Ligue 1 - Lyon-Monaco : L'OL peut vraiment dire merci à Lopes

"C'est une défaite injuste : sur sept ou huit occasions, on ne marque qu'un seul but", déplorait Leonardo Jardim à l'issue de la défaite de son équipe à Gerland. L'entraîneur monégasque n'a pas complètement tort : sans un grand gardien, l'OL n'aurait certainement pas gagné ce match. Cinq arrêts et trois ballons détournés, les statistiques remarquables d'Anthony Lopes ne suffisent pourtant pas à résumer sa prestation.

Impeccable dans les airs, autoritaire et rassurant dans son attitude, le gardien des Gones a assurément été l'un des hommes du match. Pas une surprise pour l'autre héros du match, Corentin Tolisso : "Il faut le féliciter, c'est un grand gardien mais je le savais depuis longtemps." Hubert Fournier peut-être un peu moins dans la mesure où le numéro 1 lyonnais avait dégagé nettement moins de sérénité au mois d'août : "Comme beaucoup de joueurs, il a été à la hauteur des exigences, il a été décisif. J'espère que cela va lui donner confiance car c'est un excellent gardien."

Un gardien qui avait vécu un "drame" sportif au début de l'été avec sa non-sélection pour la Coupe du monde alors qu'il avait fait partie de la première liste des 30 Portugais. Un coup d'autant plus rude que tout l'environnement de l'Olympique Lyonnais jugeait quasiment acté sa participation au mondial. Une déception qui a eu des prolongements au coeur de l'été? quand le portier n'a pu enrayer le début de saison catastrophique de l'OL. Jamais fautif, mais peu décisif, le protégé de Joël Bats a dû attendre le neuvième match officiel de la saison pour sortir le grand jeu.

Au point de s'attirer les louanges du réservé Steed Malbranque, qui force désormais sa nature pour décerner les bons et les mauvais points en zone mixte à l'issue des rencontres : "Il a gardé le score, il progresse au fur et à mesure du temps, c'est intéressant pour la suite." Alexandre Lacazette, son ami d'enfance et camarade de promotion, était sans surprise le plus dithyrambique : "Il nous sauve toujours de la merde (sic), si vous me pardonnez l'expression. Ce soir, il a été grandiose, c'est l'homme du match. Voilà longtemps que je parle de lui et que je dis qu'il ira très haut. S'il continue à travailler, il n'y a pas de raison qu'il s'arrête là." Des propos qui plairont certainement à l'intéressé, aussi doué vendredi soir pour éviter les micros que pour aimanter les ballons.