Le LOSC tombe dans le piège de l'OGC Nice

"Enfin, enfin !", doit se répéter Claude Puel. Depuis qu’il a quitté Lille (club qu’il a entraîné de 2002 à 2008), l’ancien technicien des Dogues ne s’était jamais imposé contre son ancien club. Pas même avec Lyon. Mais avec Nice, cette saison, il est sur un petit nuage comme le reste de son effectif. Et malgré une domination évidente du Losc, c’est bien le Gym qui repart vainqueur (0-2) du Grand Stade, où seul le Paris Saint-Germain était venu s’imposer jusqu’à présent.

Fort de ce succès acquis grâce à un coup de boule victorieux de Renato Civelli (77e) et un but du jeune Neal Maupay (85e), Nice reprend sa quatrième place subtilisée un peu plus tôt par le Stade Rennais. Tout sourit aux Aiglons, et ce ne sont pas des Lillois maladroits qui allaient les arrêter. A l’image de Dimitri Payet, malheureux sur un face-à-face avec David Ospina (40e) et sur plusieurs tentatives (4e, 22e, 66e, 78e, 89e). Le Réunionnais a pourtant livré une prestation solide, mais dans un Grand Stade déserté dans les dernières minutes de jeu, il fallait bien plus pour égratigner la confiance sudiste.

Poussés par leur excellente dynamique en championnat, les Azuréens ont affiché une détermination à toute épreuve qui leur a permis de faire le dos rond avant de porter l’estocade dans le dernier quart d’heure. Houspillé par son coach Rudi Garcia qui lui reprochait de ne pas marquer de suffisamment près Renato Civelli sur les coups de pied arrêtés, Nolan Roux se laissait pourtant surprendre sur un coup franc de Valentin Eysseric, lorsque l’ancien Marseillais catapultait de la tête le cuir dans la lucarne de Steeve Elana (77e). Un peu plus tard, Neal Maupay, entré en jeu quelques minutes auparavant, reprenait un centre au cordeau de Romain Genevois et trompait le portier nordiste à bout-portant.

Ce qui n’empêchait pas Claude Puel de rester perfectionniste au coup de sifflet final. "Je ne nous ai pas trouvés très bon en première période, heureusement que la deuxième était plus consistante, expliquait-il au micro de BeInSport. On a laissé passer l’orage et il a fallu que David [Ospina] nous maintienne à flot." L’ancien technicien local ne pouvait cependant pas s’empêcher de sourire. Au contraire d’un Grand Stade mécontent, qui s’est décidé à entonner, dans les dernières minutes, un chant à la gloire… d’Eden Hazard. Y aurait-il comme un air de nostalgie chez le champion de France 2011, aujourd’hui pâle dixième du classement ?