Chafni : "Qu'il assume"

La colère rentrée, Kamel Chafni n'a pas varié d'un iota sa version de l'affaire qui l'oppose à l'arbitre Johann Perruaux depuis Brest - Auxerre (1-0), samedi soir. Le joueur d'Auxerre, invité du Canal Football Club sur Canal+, a explicité 24 heures plus tard ce qu'il reproche à l'arbitre assistant de Tony Chapron (une interpellation "dégage l'Arabe") et confirmé vouloir aller devant la justice.

"On va porter plainte au pénal, moi personnellement et le club, puis on fera confiance à la justice sportive car ça ne doit pas exister, a indiqué Chafni. J'espère que cet arbitre n'aura plus la chance d'exercer ce métier. Il y a des gens formidables dans ce métier, mais il y en a qui gâchent tout, comme ce genre d'arbitre." "Je n'ai pas l'habitude de me comporter comme ça, a-t-il ajouté pour commenter les images. J'attends des excuses publiques et que cet homme assume ce qu'il a dit."

Revenant sur les faits initiaux, Chafni a expliqué : "Je vais pour voir l'arbitre de touche pour qu'il m'explique pourquoi il n'a pas sifflé un coup franc à deux mètresdelui. J'ai peut-être été un peu agressif aussi et il m'a répondu 'dégage l'Arabe'! Je pars voir M. Chapron (arbitre central) car c'est un incident grave et il me met un carton jaune sans essayer de comprendre, puis il me met un carton rouge alors qu'il y a eu insulte raciste. J'en veux à M. Chapron, c'est une situation grave, il donne un carton sans réfléchir, c'est regrettable aussi".

"Tout ça, ça doit amener loin, ça ne doit pas exister dans le monde du foot, ni ailleurs, j'espère que cette personne sera sanctionnée, je fais confiance à la justice sportive" a conclu Chafni, qui avait annoncé quelques heures plus tôt être capable de produire trois témoignages, dont deux émanant du camp brestois. Alors que la LFP a ouvert une enquête, l'affaire Chafni-Perruaux, parole contre parole, ne fait vraisemblablement que commencer. Selon Canal+, qui a cité un communiqué émanant de Johann Perruaux, l'arbitre envisage de produire l'enregistrement des communications entre oreillettes pour plaider sa bonne foi. Tony Chapron a nié samedi que son assistant ait tenu ces propos et décrit Johann Perruaux comme "meurtri".