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PSG : Avec Laurent Blanc, fin d'une première crise de croissance

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ParEurosport

Mis à jour 02/07/2013 à 00:57 GMT+2

En mettant plus d'un mois à trouver un successeur à Carlo Ancelotti, le PSG a connu sa première crise de croissance. Un passage obligé pour grandir, à méditer.

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Crédit: Eurosport

"Grand club" : Expression utilisée pour qualifier toute entité dont la surface financière est aussi étendue que le désert de Gobi. Depuis deux ans et l’arrivée de QSI à la tête du Paris Saint-Germain, elle a été souvent été accolée au club de la capitale. A tort et à travers. Plus souvent à tort qu’à travers d’ailleurs. Existe-t-il de grands clubs en France ? Si l’on s’attache à la seule dimension hexagonale, on peut répondre de manière affirmative. On en trouvera aisément quelques-uns. Si l’on se réfère à la taille au-dessus, la seule qui compte et intéresse le PSG, si l’on franchit les frontières de notre bon pays en regardant plus loin que les deux Coupes d’Europe décrochées par les clubs nationaux depuis 1956, la réponse est non. A l’échelle européenne, la France a eu de grandes équipes. Pas de grand club. Les deux notions ne sont pas incompatibles. Il faut juste ne pas confondre. En 2013, le Paris Saint-Germain, même avec son logo flambant neuf et un quart de finale héroïque face au Barça, n’est pas encore un grand club. Pas plus que Manchester City, dont les millions d'Abou Dhabi ont permis de bâtir une belle équipe. Déjà ça.
Devenir un grand club, cela passe par les résultats, évidemment. Les titres, assurément. De la continuité, obligatoirement, et quelques crises de croissances, inexorablement. Grandir, c’est aussi accepter de tomber, prendre quelques claques sportives et extra-sportives. Puis se relever et apprendre de ses erreurs. Le Paris Saint-Germain version QSI a connu le premier gros gadin de sa jeune histoire cet été. Le club et ses propriétaires savaient déjà que l’on pouvait attirer à peu près n’importe quel joueur avec de l’argent. Ils ont découvert que le marché des entraîneurs répondait à une logique différente. Et qu’il fallait un peu plus que des billets pour attirer un cador du banc. Un projet, des garanties allant au-delà d’un salaire confortable et d’un bail d'une durée minimale. Le traitement brutal réservé aux derniers titulaires du poste depuis la prise en main de QSI et de Leonardo n’a évidemment pas facilité les choses. Et guère donné envie aux éventuels successeurs de Carlo Ancelotti.
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Nasser Al Khelaifi, 2012

Crédit: Panoramic

Même Michael Laudrup a dit non
Cet été, Carlo Ancelotti a préféré le Real Madrid au PSG. Qui aurait agi différemment ? José Mourinho, lui, s’est tourné vers Chelsea. Logiquement. Arsène Wenger n’a pas daigné quitter le club de sa vie, Arsenal. Loin d’être une hérésie. Plus perturbant pour Paris et QSI : avoir été snobé par un Michael Laudrup, qui a préféré Swansea aux vertiges de grandeur de Paris, alors que le Danois est de loin de faire partie du premier cercle des entraîneurs de la planète. Tout ceci a poussé le champion de France à aller chercher Laurent Blanc, dont l’expérience est finalement plus riche que celle du frère de Brian. Peut-être un mal pour un bien. Ceci étant dit, on a hâte de voir Leonardo lors de la présentation du "Président", moulinant les bras dans tous les sens pour assurer que Blanc est tout sauf un choix par défaut.
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Michael Laudrup, right, has committed his future to Swansea

Crédit: PA Sport

Ne pas avoir le choix des armes, être négligé et même repoussé, le PSG d’avant QSI en avait perdu l’habitude. Ses propriétaires, eux, n’ont jamais vraiment été coutumiers du fait. Sur la route des sommets, QSI va pourtant devoir s’y faire. Et apprendre à jouer sur d’autres ressorts que le simple attrait financier. Cela s’appelle le savoir-faire. Et ça s’acquiert bien souvent avec l’expérience. Respecter Ancelotti durant son bail, ne pas le menacer au premier coup de vent contraire, aurait été déjà un bon début, même si cela n’aurait sans doute pas convaincu l’Italien de rester et snober le Real Madrid. On ne dit pas non aux grands clubs. Au PSG, on peut encore.
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Ancelotti

Crédit: Eurosport

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