Valentin Eysseric (OGC Nice) : Le désespoir du bourreau

Valentin Eysseric est abattu. Après avoir très gravement blessé Jérémy Clément, victime d'une double fracture ouverte du tibia-péroné samedi lors de la rencontre Saint-Etienne - Nice (4-0), le milieu offensif niçois se dit prêt à assumer les conséquences de son acte. "Je ne dois jamais tacler comme ça. J’arrive lancé, tellement vite, que je ne pense à rien, a-t-il tenté d'expliquer au micro de Canal +. Je n’y vais pas pour faire mal... Je ne suis pas bien du tout. On ne peut pas faire marche arrière. A part l'appeler, m'excuser, c'est tout ce que je peux faire..."

L'ancien Monégasque a envoyé un texto à l'ancien Parisien, opéré cette nuit en urgence l'hôpital Nord à Saint-Etienne, après avoir demandé son numéro à ses partenaires. Preuve de son mal-être, Eysseric aurait même fait un malaise vagal dans les couloirs de Geoffroy-Guichard, selon Canal+. A vingt ans et alors qu'il est en train d'exploser cette saison (cinq buts en vingt-quatre matches dont vingt-et-un en tant que titulaire), le milieu offensif pourrait subir le premier gros coup d'arrêt dans sa carrière, car il pourrait payer sa faute très cher devant la commission de discipline, même s'il affirme que cela passe au second plan. "Une lourde suspension ? Je m’en fous, ce qui m’importe, c’est la blessure de Clément".

La commission de discipline se penchera sur son cas jeudi prochain et pourrait lui infliger une suspension aux alentours d'une dizaine de matches. C'est en tous cas la sanction qui avait été infligée au Nantais Granddi Ngoyi pour un tacle similaire sur le Troyen Julien Outrebon, le 5 novembre 2011. Il avait également été victime d'une double fracture tibia-péroné de la jambe gauche. La commission pourrait également décider de mettre ce dossier à l'instruction et convoquer le joueur plus tard. En attendant de savoir si Jérémy Clément pourra rejouer un jour au football.