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En-Avant Guingamp : 9 questions pour la saison 2012-2013

Eurosport
ParEurosport

Publié 21/07/2013 à 21:10 GMT+2

Deuxième volet de notre série sur l'intersaison des 20 clubs de Ligue 1, qui reprend le 9 août. Après Monaco, on passe à un promu moins clinquant : Guingamp.

Entraînement Guingamp 2013 Gourvennec

Crédit: Panoramic

L’En-Avant fera-t-il aussi bien que lors de sa dernière montée ?

En 2000-2001, les Guingampais retrouvaient la Première Division après deux années à l’échelon inférieur. Emmenés notamment par Bruno Rodriguez, meilleur buteur du club avec douze buts cette saison-là, les Bretons avaient réussi un exercice probant pour leur retour dans l’élite. Dans un championnat à dix-huit clubs à l’époque, ils avaient terminé à la dixième place, manquant une qualification pour la Coupe Intertoto à la différence de buts face au PSG. L’En Avant abordera son retour en Ligue 1, après neuf années d’absence, avec l’intention de rééditer cette performance. Pour Jocelyn Gourvennec, l’objectif sera d’assurer "un maintien sans se faire peur".  

Notre première réponse : Une place dans le Top 10 est compliquée sur le papier, mais Guingamp a le droit de rêver.

Jusqu’où Guingamp poursuivra sa progression?

Tombé en National en 2010, sanction d’une lente régression au fil de saisons très moyennes en Ligue 2, l’En Avant a retrouvé des couleurs depuis. Après une remontée immédiate au deuxième échelon français, les Guingampais sont restés seulement deux saisons à cet étage avant de revenir parmi l’élite. Septièmes en 2011-2012, ils ont confirmé leur progression la saison dernière pour décrocher une probante deuxième place, derrière Monaco.  Sur leur lancée, les Bretons souhaitent enchaîner en Ligue 1 et s’y installer durablement. Jamais dans son histoire l’En Avant n’est resté plus de quatre saisons consécutives au plus haut niveau national.  

Notre première réponse : Guingamp devra lutter pour s’inscrire dans le temps en L1, mais l’objectif n’est pas irréalisable.

Jocelyn Gourvennec, la vraie star du club ?

Entraîneur d’un groupe de joueurs où les noms ronflants ne sont pas légion, Gourvennec s’impose comme l’une des curiosités de la prochaine saison. Pour sa première expérience comme coach d’un club professionnel, après deux années passées à La Roche-sur-Yon,  le natif de Brest réussit un sans-faute. Nommé en 2010, il a récupéré une équipe en perdition et reléguée en National. En l’espace de trois saisons, il a fait remonter Guingamp en Ligue 1 et a imprimé sa patte à son groupe. Elu meilleur entraîneur de L2 la saison dernière, il séduit par le style de jeu donné à l’En Avant depuis son arrivée et sa communication sans fausse note, toujours avec le sourire. Courtisé par Rennes notamment à l’intersaison, il s’est engagé sur le long terme avec Guingamp, où il est lié jusqu’en 2017.

Notre première réponse : Gourvennec va devenir la coqueluche des médias et des suiveurs de la L1.

Le 4-4-2, est-ce toujours viable en Ligue 1 ?

Depuis son arrivée aux commandes de l’équipe première, Jocelyn Gourvennec est resté fidèle à ses principes de jeu. Il a imposé son 4-4-2, immuable du National à la Ligue 2, et a donné un style séduisant à son groupe. Récompensés de leur constant volonté d’aller de l’avant, les Guingampais ont terminé la saison avec la deuxième meilleure attaque du championnat (63 réalisations, une seule de moins que l’AS Monaco). Pour leur passage à l’échelon supérieur, les Bretons pourraient être tentés de revoir leurs ambitions de jeu à la baisse afin de disputer le maintien dans les meilleures conditions possibles. Mais au vu des premiers matches de préparation, Gourvennec ne semble pas disposé à sacrifier ses envies pour asseoir l’assise défensive de sa formation.

Notre première réponse : Ne dit-on pas que la meilleure défense, c’est l’attaque ?

L’En-Avant gagnera-t-il un match au mois d’août ?

Pour son retour en Ligue 1, Guingamp n’a pas été gâté par l’ordinateur de la Ligue de Football Professionnel, chargé de déterminer le calendrier du championnat. Les Bretons recevront Marseille, vice-champion de France, lors de la première journée, avant de se rendre à Saint-Etienne, d’accueillir Lorient puis de se déplacer au Parc des Princes pour y défier le PSG, tenant du titre. Un programme copieux pour l’En Avant, qui sera rapidement fixé sur sa marge de manœuvre pour réussir dans l’élite, avec quatre adversaires ayant terminé dans le Top 8 la saison dernière. Les Guingampais vivront un mois d’août très chaud, qui pourraient aussi leur permettre d’aiguiser leur appétit s’il venait à bien se passer.

Notre première réponse : En début de saison, les grosses cylindrées encore en rodage sont toujours bonnes à prendre. Aux Guingampais d’en profiter.

Mustapha Yatabaré, le successeur de Didier Drogba ?

La meilleure saison de l’histoire de l’En Avant date de 2003, lorsque le club avait bouclé le championnat à la septième place du classement. Les Bretons étaient alors portés par Florent Malouda et surtout Didier Drogba. Avant de s’envoler pour Marseille, l’attaquant ivoirien avait totalisé dix-sept buts pour mener son équipe jusque dans le haut du tableau. Les Guingampais espèrent tenir son digne hériter dans leur effectif en la personne de Mustapha Yatabaré. Meilleur buteur de Ligue 2 la saison passée (23 réalisations), l’attaquant franco-malien (27 ans) doit confirmer ses promesses dans l’élite. Il sera l’atout offensif numéro 1 du club, s’il y reste au-delà du 31 août. Rien n’est moins sûr, puisque le joueur pourrait aller monnayer ses services au plus offrant et quitter la Bretagne pour rejoindre les pays du Golfe.

Notre première réponse : La probabilité de voir Yatabaré à Guingamp en septembre est relativement faible.

Comment se passera la vie sans Gianelli Imbula ?

Après avoir cru un temps pouvoir conserver sa pépite une saison supplémentaire, les dirigeants guingampais ont été contraints de se rendre à l’évidence. Ils ont vendu Ginalli Imbula à Marseille et renflouer les caisses de huit millions d’euros. Une belle affaire financière mais une grosse perte sportive. En l’espace de deux saisons, le natif de Vilvoorde (20 ans) s’était imposé comme un élément clé du dispositif mis en place par Gourvennec. D’abord utilisé comme latéral ou ailier, il a fini par convaincre son entraîneur de l’utiliser dans l’axe. Milieu complet, impressionnant par son activité à la récupération et par sa capacité à se projeter vers l’avant, il manquera beaucoup à l’En Avant. Il a été remplacé numériquement par Younousse Sankharé, dont la tâche sera difficile pour le faire oublier. Mais l’ancien Parisien et Dijonnais a l’expérience de l’élite et présente un profil technique comparable.

Notre première réponse : Sankharé est une bonne pioche pour pallier son départ, même s’il est encore trop irrégulier.

Une ville de 7 200 habitants peut-elle avoir un club en Ligue 1 sur la durée ?

Un stade de 18 250 places pour une ville où vivent moins de 8 000 âmes, c’est l’une des attractions de l’En Avant Guingamp. La saison passée, l’affluence moyenne au Roudourou s’élevait à 9 507 spectateurs par rencontre. Soit un total supérieur au nombre d’habitants recensés en 2010. Lors de son dernier exercice en Ligue 1, en 2003-2004, le club breton accueillait même 14 719 supporters par match, pour un taux de remplissage de 81,6%, le sixième meilleur du championnat à l’époque. Dans l’histoire de l’élite, Guingamp est la plus petite ville à avoir évolué à ce niveau. Seul Sochaux peut se targuer de faire encore plus fort, avec ses 4200 habitants. Mais le nom du club doubiste associe aussi la ville de Montbéliard, où résident 25000 personnes.

Notre première réponse : Il est rafraichissant de voir ce petit village d’irréductibles bretons retrouver la L1.

Noël Le Graët tiendra-il un rôle au sein du club cette saison ?

Officiellement, non. Depuis son élection à la présidence de la Fédération française de football en juin 2011, Le Graët a abandonné toute fonction dans l’organigramme de l’En Avant, dont il a occupé la présidence de 1972 à 1991, puis de 2002 à 2011. Mais le boss du foot tricolore, ancien maire socialistes de Guingamp, entre 1995 et 2008, conserve son influence au club. Il reste l’homme qui a structuré l’En Avant pour lui permettre de se pérenniser dans le secteur professionnel. Il a notamment l’oreille du président actuel de l’En Avant, Bertrand Desplat, qui n’est autre que son gendre. Il a aussi adoubé Jocelyn Gourvennec et assuré au mois de mai que le technicien resterait en place jusqu’à la fin de son contrat. Comme quoi, Le Graët n’est jamais très loin lorsqu’il s’agit d’évoquer les affaires de son club de toujours.

Notre première réponse : Le Graët restera à jamais un homme écouté et respecté à l’En Avant.
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FFF 2012 Le Graet

Crédit: AFP

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