Lille, sacrée soirée !

Une soirée de fous. Les Lillois ne sont pas près d'oublier cette dernière rencontre de l'année 2011. Ils sont passés par toutes les émotions. Mais au final, il leur restera sans doute un sentiment de grande frustration après ce match nul au score totalement improbable (4-4) concédé au relégable niçois. Le LOSC a longtemps frôlé sa première défaite depuis la mi-août, avant de rater la victoire d'une poignée de secondes. Il a surtout manqué l'occasion de prendre la tête du classement pour la première fois de la saison, ne serait-ce que pour deux heures, en attendant de connaître le résultat du PSG à Saint-Etienne.

Le temps d'un match, le Stadium Nord a échappé à toute logique. Nice n'avait inscrit qu'un seul but lors de ses cinq derniers déplacements. Mercredi soir, les Aiglons en ont inscrit quatre, dont trois pour la seule première période. Irrationnel. Il y a des soirs comme ça. Pourtant, pendant une demi-heure, on a cru que cette partie plaisante mais sans histoire suivrait son cours tranquillement. Aurélien Chedjou a rapidement ouvert le score pour le tenant du titre (9e), et si Renato Civelli a égalisé au quart d'heure de jeu (16e), Joe Cole, après un bon une-deux avec Rozenhal, avait redonné l'avantage aux Nordistes (2-1, 26e). Jusque là, rien d'extraordinaire. Rien qui puisse laisser imaginer la suite du scénario.

Etonnement fébrile en défense après la sortie sur blessure de Marko Basa, le LOSC allait plier par deux fois juste avant la pause (35e puis 45e), sous les coups de boutoir du duo Mouloungui-Dja Djédjé. Le premier, intenable sur son côté droit, a allumé l'incendie dans l'arrière-garde lilloise, le second se retrouvant à la conclusion pour signer un doublé. Rudi Garcia ne s'attendait sans doute pas à ça. La seconde période allait s'avérer plus calme, au moins dans un premier temps. Car après l'expulsion de Mouloungui (70e), héros heureux et malheureux du match, le rythme s'est à nouveau emballé. Et logiquement, les assauts répétés des Lillois ont fini par faire craquer l'OGCN, Eden Hazard (77e) et Florent Balmont (88e) redonnant l'avantage aux Lillois.

On voyait dès lors mal les Niçois, réduits à dix, en mesure de revenir dans ce match. Mais il était écrit que, jusqu'au bout, rien ne se passerait comme prévu. Résultat, sur un ultime corner et après un dernier cafouillage, François Clerc a trouvé le moyen d'inscrire le huitième but du match le plus dingue de la saison jusqu'à présent. Franchement, sur ce qu'ils ont montré pendant 90 minutes, les Niçois ne méritaient pas de repartir les mains vides. Lille préserve son invincibilité, désormais étendue à 17 rencontres en Ligue 1. Avec 36 points au compteur à mi-parcours, le LOSC est en avance sur ses temps de passage de la saison dernière. Mais en retard sur Montpellier et le PSG. Il s'en est fallu de quelques secondes...