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Ligue 1 : S'il veut redresser la barre, le PSG a trois chantiers devant lui

Ilyes Ramdani

Mis à jour 27/12/2014 à 16:52 GMT+1

Troisième de Ligue 1 à mi-saison, le PSG a réalisé un début de saison poussif, marqué par des difficultés à tous les niveaux du club. Du président aux joueurs en passant (évidemment) par l'entraîneur, la marge de progression est énorme pour la suite de la saison. Explications.

Laurent Blanc avec son équipe du PSG avant Barcelone - 2014

Crédit: AFP

Laurent Blanc passe cette semaine quelques jours de vacances à Marrakech. Mais il y a fort à parier que l’entraîneur du PSG a d’autres choses en tête que les charmes de la ville marocaine. Troisième de Ligue 1, le club parisien est face à un tournant de sa saison. Et Laurent Blanc est en première ligne. "J’espère que la situation sera meilleure en février", a déjà prévenu son président, Nasser Al-Khelaïfi. Pour espérer réussir, le club parisien a trois missions majeures devant lui. Tout un programme.

Le jeu : remettre de la folie 

Face à des blocs adverses souvent très bas, Paris a parfois donné l’impression de se caricaturer. De ressembler à une équipe de handball tournant inlassablement mais stérilement autour de sa proie. Thiago Motta, Marco Verratti et même Javier Pastore ont (trop) souvent joué en marchant. Alors, certes, ils ont eu le ballon, fait parler leur qualité technique, ils se sont fait des passes. Beaucoup de passes : ce sont les joueurs qui en ont réussi le plus en Ligue 1 (entre 1100 et 1300 chacun). Mais pour quoi faire ?
La conservation n’est rien sans progression. Trop souvent tenu en échec (8 matches nuls en 19 journées), Paris doit à nouveau enflammer ses matches. Trouver des décalages, percer les lignes, déséquilibrer l’équipe adverse : le PSG sait faire mais ne fait plus, ou trop rarement. Cela passe aussi par une meilleure utilisation des couloirs. Maxwell et Van der Wiel n’ont brillé que par intermittence, comme Lavezzi, Lucas ou Cavani. Pour contourner des blocs regroupés, la solution passe souvent par les côtés.

Le management : remettre de l’ordre

Les départs d’Ancelotti et Leonardo ont, mine de rien, porté un sérieux coup à la structure du PSG. Dans leur gestion comme dans leur communication, les différents acteurs du club parisien ont multiplié les écarts. A plusieurs reprises, on pouvait lire dans la presse que certains joueurs contestaient les choix de Laurent Blanc, ses séances d’entraînement ou son management. Récemment, lors d’un petit jeu, Clément Chantôme s’énervait contre une décision de Blanc, à qui beaucoup reprochent de favoriser les "stars" du groupe.
Au PSG, Blanc n’est pas beaucoup aidé non plus par ses supérieurs hiérarchiques. Le discret Olivier Létang (directeur sportif adjoint) n’a ni le charisme ni le carnet d'adresses de Leonardo, son ancien boss. Même Nasser Al-Khelaïfi a fragilisé par moments la position de Laurent Blanc. Après la défaite à Barcelone (3-1), le président du club a regretté devant la presse que le technicien français ait sorti Verratti à l’heure de jeu. Une situation bien compliquée qui ne place pas le club dans la plus grande sérénité. Avant la trêve, Blanc a exprimé son souhait d’être "moins souple, plus dur" dans sa gestion humaine. Une réponse à certaines critiques formulées par les joueurs eux-mêmes. 

Le calendrier : remettre de la fraîcheur

C’est (potentiellement) l’autre ennemi du PSG. Le calendrier du club parisien a tout ce qu’il y a de plus piégeux. D’ici à la fin de saison, Paris se déplacera à Nantes, Saint-Etienne, Lyon, Monaco, Bordeaux et Marseille. Autrement dit, le PSG ne recevra aucun des membres du top 7 actuel. A titre de comparaison, l’OM reçoit Lyon, le PSG et Monaco. Un paramètre qui peut peser lourd à l’heure de faire les comptes. D'autant plus au vu du bilan du PSG à l'extérieur. Accroché à Reims (2-2), Evian (0-0), Rennes (1-1), Toulouse (0-0) et Lille (1-1), battu à Guingamp (1-0), Paris devra apprendre à voyager en 2015.
Les chocs du PSG à l'extérieur
22e journéeA Saint-Etienne
24e journéeA Lyon
27e journéeA Monaco
29e journéeA Bordeaux
31e journéeA Marseille
35e journéeA Nantes
Engagé sur quatre tableaux, le PSG devra aussi progresser dans sa gestion des différentes compétitions. Les Parisiens l’ont déjà montré, ils sont infiniment plus motivés par la Ligue des champions que par les compétitions nationales. La phrase de Leonardo, un après-midi de défaite à Reims (1-0, le 2 mars 2013), qui disait que le PSG était "peut-être une équipe pour l'Europe, basée sur le talent, la qualité de passes, pas pour ce genre de matches" fait toujours sens près de deux ans après. Blanc n’a toujours pas réussi à corriger cela. Il pourrait le faire en tentant de donner plus de temps de jeu à certains remplaçants (Marquinhos, Cabaye, Digne...). Une manière de faire souffler les organismes et d’entretenir une forme de concurrence dans le groupe.
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