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Le top des dernières journées les plus folles

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/05/2015 à 13:35 GMT+2

LIGUE 1 - La L1 2014/2015 a rendu son verdict, hormis pour l’attribution des places européennes. Il n’en reste pas moins que la dernière journée du championnat est toujours un moment particulier. Car il s’y passe souvent de drôles de choses. La preuve.

Gerland, Lyon-Lens, 4 mai 2002.

Crédit: Panoramic

1982 : Saint-Etienne a fait peur à Monaco comme jamais

Rarement un finish pour le titre aura été à ce point tendu ET spectaculaire. Avant la 38e journée, Monaco compte un point d'avance sur Saint-Etienne et quatre buts de marge à la différence de buts. A priori, l'ASM peut se contenter d'un nul à domicile face à Strasbourg pour être sacrée (la victoire est alors à deux points). Sauf que l'ASSE réussit un giga-carton face à Metz (9-2). Quand ils mènent 7-2 à l'heure de jeu, les Verts sont virtuellement champions. Monaco doit se bouger et un but d'Umberto Barberis assure le minimum et le titre à l'ASM. La cerise sur le gâteau? Bordeaux, 3e, se déplace chez son meilleur ennemi, le FC Nantes avec… Alain Giresse et ses 163 centimètres dans le but girondin en première période et Marius Trésor en seconde ! Furieux de la suspension de son habituel portier Dragan Pantelic, Claude Bez, le président girondin, avait voulu marquer le coup. Résultat, une inoubliable parodie de match et un 6-0 pour Nantes à la clé.

1997 : Paris, la C1 sur le fil

Nantes devance le PSG à la différence de buts pour la deuxième place, qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Ça sent bon pour les Canaris après l'ouverture du score de Claude Makelele à Monaco, déjà champion, et celle d'Olivier Dacourt pour Strasbourg au Parc. Mais Paul Le Guen puis Vincent Guérin, à la 88e, offrent la victoire au PSG (2-1) tandis que John Collins égalise pour Monaco. Contraint de gagner, Nantes voit un but de Christophe Le Roux refusé pour un hors-jeu imaginaire et finit par s'incliner sur un but de Sonny Anderson, en contre dans une cage vide, alors que Mickaël Landreau était monté sur un corner dans les arrêts de jeu (2-1). Cruel pour les Nantais. Et jubilatoire pour le PSG, avec une place en C1 et l'humiliation pour l'OM à Lyon (8-0).

1999 : Feindouno, héros de Bordeaux… et du Parc

Bordeaux et Marseille sont à la lutte pour le titre avec un point d'avance pour les Girondins, en déplacement à Paris pendant que l'OM joue à Nantes. Statu quo après l'ouverture du score de Sylvain Wiltord (18e) pour Bordeaux, et celle de Robert Pires (38e) pour Marseille. Bruno Rodriguez (57e) puis Adailton (77e) égalisent pour le PSG, alors que Wiltord avait permis aux Bordelais de reprendre l'avantage (60e). L'OM semble filer vers le titre, mais Pascal Feindouno, 17 ans, sacre Bordeaux à la 89e, quelques instants après son entrée en jeu. Pour le plus grand bonheur des Girondins. Et du public du Parc, heureux d'une défaite qui empêche Marseille d'être champion.
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Sylvain Wiltord (Bordeaux) en 1999.

Crédit: AFP

2002 : La plus folle des der’

C'est la dernière journée des dernières journées. Le climax absolu. Une finale pour un titre. En 2001/2002, le hasard du calendrier et de la vie a fait que Lyon - Lens s'est transformé en superproduction pour le titre de champion de France. C'est unique dans l'histoire de la Ligue 1. Avant le coup d'envoi, les Sang et Or, sacrés en 1998, comptaient une longueur d'avance sur le fauve lyonnais, revenu comme un boulet de canon (10 points sur 12). Le RCL comptait encore six longueurs d'avance quatre journées auparavant. A Gerland, il n'y aura pas de suspense. L'OL est largement au-dessus. Govou (8e) et Violeau (15e) mettent Lyon rapidement à l'abri. Laigle enfoncera le clou en seconde période (52e). Le but lensois, par Bak (26e) n'aura fait que raviver un mince espoir. Score final : 3-1. Lyon est champion pour la première fois. Pas la dernière.
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Gerland, Lyon-Lens, 4 mai 2002.

Crédit: Panoramic

2012 : Montpellier a bien cru ne jamais y parvenir

C'est une soirée qui, aujourd'hui, parait bien loin. Elle n'a pourtant que trois ans. C'est une soirée qui a sacré une autre équipe que le PSG. Un triomphe inattendu mais mérité : celui de Montpellier. Les Héraultais comptent trois longueurs d'avance sur Paris avant d'aller à Auxerre, déjà relégué. Un point suffit. Les coéquipiers d'Olivier Giroud feront mieux que ça à l'Abbé-Deschamps en s'imposant 2-1. La soirée ne sera cependant pas de tout repos. Parce que Paris a gagné à Lorient (1-2) et, surtout, car AJA – MHSC va être interrompu un quart d'heure à cause de supporters auxerrois mécontents qui bombardent de fumigènes le but de Jourdren. Louis Nicollin n'en peut plus et lance un "Ils veulent que le PSG soit champion !". La tribune est évacuée par les CRS. Le jeu reprend. Montpellier, mené en début de match, inscrit le but du 2-1 par Utaka (73e minute). Et peut respirer. A Lorient, le match du PSG est déjà fini. QSI démarre sur un échec. Montpellier est au paradis.
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Louis Nicollin lors du sacre montpeliérain en 2012

Crédit: AFP

Et aussi…
  • 1978 : Monaco compte un point d'avance sur Nantes. Qui sera champion ? L'ASM qui bat Bastia (2-1). Le FCN avait pourtant fait le job (6-1 face à Nice).
  • 1979 : Un an plus tard, ils sont trois en deux points pour le titre ! Toujours Nantes et Strasbourg, Saint-Etienne se greffe. Tout le monde gagne lors de la 38e journée. Les Alsaciens, qui étaient devant, sont sacrés.
  • 2000 : L'OM se sauve grâce à un nul à Sedan (2-2). Premier non-relégable, Marseille laisse Nancy descendre en raison d'une différence de buts défavorable. Le couperet est passé près.
  • 2005 : Le miracle nantais. Dix-neuvième avec deux points de débours sur le premier non-relégable, Nantes bat Metz (1-0) et se sauve. Un sursis. Mais quel sursis !
  • 2007 : Rennes en Ligue des champions ! Oui… mais non. A la toute dernière seconde, Nicolas Fauvergue (Lille) égalise de la tête. Toulouse, qui a battu Bordeaux (3-1) avec un triplé d'Elmander, monte sur le podium.
  • 2008 : Le PSG en Ligue 2 ? C'aurait pu arriver si Amaré Diane n'avait pas sorti le grand jeu à Sochaux (1-2) lors de la 38e journée.
  • 2009 : Bordeaux et Marseille sont au bout du chemin. Les Girondins signent une 11e victoire de suite à Caen. Un but signé… Gouffran. L'OM cartonne Rennes (4-0) pour rien. L'année suivante, ils seront sacrés face aux Bretons.
Maxime Dupuis, Vincent Brégevin et Laurent Vergne
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