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Si l'OM se prend à rêver, c'est parce que Al-Walid a encore plus d'argent que vous ne l'imaginez

Anthony Procureur

Mis à jour 27/11/2014 à 06:13 GMT+1

S'il venait à racheter l'OM, le Prince Al-Walid Bin Talal Bin Abdelaziz Al-Saoud aurait les moyens de placer le club dans le gotha français et surtout mondial.

Al-Walid Bin Talal Bin Abdelaziz Al-Saoud

Crédit: AFP

Pour l'instant, le Prince Al-Walid Bin Talal Bin Abdelaziz Al-Saoud est encore loin d'être à la tête de l'OM. Et peut-être que ça ne sera jamais le cas. Mais l'immense fortune du Saoudien oblige à mettre en perspective l'impact qu'aurait son arrivée sur la Cannebière. Selon le classement actuel de Forbes, celle-ci s'élèverait à 17.5 milliards d'euros. Une somme dévaluée de 50% par le magazine américain, selon lui. Mais, même à ce niveau (que nous prendrons comme référence), le candidat à la reprise du club marseillais s'imposerait comme un géant, dans le football français mais aussi dans le monde.

En France, seul le PSG serait au-dessus

En France, Al-Walid détrônerait l'actuel poids lourd de la Ligue 1 : François Pinault. Le propriétaire de Rennes possède 11,9 milliards d'euros sur son compte en banque, toujours selon Forbes. Soit la troisième fortune de France. L'homme d'affaires saoudien serait également capable de mettre beaucoup plus sur la table que l'actuelle actionnaire de l'OM. A Marseille, Margarita Louis-Dreyfus et ses enfants sont à la tête d'un empire qui pèse 8 milliards d'euros. MLD devance d'une courte tête le magnat russe de Monaco, Dmitri Rybolovlev. Même si ses 7 milliards ont pris du plomb dans l'aile suite à son récent divorce. Loïc Fery (130 millions), Olivier Sadran (110 millions) et Louis Nicollin (85 millions) sont largement distancés.
Mais ses trois exemples rappellent qu'il ne suffit pas d'être riche pour investir à corps perdu dans un club. Outre la contrainte du fair-play financier, Frédéric Bolotny, économiste du sport, nous expliquait il y a quelques mois que ceux-ci "n’ont pas envie de perdre de l’argent". "Un actionnaire comme Pinault ne peut pas se permettre de perdre trop d’argent dans le football vis-à-vis de ses entreprises", disait-il. Le président du Stade Rennais a déjà eu lui-même l'occasion de préciser qu'il n’a pas la même démarche "que celle de monsieur Abramovich à Chelsea" : "Il s'agit d'une question de passion. C'est presque du mécénat", ajoute-t-il.
Mais on prête à Al-Walid l'intention de concurrence le PSG. Sur son compte personnel, l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani, disposerait de “seulement” 2,4 milliards d’euros. Mais les chiffres sont ici trompeurs. Car le club parisien s'appuie sur la puissance du fonds d'investissement souverain du Qatar (QSI). Fondé en 2005, il détiendrait "beaucoup plus" que 80 milliards d'euros d'actifs, selon un membre de son conseil d'administration. Avec une telle assise, Paris garderait une longueur d'avance sur le plan des finances. Et le club de la capitale a déjà montré qu'il n'hésitait pas à investir copieusement pour bâtir son effectif. A condition de rester dans le cadre du fair-play financier…
Al-Walid parmi les plus grosses fortunes de la Ligue 1

Une place dans le gotha mondial

Que le Prince Al-Walid ait les moyens de faire de l'OM un des deux géants du Championnat de France, ce n'est pas vraiment une surprise. En revanche, il ferait entrer le club phocéen dans le gotha mondial. Certes (très) loin du Mexicain Carlos Helu Slim. L'homme le plus riche du monde (64,6 milliards d'euros) possède deux clubs au Mexique (Pachuca et le FC Leon) et le Real Oviedo en deuxième division espagnole. Pas vraiment des références mondiales. S'il devait reprendre les rênes de l'Olympique de Marseille, Al-Walid le "talonnerait" à la deuxième place et devancerait une nouvelle fois François Pinault sur le podium des richissimes actionnaires majoritaires.
Derrière, mais à distance raisonnable, le classement établi par Forbes réserve quelques surprises. A commencer par le Norvégien (naturalisé chypriote !) John Fredriksen (9,97 milliards) qui possède le club local de Valerenga et à qui l'on prête régulièrement l'intention de débarquer en Premier League. Pas étonnant puisque le championnat anglais est devenu le refuge des milliardaires férus de ballon rond. Roman Abramovich (Chelsea, 7,72 milliards), Stan Kroenke (Arsenal, 4,66 milliards), Mike Ashley (Newcastle, 4,1 milliards), Joe Lewis (Tottenham, 3,78 milliards) ou la famille Glazer (Manchester United, 3,38 milliards) côtoient l'Ukrainien Rinat Akhmetov (Shakhtar Donetsk, 9,49 milliards), Silvio Berlusconi (AC Milan, 5,87 milliards) ou le fantasque russe Suleyman Kerimov (Anzhi Makhatchkala, 5 milliards).
A l'instar du PSG (ou de Malaga), Manchester City constitue un cas à part. Depuis 2008, les Citizens sont tombés dans le giron du Cheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan. Mais il est difficile d'établir précisément sa fortune. Elle serait de 3,9 milliards selon Forbes, 19 selon The Sun, 25 selon The Times et même 690 milliards selon le Daily Mail, qui prend en compte l'ensemble des avoirs de la famille royale d'Abu Dhabi. Mais on comprend que le propriétaire de City boxe dans la catégorie des (très) lourds. Une catégorie dans laquelle Al-Walid aurait sa place, plus que les nouveaux arrivant dans le monde du football, qu'il s'agisse de l'Indonésien Erick Thohir à l'Inter Milan (1,15 milliard) ou du Singapourien Peter Lim à Valence (1,75 milliard).
Al-Walid et les milliardaires du football

Les autres milliardaires du foot

D'autres milliardaires, susceptibles de rivaliser avec Al-Walid, ont fait leur apparition ces dernières années dans le monde du football. Mais ceux-ci sont simplement actionnaires minoritaires. L'Américain George Soros (19,3 milliards) a pris 7,85 % des parts de Manchester United en 2012. Le Russe Alisher Usmanov (14,9 milliards) est propriétaire d'Arsenal à 29,35%. Le géant indien de l'acier Lakshmi Mittal (11,7 milliards) s'est offert 34% des actions des Queens Park Rangers. Aux Etats-Unis, on peut aussi citer le co-fondateur de Microsoft Paul Allen (13,7 milliards) qui a mis des billes en MLS dans le Seattle Soudners FC. Bref, que du beau monde. Si les supporters marseillais se sont mis à rêver, c'est bien qu'ils ont compris que le potentiel repreneur de l'OM a les moyens de faire basculer le club dans la cour des grands.
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Alisher Usmanov chats with Roman Abramovich (Reuters)

Crédit: Reuters

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