Coupe de France - Guingamp - Rennes : quatre ans après, le derby n'a pas vieilli

Dans ce duel en rouge et noir ce dimanche en 32e de finale de Coupe de France (14h30), le Petit Poucet n'est pas forcément celui qu'on croit. Si Rennes dispute sa 30e saison d'affilée en Ligue 1 -- seuls le PSG (50) et Lyon (35) font mieux --, alors que Guingamp n'en a disputé que 13 dans toute son histoire, le bilan penche en faveur de ce dernier.

Vainqueurs de 14 des 32 confrontations en compétitions officielles, contre 11 pour les Rennais, les Costarmoricains ont remporté les trois derniers matches à élimination directe, dont les finales de Coupe 2009 et 2014 qui restent de véritables traumatismes sur les bords de la Vilaine. L'entraîneur Julien Stéphan avait beau clamer, en conférence de presse d'avant-match, qu'on "ne peut pas vivre dans le passé", le tirage a été accueilli avec des grimaces côté rennais.

Ce rendez-vous chez le voisin, huitième de Ligue 2, "c'est d'abord la certitude d'avoir un match âpre, disputé, engagé", a-t-il souligné. Guingamp est "une très bonne équipe de Ligue 2 qui a des arguments, (dont le) style de jeu peut poser des difficultés, par sa présence athlétique devant et le fait qu'ils mettent beaucoup de ballons dans la surface de réparation. C'est un bon bloc-équipe aussi défensif...", a-t-il détaillé.

Avec une "motivation décuplée" par le derby, "on a, finalement, la certitude d'avoir un match de (niveau) Ligue 1 à jouer et, pour une reprise, ce sera un gros match de compétition", a-t-il poursuivi. L'En-Avant entrera aussi avec un certain esprit de revanche dans la rencontre. Le dernier match face à Rennes, tout juste auréolé de sa victoire en finale de Coupe de France contre le Paris SG, en 2019, avait entériné sa rétrogradation à l'étage inférieur, avec un 1-1, où Marcus Thuram avait raté un penalty dans le temps additionnel.

Sur le terrain se trouvait Ludovic Blas, côté Guingamp à l'époque, comme il le sera peut-être côté Rennes dimanche. "Je suis content de retourner là-bas et de voir des visages que je connais", a déclaré l'attaquant, qui reviendra au Roudourou où il a été formé.

Mais le temps des retrouvailles passera vite pour celui qui s'est taillé une réputation d'expert en Coupe de France, puisqu'il a remporté l'édition 2022 et été finaliste en 2023 avec Nantes, en étant à chaque fois buteur. La victoire (1-0) contre Nice, il y a deux ans, "c'était le summum", des "sensations extraordinaires", a-t-il reconnu. "Jouer au Stade de France est toujours un plaisir et ça doit être notre objectif cette année", a-t-il ajouté.

Mais pour cela, il faudra que Rennes montre un autre visage que celui affiché lors de la phase aller du championnat. Si la victoire à Clermont (3-1) juste avant la trêve a "fait du bien dans les têtes", elle avait été très laborieuse et Stephan espère un nouveau départ pour son équipe.

"La coupure a fait du bien aux joueurs. Ils en avaient besoin", a-t-il admis, louant la "très bonne semaine de travail en termes d'intensité et d'investissement" à l'entraînement. "Après il faut que ça se matérialise", a-t-il souligné. "On a eu 4 victoires sur les 17 matches de la première partie de saison. On devra avoir un ratio supérieur sur la deuxième partie de saison", a ajouté l'entraîneur, en guise de bonne résolution.