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Après PSG-Lorient (3-1) - Tactique, stat, décla : Paris doit redevenir "tueur" pour tenir le rythme

Geoffrey Steines

Mis à jour 20/03/2015 à 23:59 GMT+1

Le PSG s’est encore fait peur vendredi contre Lorient (3-1). La faute à son inefficacité chronique, qui lui complique la vie à tous les niveaux. Notre antisèche.

Ezequiel Lavezzi pendant PSG-Lorient (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

Le jeu : Le spectacle était au rendez-vous, pas l’efficacité

Une chose est sûre, le public du Parc des Princes a apprécié ce qu’il a vu. Des buts, des gestes hyper spectaculaires et des mouvements collectifs splendides : ce PSG-Lorient en a fait frissonner plus d’un. Sauf que les Parisiens ont parfois donné le sentiment de jouer un All-Star Game, à multiplier les talonnades, ailes de pigeon ou coups du foulard, quitte à en oublier que l’essentiel en football était encore de marquer des buts.
A force de jouer avec le feu et de vendanger à tout-va, ils ont bien failli le payer. Surtout que les Lorientais se sont remis d’un premier quart d’heure catastrophique pour évoluer sans complexe et croquer dans chaque opportunité, sans jamais renoncer à leurs principes. Le coup est passé tout près et ils n’auraient pas volé de ramener un point, voire mieux, du voyage dans la capitale. Au lieu de cela, le PSG a su placer une accélération salvatrice dans le dernier quart d’heure et s’en est tiré à bon compte. Un avertissement sans frais. Encore un.
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La joie des Parisiens après le troisième but de Zlatan Ibrahimovic contre Lorient (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Pastore est resté fidèle à lui-même, Lavezzi aussi

L’inconstance, Javier Pastore ne connait plus. El Flaco a encore joué une partition de haut vol face aux Lorientais, bien trop dociles avec le milieu parisien, rarement pressé par le bloc breton. Avec des boulevards en guise d’espace, l’international argentin a régalé ses partenaires et aurait fini avec deux ou trois passes décisives si ses attaquants avaient fait preuve de davantage d’efficacité. Mais Ezequiel Lavezzi court toujours après sa confiance devant le but et ne se sort plus de sa spirale négative. Zlatan Ibrahimovic a bouclé une semaine médiatique très spéciale en inscrivant un triplé, même s’il ne suffit pas à éteindre tous les doutes qui l’entourent actuellement. Titularisé en défense centrale, Thiago Motta a apporté sa qualité de relance, mais a souffert face à la vivacité des attaquants lorientais. Tout le contraire d’un Thiago Silva encore impérial.
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Thiago Silva face à Jordan Ayew lors de PSG-Lorient (saison 2014-2015)

Crédit: AFP

Côté lorientais, Jordan Ayew a réalisé un match de haut niveau sur la pelouse du Parc. Remuant et précis techniquement, l’ancien Marseillais a tourmenté la défense parisienne. Il a marqué son premier but face au PSG et est même passé tout près du doublé. Son association avec Benjamin Jeannot, reconstituée pour la dernière demi-heure, a encore démontré qu’elle avait de beaux jours devant elle. Longtemps infranchissable dans le jeu, Benjamin Lecomte a repoussé l’échéance avec ses multiples parades et ne pouvait tout simplement pas faire plus. D’autant que le gardien lorientais n’a pas été aidé par une charnière centrale Koné-Lautoa déficiente dans le placement et fébrile tout au long de la rencontre.

La stat : 99

Comme le nombre de buts de Zlatan Ibrahimovic toutes compétitions confondues avec le PSG depuis son arrivée au club en 2012-2013. L’attaquant suédois n’est désormais plus qu’à dix unités du record historique de Pedro Miguel Pauleta. Avant cela, il pourrait atteindra la centaine de réalisations lors de la prochaine journée de Ligue 1. A cette occasion, Paris se rendra à Marseille. Tiens, tiens…
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Zlatan Ibrahimovic répond à la polémique après son troisième but lors de PSG-Lorient (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Et Verratti sauva le PSG

71e minute, Lorient a la balle pour assommer Paris, quatre minutes après avoir égalisé. Zlatan Ibrahimovic dégage trop mollement un corner morbihannais et Jordan Ayew hérite du ballon en plein cœur de la surface. Sa reprise du droit bat Salvatore Sirigu, mais Marco Verratti est présent sur sa ligne pour repousser la frappe surpuissante de l’international ghanéen. La chance du FCL est passée…

Le tweet qui pose une vraie question :

La décla : Jordan Ayew

On leur a fait des cadeaux, on fait des erreurs de gamins. C’est comme ça le foot, tu le paies cash contre des équipes de ce standing. On ne peut pas aller plus loin, on va jouer le maintien jusqu’au bout.

La question : Le PSG aime-t-il jouer à se faire peur ?

Elle est ironique, mais à peine, tant les Parisiens sont incapables de tirer les leçons de leurs erreurs passés. Les semaines se suivent et se ressemblent. Un jeu offensif globalement séduisant et des occasions à la pelle rythment les matches du PSG. Le hic, c’est que ses soucis d’efficacité dans les deux surfaces persistent et l’empêchent de dormir sur ses deux oreilles. Il ne sait plus se mettre à l’abri au score et doit cravacher jusqu’au bout pour ne pas griller les jokers qu’il n’a plus dans la course au titre. Les hommes de Laurent Blanc sont passés tout proches de la correctionnelle contre Lorient et ne s’en sortiront pas aussi bien à chaque fois. Ils ont surtout bon dos de se plaindre d’un calendrier surchargé en avril et d’un enchaînement de matches d’autant plus compliqué à gérer que l’infirmerie affiche complet.
Mais si les doubles champions de France en titre avaient la bonne idée de plier les matches avant la mi-temps, ils auraient moins à puiser dans leurs réserves. Depuis le 25 octobre et sa victoire contre Bordeaux (3-0), jamais le PSG n’a atteint la 70e minute d’un match de championnat avec deux buts d’avance. Et pourtant, ce ne sont pas les opportunités qui lui manquent. Il a égaré son côté tueur en route et c’est ce qui pourrait lui coûter cher, tant physiquement que sportivement, dans l’emballage final. La saison passée, les matches où les Parisiens pouvaient gérer en marchant la dernière demi-heure étaient légion. Cette saison, ils se comptent sur les doigts d’une main. Si le PSG ne conserve pas sa couronne nationale fin mai, il n’aura pas à se chercher d’excuses, qu’elles concernent le calendrier ou pas : il n’aura qu’à se regarder dans le miroir pour trouver les causes de son échec.
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Javier Pastore s'explique avec Lamine Gassama lors de PSG-Lorient (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

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