Marsiglia, quel baptême !

Quelle semaine pour René Marsiglia ! Nommé entraîneur de Nice cette semaine, l'ancien adjoint d'Eric Roy, désormais manager général des Aiglons, a connue une première particulièrement mouvementée face à Saint-Etienne samedi au Stade du Ray. Un coup d'envoi retardé en raison d'un jet de projectile à l'encontre du gardien stéphanois Stéphane Ruffier, une défaite, la troisième en quatre matches (0-2), qui laisse le club azuréen dans la zone des relégables (18e), et trois expulsés, une première en Ligue 1 depuis neuf ans. Cela ne pouvait pas plus mal commencer pour le nouveau coach du Gym.

Ce match aurait pu ne pas aller à son terme. Une expulsion supplémentaire pour Nice et l'arbitre Ruddy Buquet aurait dû arrêter la rencontre. Dès la 23e minute de jeu, le gardien colombien David Ospina a écopé d'un carton rouge, après avoir fauché Aubameyang dans la surface de réparation. Si l'expulsion du portier azuréen a été totalement justifiée, celle de Mouloungui six minutes plus tard a été injuste. Certes, le numéro 11 de Nice s'est essuyé les crampons sur la cheville de Lemoine mais une simple "biscotte" aurait été plus légitime. A la 85e minute, Renato Civelli a rejoint à son tour les vestiaires avant le coup de sifflet final. Auteur d'un tacle par-derrière sur Sinama-Pongolle, l'Argentin a mérité totalement son carton rouge.

"C'était mission impossible"

Si seulement deux expulsions sur trois ont été justifiées au Stade du Ray, cela n'a pas atténué l'amertume du nouvel entraîneur niçois. "On a essayé de sauver l'honneur du club mais c'était un peu difficile. C'est dur à digérer, surtout pour une première, mais le plus difficile c'est qu'on perd trois joueurs majeurs. On doit être né sous une mauvaise étoile, mais il faut réagir, revenir à des choses simples, garder notre calme, notre sérénité. Il n'y a pas à chercher ailleurs", a déploré Marsigilia au micro de Foot+ après la rencontre.

Le coach des Aiglons n'en veut cependant pas à ses joueurs. "Si on m'avait dit qu'au bout d'une demi-heure, on allait jouer à neuf, j'aurais aimé que mon équipe se comporte comme elle l'a fait", estimait-il après le match. Mais Marsiglia reste conscient des progrès que son équipe doit encore accomplir dans la course au maintien. Surtout après cette entame désastreuse. Pour une première, c'est costaud. Il faut savoir accepter et reconnaître que nous nous sommes mis dans cette situation. C'était mission impossible", a-t-il lâché. Les Niçois sont plus que jamais dans l'urgence et devront réagir dès le week-end prochain à Lorient.