Ligue 1, 23e journée : Circulez, il n'y avait rien à voir

ParMartin Mosnier

Mis à jour 01/02/2015 à 00:00 GMT+1

Un Olympique de Marseille fatigué, des nuls en pagaille, des attaquants maladroits, des conditions climatiques dantesques : ce samedi en Ligue 1 fut un long calvaire.

Metz-Nice sous la neige

Crédit: AFP

La question : Ce rythme suffira-t-il à l'OM pour assouvir ses ambitions de titre ?

Et si Marseille continuait comme cela jusqu'à la fin de saison ? C'est à dire victoires à domicile et défaites à l'extérieur. Où cela les mènerait ? Pas au titre, c'est certain. L'OM finirait l'année avec 68 points, un total qui, généralement, assure une place sur le podium mais jamais sur la plus haute marche. L'OM reste sur trois défaites à l'extérieur et n'a plus gagné loin du Vélodrome depuis le 4 octobre.

C'est la vraie limite actuelle de Marseille qui a récolté autant de points loin de ses bases que Nice, Montpellier ou Nantes. Et comme sa série à domicile repose sur des certitudes de plus en plus fragiles, il est clair que l'OM va devoir changer rapidement de braquet. Les absences dues à la CAN ne sont pas les seules responsables de la vertigineuse baisse de régime. Marseille tient encore le rythme effréné des équipes de tête, l'illusion fonctionne toujours mais, sur le long terme, cela ne suffira pas. Même si le PSG, Lyon ou encore Monaco devront se coltiner un voyage au Vélodrome lors de la phase retour.

Ligue 1

Ça stagne en haut, Toulouse se donne de l'air en bas

31/01/2015 à 22:38

Gignac (OM), buteur face à Evian-Thonon-Gaillard

Crédit: AFP

La note artistique : 4/20 aux attaquants de Ligue 1

De la pluie, de la neige, un froid de canard, des stades à moitié vide : bien avant le début des matches, ce samedi soir nous filait le cafard. Ça sentait le traquenard à plein nez. Pas manqué, les matches de samedi ont accouché d'un spectacle pathétique, à la limite du risible et cette 23e journée est bien partie pour être la plus morose de la saison. Jusqu'ici, 140 tirs (dont 36 cadrés) ont été tentés pour 4 buts (hors penalties) soit un taux de réussite de 2,85%. Et on ne peut même pas dire que les gardiens aient particulièrement eu la main chaude, n'est-ce pas Alphonse Areola ? Ce fut simplement une longue soirée d'hiver, interminable et monotone. Vivement le printemps !

Les images du jour

Metz-Nice, joué dans des conditions dantesques

La Lorraine, ce n'est pas Miami Beach, c'est entendu. Et généralement, le 31 janvier, du côté de Saint-Symphorien, on sort davantage les moufles, les bonnets et les thermostats de café chaud que le monoï. Ce samedi, il fallait surtout sortir le chasse-neige et sa paire de Rossignol. Metz et Nice se sont débattus dans une belle poudreuse bien dense. Pas idéal pour jouer au foot, les photos en revanche valent le détour.

Wilfried Bien est un homme bon. Alors que Vincent Enyeama a choisi la taille L alors que ses épaules dessinent plutôt une silhouette XXL taillée dans la roche, l'arbitre de la rencontre est venu gentiment lui prêter main forte pour enfiler son maillot au beau milieu de la rencontre. En toute décontraction. Un beau moment de complicité.

On en reparlera ou pas cette semaine

Ryad Boudebouz est le meilleur joueur de Ligue 1… lorsqu'il s'agit de tirer un penalty. Il a converti ses quinze tentatives. La dernière ce samedi, d'une admirable Panenka.

Maupay s'est (un peu) énervé face à Marchal. Le tête-à-tête fut viril. Le Messin s'en est sorti avec l'Oscar du meilleur acteur, le Niçois avec une expulsion. Dix-sept ans séparent Marchal de Maupay. On appelle ça l'expérience ou la roublardise.

Quelqu'un a-t-il vu Wissam Ben Yedder ces derniers mois ? Il semblerait qu'il soit toujours en Ligue 1 mais nous n'avons aucune certitude.

Lens continue de se battre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Très honnêtement, il a fallu un petit miracle pour que Bastia s'en sorte avec un point ce samedi. Alors chapeau aux Sang et Or. Tout cela ne sert peut être à rien et c'est encore plus louable.