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Evian-Thonon-Gaillard : 9 questions pour une saison de Ligue 1

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/07/2013 à 12:50 GMT+2

Cinquième volet de notre série d'été sur les 20 clubs de Ligue 1. Place à l’ETG qui, après deux saisons dans l’élite, rêve de s’y enraciner.

ASSE-Evian Rabiu Mongongu Wass 2012-2013

Crédit: Panoramic

L’ETG a-t-il les moyens d’un maintien tranquille ?
Pour les deux premières saisons de son histoire en Ligue 1, l’Evian Thonon-Gaillard a affiché deux visages bien distincts. Durant la première, les Haut-Savoyards avait réussi un parcours convaincant en Ligue 1. Ils avaient tranquillement assuré leur maintien, terminant à la neuvième place, avec un total de cinquante points. Mais comme l’adage le dit, la saison de la confirmation est souvent la plus compliquée à négocier et l’ETG en a fait l’expérience. Sur leur lancée, les hommes du président Patrick Trotignon pensaient vivre un championnat sans frayeur. Sauf qu’un départ chaotique, le remplacement de Pablo Correa par Pascal Dupraz en cours de saison et la méforme chronique de ses cadres les ont obligés à trembler jusqu’au bout pour finir seizièmes. Nul doute qu’ils signeraient de suite pour revivre le premier scénario lors de la saison à venir.

Notre première réponse : Le vrai niveau du finaliste de la Coupe de France se situe certainement entre les deux.

Enfin un départ réussi pour Evian ?

Depuis leur arrivée dans l’élite, l’ETG s’est fait une spécialité des débuts poussifs. Les Savoyards ont remporté seulement deux de leurs onze premiers matches de Ligue 1 la saison passée. Ils avaient fait encore pire lors de la précédente, puisqu’ils avaient attendu la douzième journée pour décrocher leur deuxième succès. Ces entames extrêmement moyennes avaient mis l’équipe immédiatement sous pression et l’avaient fait plonger aux abords de la zone rouge. Le calendrier de l’ETG lui ouvre des perspectives, avec trois réceptions sur les quatre premières rencontres, même si l’identité des adversaires peut doucher cet élan d’optimisme (Marseille, Rennes, Lyon).

Notre première réponse : Un bon début de saison pourrait permettre à Evian de revoir ses ambitions à la hausse.

Pascal Dupraz fera-t-il mieux que Pablo Correa ?

La saison passée, l’Evian TG n’avait pas traîné pour connaître sa première crise. Les dirigeants haut-savoyards avaient limogé Pablo Correa début septembre, sanctionnant le début de saison très moyen du technicien uruguayen à la tête de l’équipe (un nul et trois défaites en quatre rencontres). Il avait été remplacé par Pascal Dupraz, qui avait pris du recul avec le terrain pour intégrer l’organigramme du club en 2009. Celui-ci a immédiatement donné une identité de jeu offensive à son équipe et imposé son style direct lors de ses interventions médiatiques. Natif de la région, l’ancien attaquant a tout connu avec le club, de la Division d’Honneur régionale et un rôle d’entraîneur-joueur à la finale de la Coupe au Stade de France. Jamais menacé par ses dirigeants, même dans les moments les plus compliqués la saison passée, Dupraz est une figure emblématique, qui souhaite s’installer dans la durée.

Notre première réponse : Dupraz est l’homme de la situation pour l’ETG.
Le maintien par le jeu, est-ce un bon calcul ?

Dès sa prise de fonction, Pascal Dupraz a revendiqué son intention de décrocher le maintien en développant un jeu offensif et basé sur la possession de balle. Un pari qui ne va pas de soi.  La volonté et l’obstination du coach de l’ETG ont fini par payer en fin de championnat. Les Haut-Savoyards ont marqué quatre buts ou plus lors de trois matches de Ligue 1 sur les deux derniers mois de compétition et ont réussi à assurer leur place pour une nouvelle saison dans l’élite. Pour ce nouvel exercice, Dupraz ne semble pas prêt à renier à ses principes,  même s’il a donna la priorité à un 4-2-3-1 lors des premiers matches de préparation.

Notre première réponse : Dupraz doit rester fidèle à sa ligne de conduite et à ses idées.

Nicolas Benezet, une vraie bonne idée ?

L’ETG a investi 1,5 millions d’euros cet été pour s’attacher les services de Nicolas Benezet. L’ancien Nîmois (22 ans) s’est engagé pour les quatre prochaines années et est appelé à devenir le leader technique de la formation dirigée par Pascal Dupraz. En s’offrant un joueur courtisé par de nombreuses écuries de l’élite et un temps proche de Sochaux, les dirigeants haut-savoyards ont joué malin. Avec neuf buts et huit passes décisives sous les couleurs de Nîmes la saison passée,  Benezet s’est imposé comme l’une des belles surprises en Ligue 2, glanant même l’étoile d’or France Football pour couronner sa saison. Il a confirmé sa progression régulière depuis trois ans. International français des moins de 20 ans à trois reprises et couvé par son père Michel Benezet, entraîneur adjoint à Nîmes, il devra réussir le passage au niveau supérieur.

Notre première réponse : L’ETG a réalisé l’une des belles affaires du mercato estival.

Sans Yannick Sagbo et Saber Khlifa, comment faire ?

D’ici à la clôture du marché des transferts, l’ETG pourrait bien avoir perdu deux de ses trois meilleurs buteurs de la saison passée. Comme Pascal Dupraz l’a confirmé la semaine dernière en conférence de presse, Saber Khlifa et Yannick Sagbo disposent d’un bon de sortie pour quitter le club. L’entraîneur haut-savoyard s’agace de la situation de l’international tunisien, en partance (Montpellier ?) et absent de l’entraînement. Mais ce dossier reste en stand-by, ce qui bloque l’état-major pour plancher sur d’éventuels remplaçants à dénicher. Pour pallier ces deux départs annoncés, les dirigeants comptent aussi sur Kevin Bérigaud, auteur d’une excellente fin de saison. Ils ont aussi recruté des éléments offensifs, avec Benezet, Andrés Escobar et Facundo Bertoglio, même si aucun d’eux n’est destiné à évoluer à la pointe de l’attaque.

Notre première réponse : L'ETG devra apprendre à faire sans eux et différemment. Pas une mince affaire.
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dupraz evian thonon gaillard

Crédit: AFP

N’est-ce pas la saison de trop pour Cédric Barbosa ?

Sous les couleurs de l’ETG, Cédric Barbosa (37 ans) a tout connu. Il s’est engagé en faveur du club haut-savoyard en 2009, comme un dernier défi avant de raccrocher les crampons. Il a participé à la conquête du titre de champion de National en 2010, puis à celle du titre en Ligue 2 la saison suivante. Il reste sur les deux meilleures saisons de sa carrière en Ligue 1, avec un total de seize buts et seize passes décisives. Homme de base du groupe composé par Pascal Dupraz, il a pourtant vécu une intersaison mouvementée. Il a toujours privilégié une prolongation de contrat mais les négociations ont mis le temps avant de se boucler. "L’offre qui m’a été faite était loin de mes conditions de la saison dernière, nous confiait-il début juin. Je cherche à comprendre pourquoi. J’ai parlé avec le coach et il aimerait que je reste." Il a finalement rempilé pour une saison. Peut-être la dernière avant de définitivement faire ses adieux au monde du foot professionnel.

Notre première réponse : Malgré son âge, Barbosa reste un homme-clé de l’ETG et apportera encore énormément à son équipe.

Que valent les deux recrues venues du Dynamo Kiev ?

Au cours des derniers mois, l’ETG a noué un partenariat privilégié avec le Dynamo Kiev. Après avoir accueilli en prêt Betao et Milos Ninkovic pour la deuxième partie de saison dernière, il a obtenu le prêt de deux autres joueurs du club ukrainien pour la saison à venir. L’attaquant colombien Andrés Escobar et le milieu argentin Facundo Bertoglio sont arrivés en Haute-Savoie. Le premier a réalisé une première sortie amicale prometteuse samedi dernier contre Bastia. "Il a déjà montré du dynamisme", a apprécié Pascal Dupraz son entraîneur. Attaquant polyvalent, aux qualités athlétiques impressionnantes malgré sa petite taille (1,68m), ce joueur formé au Deportivo Cali n’a jamais joué chez les pros pour le Dynamo. Milieu offensif technique et créateur, Bertoglio débarqué lui aussi avec une expérience très limitée du foot européen (cinq rencontres avec le Dynamo en 2010-2011). Il a disputé la majeure partie de sa carrière à Colon, pour un total de quatre buts et neuf passes décisives en 42 matches de championnat).

Notre première réponse : Ce sont des paris, mais le coup réussi avec Betao et Ninkovic la saison passée doit inciter à l’optimisme.

Un nouveau stade, c’est pour quand ?

L’ETG a tapé du poing sur la table au cours de l’été. Dans un communiqué publié courant juillet, le club haut-savoyard a souligné la vétusté du Parc des Sports d’Annecy, qui n’est pas complètement aux normes fixées par la LFP. "Nous souhaitons porter à la connaissance de l’ensemble des élus du département l’importance capitale pour le club d’accélérer le projet de nouveau stade", avait lâché l’ETG. La construction d’une nouvelle enceinte ou la rénovation de l’actuelle sont les deux solutions envisageables. Mais ce coup de pression, les collectivités locales n’ont pas vraiment apprécié. "D’après ce que j’ai vu, le Parc des sports tel qu’il est conçu n’empêche pas l’équipe de marquer des buts, avait répondu Jean-Luc Rigaut, interrogé par Le Dauphiné au nom d’Annecy et de la Communauté d’agglomération. Nous devons attendre les conclusions de l’étude sur la rénovation du stade prévues à la fin de l’année. Mais je précise que ce n’est ni Patrick Trotignon, ni la Ligue de Football Professionnel qui vont décider des investissements de la ville d’Annecy."

Notre première réponse : Le dossier n’avancera pas avant 2014, et comme souvent en France, il risque de traîner en longueur.
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khlifa evian thonon gaillard 2013

Crédit: Panoramic

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Parc des Sports d'Annecy Evian-PSG

Crédit: Panoramic

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