Après PSG-ASSE (1-2), Pierre-Emerick Aubameyang : "On envoie un message mais…"

Tiraillés entre le devoir de ne pas s’enflammer et l’envie d’en profiter. Tel était le dilemme des joueurs stéphanois dans les couloirs du Parc des Princes ce samedi. Sortis tout sourire du vestiaire, les Verts changeaient d’expression devant les caméras. Oui, Saint-Etienne a réalisé un exploit majuscule. Non, l’ASSE ne veut pas se voir plus belle qu’elle ne l’est. "Oui, ça donne des idées mais il faut savoir rester humble", tentait le héros du soir, Pierre-Emerick Aubameyang. "On fait passer un message, ça, c’est certain" avant de se reprendre "mais il faut rester les pieds sur terre."

Problème, les Stéphanois étaient sur leur nuage après la rencontre. Mignot chambrait Cohade, Brandao prenait le temps de se recoiffer avant de passer devant les caméras. "L’ambiance était euphorique dans le vestiaire car c’est un grand exploit", dévoile Aubameyang. Même Roland Romeyer n’a pas pu résister.

Alors qu’il avait laissé soin à Bernard Caïazzo d’assurer le service après-vente, rongé par l’euphorie du succès, il est sorti de sa réserve : "C’est un exploit de s’imposer ici dans un stade mythique, face à une très grande équipe. Mais ce qui nous importe, c’est de défendre le maillot vert jusqu’à la pointe des ongles, de se battre les uns pour les autres", a noté le co-président dans une allusion à peine voilée à l’individualisme qui a rongé le PSG samedi.

Officiellement, les objectifs ne varient pas d’un iota. Ce succès de prestige et la série de huit matches sans défaite ne changent rien. "La cinquième place", martèle en chœur Aubameyang et Galtier.  "Des éléments nous ont été favorables : la sortie de Matuidi, le match face à l’OM mercredi. On ne va pas changer les objectifs, nous sommes encore en phase d’apprentissage", minimise le coach des Verts. Pourtant avec un mois de novembre loin d’être insurmontable (Troyes, Evian, Valenciennes, Ajaccio), les Verts pourraient bien viser un peu plus haut. "Ça donne des idées", avoue Aubameyang.

"C’est merveilleux une victoire à Paris mais il ne s’agit pas de lâcher des points face à Troyes la semaine prochaine", tempère son président Caïazzo. La dernière fois que Saint-Etienne a réalisé pareil exploit, une victoire à Lyon (0-1) et une place de leader, il l’a payé en enchainant dix matches sans victoire en Ligue et en y laissant une bonne partie de ses ambitions. Promis, la leçon est retenue. C’est le sens des déclarations d’après-match. "C’est ma plus grande et ma plus belle victoire en tant qu’entraineur…", finira par s’emballer Galtier. Avant de retomber sur ses pattes par une pirouette : "Mais c’est parce qu’aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ma femme."