OGC Nice - Jordan Amavi : "Ne pas prendre la grosse tête, c’est le plus difficile"

Jordan Amavi : J’ai eu du mal à y croire mais je me suis tout de suite dit qu’il fallait que j’assure. J’avais fait quelques apparitions avant son départ, mais c’est là que tu réalises que c’est parti. Mon premier match, je m’en rappellerai toujours. C’était à Lyon (défaite 4-0, le 8 octobre 2013, ndlr), je sors au bout de 60 minutes, les jambes tétanisées… je tremblais. Trois matches plus tard, je fais une grosse erreur contre Montpellier au stade du Ray. Tout aurait pu s’arrêter là, mais l’entraîneur et le club m’ont fait confiance. Et ça se passe plutôt pas mal aujourd’hui.

J.A : Dès qu’on commence à jouer en Ligue 1. Tout change : l’environnement, le rythme de vie… On doit faire attention à tout. Il y a des choses qui peuvent passer lorsque l’on évolue en CFA, mais pas chez les professionnels. J’ai un avantage, c’est que j’ai un entourage qui m’aide, donc je n’ai pas grand-chose à gérer à part le terrain et ça se ressent.

J.A : L’alimentation, le repos, l’entourage, les nouveaux amis…

J.A : Si, mais le centre de formation c’est une bulle. Surtout quand on n’est pas originaire de la ville (Amavi est toulonnais, ndlr). Quand on sort du centre, c’est l’indépendance totale. Il faut arriver à gérer ça. Tout est réglé au centre de formation : Repas, repos, entraînement, heure du coucher... Là, c’est à toi de te contrôler.

J.A : Pendant plus d’un an. On a été ensemble au centre donc c’était une suite logique pour ne pas être trop dépaysé. Au début, c’est important de continuer à se former ce petit cocon. On est arrivé à se soutenir.

J.A : Ne pas prendre la grosse tête, c’est le plus difficile. Il faut aussi penser très vite à l’avenir en plaçant une partie de ce que l’on gagne. Je ne pense pas à la blessure, mais mon père m’a toujours dit que tout pouvait s’arrêter demain, donc je fais attention. C’est mon père qui ne me lâche pas et qui m’aide à faire attention à mon entourage aussi.

J.A : Je pense, oui… Ma trajectoire aurait été différente. C’est lui qui me permet de garder les pieds sur terre. Il fait attention à moi. Les "nouveaux amis" peuvent essayer de profiter. Mon père vient tous les week-ends comme il n’habite pas loin, il connait chaque nouvelle connaissance. Il me donne son avis. C’est important d’avoir des gens qui vous diront toujours la vérité, même quand ça ne fait pas plaisir à entendre.

J.A : J’ai une devise c’est : "Fais tes projets en silence et la réussite se chargera du bruit". Après, ça ne me dérange pas de faire des interviews, d’être sollicité, même si on aimerait quelque fois rester tranquille. Mais c’est le métier et je m’en accommode.