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Paris, la fleur au fusil

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/11/2011 à 15:13 GMT+1

Le Paris Saint-Germain a plus de talent que l'Olympique de Marseille. Balayé dimanche au Vélodrome (3-0), le club de la capitale a appris à ses dépens que cela ne suffisait pas. L'envie et la grinta comptent également. Paris doit apprendre à se faire mal pour progresser.

Jérémy Ménez Stéphane Mbia OM PSG

Crédit: AFP

Ils auraient dû s'en douter. Parce que l'Olympique de Marseille ne s'est pas caché bien longtemps. Cinq secondes à peine et Lucho Gonzalez avait déjà annoncé la couleur en allant "s'occuper" de Mohamed Sissoko. Mais Paris n'a pas compris. Et, arrivé au Vélodrome comme partaient les soldats vers la Grande Guerre, la fleur au bout du fusil, le PSG est reparti vers la capitale avec une lourde défaite (3-0). La deuxième en deux journées. Le PSG n'est plus leader, distancé de trois longueurs par l'étonnante équipe de Montpellier.

Il ne fallait donc pas se fier au regard de tueur et l'attitude déterminée de Mamadou Sakho à la descente du bus parisien. Les loups étaient dans l'autre camp. Et l'agneau parisien n'était pas venu à Marseille pour livrer un combat. Une erreur que les hommes d'Antoine Kombouaré ont payée chèrement. "Ils ont quelque chose que l'on a pas : la grinta. Des fois, c'était limite. Mais c'est le football", a reconnu l'entraîneur du PSG avec une lucidité qui ne l'a pas accompagné tout au long de la conférence de presse d'après-match, durant laquelle il s'est félicité à plusieurs reprises de la première moitié de match de ses hommes.

"On n'a pas sous-estimé l'OM"

Certes, Paris a maîtrisé les débats durant près de neuf minutes, le temps de prendre un but contre le cours du jeu. D'accord, après la sortie de Loïc Rémy, le PSG a quelque peu retrouvé le fil. Mais pour le reste, et mis à part la frappe sur le poteau de Sissoko, difficile de ressortir beaucoup d'éléments positifs de quarante-cinq premières minutes où les quatre de devant n'ont pas joué la même partition et où, déjà, l'impact physique et l'envie olympienne avaient mis à mal le onze parisien. La seconde période n'a fait qu'amplifier le malaise.

Au-delà de cette prestation ratée, le Paris Saint-Germain a également laissé sur la pelouse du Vélodrome une impression de suffisance. Dans les faits, les gestes et les paroles. Samedi, Antoine Kombouaré avait assuré que c'était sans doute "le bon moment pour prendre l'OM", sûr de sa force, pourtant relative. Dimanche soir, il a réitéré, ajoutant au passage qu'il n'avait pas pris Marseille de haut : "On n'a pas sous-estimé l'OM. Je pensais que c'était le bon moment de prendre Marseille, mais il faut croire que non au vu de la deuxième mi-temps. Vu le parcours qu'on fait depuis le début de saison, on était la meilleure défense, la deuxième meilleure attaque, il y avait un bon coup à jouer..." Un bon coup à jouer à condition de savoir s'adapter et se faire violence. Ce dont le Paris d'aujourd'hui n'est pas capable. Le talent individuel ne suffit pas. Nulle part. Si la claque reçue à Marseille enseigne cela aux Parisiens, elle aura servi à quelque chose. Sinon...
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