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L1, après OL-PSG (1-1) : A force de laisser le pouvoir dans d'autres mains, Paris va le regretter

Maxime Dupuis

Mis à jour 05/03/2015 à 15:39 GMT+1

Pour la troisième fois cette saison, Paris a raté le coche et laissé filer une première place à sa portée. Ça commence à devenir inquiétant et c'est surtout dommageable pour le club de la capitale qui pouvait frapper un grand coup dimanche à Lyon (1-1). Notre antisèche.

Zlatan console Cavani face à l'OL

Crédit: Panoramic

Le jeu : Le ballon à Paris, la résistance à Lyon

Lyon et Paris, deux conceptions différentes du football. Deux idées du jeu. Elles ont été parfaitement illustrées dimanche soir à Gerland. A un PSG qui a monopolisé - jusqu'à l'absurde - le ballon, Lyon a repoussé les assauts par la vivacité et des contres bien sentis. Surtout lors d'une première période où les Parisiens ont confisqué le cuir durant de longues séquences sans en faire grand-chose. Lyon ne s'est pas embarrassé autant et, armé de sa confiance, de l'insouciance de sa jeunesse et d'une doublette Njie - Fekir, a frappé dans le dos des Parisiens.
Hubert Fournier l’a rappelé après le match : il préfère quand son équipe joue. Mais il peut néanmoins être fier de ce qu'elle sait faire quand elle n'a pas le ballon. Lors du second acte, le 4-3-3 parisien a montré un peu plus de consistance et, toujours installé dans le camp rhodanien avec 65% de possession sur l'ensemble des débats, a fini par égaliser dans des conditions particulières et sur un penalty tiré deux fois par Zlatan Ibrahimovic. 

Les joueurs : Le roi Lopes, le président Clinton

L'homme du match s'appelle Anthony Lopes. Aucune hésitation possible. Et, sans l'intransigeance de Clément Turpin, une statue à son effigie serait déjà en train d'être érigée par une armée de sculpteurs devant Gerland. Dimanche, le portier rhodanien a sorti le grand jeu. Et bien plus que ça. Trois arrêts, dont deux face-à-face gagnés devant Cavani. Deux têtes et un penalty repoussés face à Ibrahimovic. Lopes aurait mérité mieux que d'encaisser un penalty retiré. Mais entre la lettre et l'esprit, monsieur Turpin a privilégié la lettre.
Clinton Njie, à peine revenu de la CAN, s'est également montré à son avantage. Il avait la lourde charge de remplacer Alexandre Lacazette. Il a fait le job, transformant en but sa première occasion. On l'a beaucoup moins vu par la suite, par la force des choses et en raison du scénario de la partie. Il n'en reste pas moins que le Lyonnais et son compère Nabil Fekir, auteur de sa 8e passe décisive, ont montré qu'ils avaient de l'avenir. Derrière, Lindsay Rose a eu plus de mal. Côté parisien, toute l'attaque a pris le bouillon. Zlatan a dû s'y reprendre à trois fois avant d'ouvrir le score, Cavani, lui, n'a jamais réussi. Lucas ? Le bondissant joueur de couloir n'a pas cassé des briques. A oublier. Les autres ? Hormis peut-être Verratti, ils étaient globalement branchés sur courant alternatif. Comme ce PSG qui ne décolle toujours pas.
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Clinton Njie (Lyon)

Crédit: Panoramic

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Cavani, bien sûr

Comment oublier cette (première) occasion manquée de Cavani ? Le PSG avait pris les commandes du match et l'OL semblait encore timide. Quelques secondes après une frappe sur le poteau de Tolisso, un ballon perdu de Gonalons et bonifié par une action de classe de Zlatan Ibrahimovic aurait pu, aurait dû offrir à Edinson Cavani l'ouverture du score. Mais l'Uruguayen s'est raté. Bien aidé, il est vrai par un Anthony Lopes qui commençait à se chauffer les gants. A 0-1 après 11 minutes de jeu, on n’aurait pas donné cher des peaux rhodaniennes.

La stat : 1981

La dernière fois que l'OL a perdu à Gerland après avoir mené à la pause, François Mitterrand venait d'être élu président de la République. Non, vous ne rêvez pas. Aucun des acteurs du choc de dimanche n'était né…

Le tweet qui a fait chaud au cœur

La décla : Jean-Michel Aulas (Lyon)

Ce n'est pas parce qu'on a un gardien extraordinaire ce soir que l'on doit nous pénaliser. L'arbitre a peut-être décidé en fonction de la qualité extraordinaire d'Anthony. Il vaut mieux en sourire qu'en pleurer, mais dès fois on a envie de pleurer.

La question : Un nul, deux déçus ?

8 février 2015. Le PSG n'a toujours pas vu la tête de la Ligue 1. Le Stade Malherbe de Caen, si. D'accord, le club de la capitale n'est qu'à deux longueurs de la tête. Mais avouez quand même que vous n'auriez pas parié que le champion de France en titre serait à cette position à la 24e journée du Championnat de France. Paris hoquète, Paris avance. C'est toujours la même histoire et le club de la capitale ne répond pas aux interrogations qui accompagnent ses sorties. Sur la forme, comme sur le fond, prendre les commandes à Gerland aurait eu de l'allure et Paris aurait marqué les esprits. Mais...
Alors que le double rendez-vous face à Chelsea approche, que l'obsession Ligue des Champions revient à la charge, le PSG ne va sans doute pas faire des joutes de fin de semaine sa priorité absolue. On l'a déjà vu par le passé. Et il n'y a pas de raison que cela change. Sauf que cette saison, les hommes de Blanc pourraient le payer cher. Parce qu’on a désormais du mal à imaginer Lyon lâcher le morceau. Dimanche à Gerland, l’OL aurait pu gagner. Il aurait aussi pu perdre. Il a finalement grandi car il a su s'adapter dans l'adversité. Lyon n'est pas qu'une équipe qui joue bien au ballon. Elle est polymorphe. C'est sans doute la principale satisfaction de la soirée pour Hubert Fournier. Et la plus belle de ses promesses.
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Zlatan Ibrahimovic face à Lyon.

Crédit: Panoramic

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