PSG, une défense à revoir

Malgré la victoire 4-2 face à Caen et une solide place de leader de la Ligue 1, Paris ne peut pas se reposer sur ses lauriers. Antoine Kombouaré le sait car son équipe s'est longtemps fait peur face à des Normands pourtant réduits à dix pendant 70 minutes. La défense, secteur dans lequel le coach parisien cherche encore la bonne formule, a laissé apparaitre quelques signes d'inquiétude inhabituels.

Au coup d'envoi de la partie, le Kanak a innové dans son onze de départ. Lugano, recruté cet été pour devenir le patron de l'arrière-garde parisienne, a payé son début de saison moyen et s'est installé sur le banc en compagnie de Ceara et Tiéné. "Lugano vient de jouer trois matches consécutifs, il avait besoin de souffler, mais c'est un joueur sur lequel je compte", s'est justifié Kombouaré. Jallet a donc récupéré le couloir droit. Camara et Sakho ont été associés dans l'axe tandis qu'Armand a glissé à gauche. Un choix, à valeur de test avec des joueurs pourtant habitués à jouer ensemble, qui n'a pas véritablement convaincu. Durant tout le long de la rencontre, les Caennais ont su se montrer dangereux et ont souvent pris de vitesse en contre une défense parisienne qui a paru hésitante.

Un marquage pas assez serré a offert trop de liberté aux joueurs de Franck Dumas qui se sont régulièrement retrouvés en position de tir, notamment de loin. Frau, Seube, Fajr ou Hamouma ont eu l'occasion de s'illustrer dans cet exercice. Au total, 13 tentatives pour 6 frappes cadrées. Avec un peu plus d'adresse et de réussite, les Normands auraient bien pu marquer dans le jeu. "On a les défauts de nos qualités. C'est un jeu vers l'avant, l'attaque pour aller marquer des buts. Cela crée des soucis au niveau défensif mais j'ai toujours travaillé comme ça", se défend Kombouaré. Le véritable point noir parisien reste les coups de pied arrêtés. C'est dans ce secteur de jeu que l'équipe a encaissé ses deux buts. Deux fois sur corner, deux fois au premier poteau, deux fois de la tête (Heurtaux puis Vandam) et deux fois sur des sorties hasardeuses de Sirigu.

Le gardien italien, si bon sur la ligne, a laissé apparaitre pour la première fois une petite faiblesse. Cette scène s'est même reproduite à l'identique une troisième fois mais la reprise du crâne de Vandam est passée juste à côté de la lucarne. Cette troublante similitude traduit surtout un manque de concentration flagrant par instants qui relève de l'ensemble du collectif. Les hommes d'Antoine Kombouaré doivent tirer les leçons de ce sérieux avertissement, finalement sans frais, s'ils veulent poursuivre sereinement leur route vers le titre de champion de France.