PSG - Monaco: Laurent Blanc élogieux envers Claudio Ranieri

L'un était un jeune entraineur. L'autre un jeune joueur. Pour l'un comme pour l'autre, ce fut une grande première. Cet été 1991 aura marqué un tournant dans leur carrière. Claudio Ranieri, 40 ans, devient alors l'entraineur du Napoli, vainqueur de deux des cinq précédents scudetti. Ce n'est plus le Napoli de Maradona, suspendu pour un contrôle positif et banni. Mais pour le jeune coach Claudio, auréolé de ses succès avec le modeste club stade de Cagliari, ce fut une première chance de diriger une équipe de premier plan. Pour Laurent Blanc, c'était la première expérience à l'étranger, à une époque où les internationaux français hors de l'Hexagone étaient peu nombreux.

22 ans avant que ces deux-là ne se retrouvent face à face pour un PSG-Monaco dont toute la France du foot parle, Claudio Ranieri et Laurent Blanc ont donc noué une histoire commune en Campanie. Une histoire courte, puisqu'elle ne durera qu'un an. Avec des hauts et des bas pour Blanc, qui venait tout juste de quitter la Paillade. Mais à l'arrivée, une quatrième place très honorable en Serie A, et quelques buts marquants pour Blanc, comme celui face au grand Milan de Sacchi dans un stade San Paolo incandescent.

Vendredi, lors de sa conférence de presse, l'ancien défenseur central français s'est souvenu de cette époque. De très bons souvenirs. "C'était un jeune entraîneur de 40 ans, qui avait seulement entraîné le petit club de Cagliari", a raconté Blanc, pour qui Ranieri fut une sorte de pionnier en matière de philosophie. "J'ai eu une très bonne relation avec lui. Il voulait déjà faire beaucoup de jeu, a-t-il rappelé. Ce n'était pas évident à l'époque, dans cette Italie où aucun défenseur ne dépassait la ligne médiane. Il voulait que ça parte de l'arrière, avec du mouvement. Et beaucoup d'esprit offensif. Ça me plaisait. Il a imposé cette vision et il a eu raison, car la Serie A a ensuite évolué dans ce sens".

Laurent Blanc a quitté Naples en 1992 et Claudio Ranieri un an plus tard. Ils n'ont ensuite plus jamais eu l'occasion de travailler ensemble. Aujourd'hui, Laurent Blanc est devenu un confrère de Ranieri. Et il ne lui déplairait pas d'emprunter la trajectoire de ce dernier. "En tout cas, j'aimerais bien faire sa carrière, qui est énorme, a-t-il jugé. Il a entraîné en Italie, en Espagne, en Angleterre et en France ! C'est un beau parcours avec des grands clubs comme Chelsea, l'Atlético, Valence. Si je pouvais faire pareil, avec autant d'expériences à l'étranger, ça serait bien."