La loi de la Mosson

Comme une habitude. Dominé loin de ses bases le week-end dernier, Montpellier a retrouvé de l'allant à la Mosson, forteresse plus que jamais imprenable. Face à Valenciennes, cancre de la Ligue 1 en déplacement, les Pailladins ont fait ce qu'il fallait, et guère plus. Un but de Souleymane Camara (son huitième de la saison, tous inscrits à domicile), et une quête irrépressible de solidité ont permis aux joueurs de René Girard de dominer des Valenciennois investis mais incapables de cadrer la moindre frappe. "C'est un match que l'on a gagné avec notre mental", a ajouté Bédimo.

A la pause, Montpellier n'avait pas fait beaucoup mieux, avec un seul tir qui avait trouvé la cible, pour l'ouverture du score précoce de Souleymane Camara sur un service de Younes Belhanda (5e). Un but de renard des surfaces, qui traduit l'activité de l'attaquant sénégalais, véritable poison pour la défense adverse. Le meneur de jeu marocain se montrera en revanche beaucoup plus discret par la suite, se signalant essentiellement par un manque de précision dans ses transmissions et des gestes dangereux dans les duels aériens. "C'est un peu difficile. On est tombé sur une équipe qui joue sa peau en Ligue 1", rappelle Bédimo.

Belhanda enrhumé, c'est tout le secteur offensif de Montpellier qui connaît une baisse de tension. "Ce n'était pas simple, c'est tout", s'est défendu René Girard. "Valenciennes avait mis un dispositif en place qui était difficile à contourner. Cette équipe nous a embêtés. Elle nous a empêchés de trouver la solution." Comme à son habitude, Olivier Giroud se montre plus présent au retour des vestiaires mais il bute à quatre reprises sur Nicolas Penneteau, vigilant mais malheureux.

C'est donc derrière que Montpellier construit son 21e succès de la saison en Ligue 1, un record pour le club. Neuf d'entre eux ont été acquis sur ce même score minimaliste mais suffisant. "Même quand c'est difficile, on parvient à gagner", s'est satisfait René Girard. "Cela signifie qu'il y a quelque chose et que l'on est efficace même si c'est par le plus petit des scores."

Autour d'Estrada et Stambouli, très actifs dans l'entrejeu, le bloc montpelliérain n'a pas hésité à redescendre très bas pour contenir les velléités valenciennoises. Cette application et la solidité éprouvée de la meilleure défense la Ligue 1 depuis le début de l'année ont assuré à Montpellier son huitième succès d'affilée à la Mosson, pour un sans fautes en 2012. Sur la route du titre, il reste aux joueurs de René Girard deux sorties à domicile pour confirmer cette dynamique. Mais il faudra sans doute aussi gratter quelques points à l'extérieur.