de Jean-Claude Dassier au même endroit après le succès face à Montpellier (1-0).

La voix moins enjouée et cachant difficile son amertume, Antoine Kombouaré est également allé de l'avant. "On ne peut pas faire machine arrière mais il faut maintenant relever la tête. Comme je l'ai dit aux joueurs, la seule consolation, c'est d'aller chercher la qualification en Ligue des Champions". Le message est-il passé ? Le match à Bordeaux en donnera la réponse. Mais Grégory Coupet a été sensible aux mots du coach. "Dans le vestiaire, il y avait de l'abattement et de la tristesse mais il reste trois belles échéances à vivre. Moi ce sont les trois dernières de ma carrière, elles sont donc plus encore plus importantes", a rappelé l'ancien portier des Bleus qui joue plus qu’une place en C1. C’est sa sortie que Coupet espère réussir. Si sa motivation est communicative, Paris n’a pas de souci à se faire.