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Du Paris tout craché

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/12/2011 à 23:15 GMT+1

La victoire acquise dimanche, face à Auxerre (3-2), a offert un condensé de ce qu'est le PSG cette saison : une équipe encore limitée collectivement, fragile défensivement mais bien plus emballante et efficace quand ses individualités se mettent au diapason. Décryptage.

Jérémy Ménez PSG Auxerre

Crédit: AFP

Les trombes d'eau ont fini par cesser. Dimanche après-midi, un vent de soulagement a soufflé sur la capitale. Il n'a pas dégagé le ciel parisien pour autant. Dans la grisaille du moment, le PSG a simplement connu un micro rayon de soleil. L'éclaircie est toute relative. Mais elle en dit long sur ce que vaut ce Paris 2011-2012. Sur son double visage, aussi. Ce côté Docteur Jekyll et Mister Hyde ne date pas d'aujourd'hui : il avait déjà interpellé il y a trois mois, à Toulouse (1-3). Depuis, Paris n'a pas franchement gagné en constance. Et ce n'est pas la copie rendue face à l'AJ Auxerre (3-2) qui gommera cette impression tenace.
Le temps d'un match, le PSG a même offert un condensé de ce qu'il est depuis quatre mois : une équipe sans cohérence collective, qui mise davantage sur des fulgurances individuelles que sur sa capacité à jouer ensemble. Ce fut particulièrement criant durant un premier acte d'une pauvreté technique affligeante, où seuls Ménez, Nene et Jallet ont tenté de bousculer la torpeur ambiante. Les Parisiens ont d'abord manqué de clairvoyance dans leurs choix, de justesse dans la dernière passe. Ils ont souvent cherché Kevin Gameiro dans la profondeur. Ils ne l'ont jamais trouvé.
Ménez, tout un symbole
La seconde période a montré le PSG sous un bien meilleur jour. C'est bien simple, le club de la capitale l'a démarrée pied au plancher. En dix minutes, il en a montré plus que lors des quarante-cinq précédentes. La raison de ce sursaut est facilement identifiable : Paris s'est réveillé quand ses talents se sont mis au service de la collectivité. Jérémy Ménez a incarné à merveille cette métamorphose. Agaçant avant la pause, l'ancien Romain a fait basculer la rencontre sur deux éclairs. D'abord en offrant sur un plateau le premier but à Jallet (52e). Puis en signant lui-même le troisième, sur un service quatre étoiles de Nene (81e). Entre-temps, Ménez a, enfin, fait des différences sur le côté droit. Il a même pêché par excès d'altruisme, comme sur ce centre, trop profond, pour Nene (73e). Une fois de plus, le Brésilien a tiré l'attaque parisienne vers le haut. Tantôt à gauche, tantôt à droite, il est, de loin, celui qui a touché le plus de ballons dans cette partie (92 pour être précis). Celui qui a frappé le plus et qui a cadré le plus (deux tirs sur cinq).
Voilà pour la face émergée de l'iceberg. La partie immergée concerne le repli défensif. Et sur ce sujet, il y a encore des failles. Les Auxerrois s'y sont engouffrées avec délectation. A deux reprises, Alain Traoré a échappé à la vigilance de Tiéné, trop attentiste dans son couloir gauche. La sortie prématurée de Blaise Matuidi, juste avant la mi-temps, n'a pas contribué à solidifier l'édifice parisien. Bien au contraire. Momo Sissoko a semblé orphelin de l'ex-Stéphanois, qui a laissé un grand vide dans le 4-2-3-1 d'Antoine Kombouaré. Un vide parfaitement exploité par Dennis Oliech, qui n'a eu aucune peine à perforer plein axe (59e). Les deux buts concédés face à l'AJA s'ajoutent aux sept encaissés lors des quatre rencontres précédentes. Depuis un mois, Paris est incapable de préserver sa cage inviolée. Il doit encore apprendre à attaquer et à défense ensemble.
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