Ligue 1 : Al-Walid n'est pas Kachkar… mais pour l'OM, c'est "fantaisiste"

L'Olympique de Marseille changera-t-il bientôt de pavillon ? Si l'on en croit l'édition du jour de l'Equipe, c'est dans les tuyaux. Un prince saoudien, le dénommé Al-Walid Bin Talal Bin Abdelaziz Al-Saoud, serait plus qu'intéressé à l'idée de prendre les rênes du leader actuel du Championnat de France. Trente-cinquième fortune mondiale selon Forbes, l'homme âgé de 59 ans préparerait une offensive pour faire de l'OM l'autre grande place économique du paysage footballistique français, avec le PSG, racheté en 2011 par QSI.

Reste à savoir si Margarita Louis-Dreyfus, veuve de RLD, est désormais prête à vendre un club qui est dans le giron familial depuis 1996. Une chose est sûre : elle peut être apaisée quant au profil de l'homme et de ses garanties. Al-Walid n'est pas Jack Kachkar, homme d'affaires mystérieux - pour rester poli - et patron d'un groupe qui, à l'époque de son intérêt pour l'Olympique de Marseille, avait accumulé 82,5 millions de dollars de pertes et 120 millions de dettes.

Kachkar voulait l'OM. Louis-Dreyfus n'en voulait plus. Les deux hommes s'étaient au moins trouvés sur ce point. Il y a sept ans, il avait été introduit dans le microcosme marseillais, faisant la tournée des grands ducs dans la cité phocéenne. Canadien d'origine hongroise ayant percé dans l'industrie pharmaceutique, il s'était retrouvé à deux doigts de reprendre le club début 2007, avant de demander un délai supplémentaire pour trouver les 115 millions d'euros indispensables à la transaction. Le personnage était énigmatique, même si Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, avait trouvé en face de lui un "homme désireux de faire bien." Pas tant que ça, semble-t-il.

Quand il s'est rendu compte qu'il n'avait pas les épaules ni la surface financière suffisante, Jack Kachkar a rapidement disparu des radars avant d'être rattrapé par la justice en 2011. Il a alors été condamné pour escroquerie à 10 mois de prison avec sursis. Ses garanties bancaires n'en avaient que le nom.

Al-Walid présente d'autres garanties et ce n'est rien de le dire. Sa fortune, si on le croit, aurait même été minorée de 50% par Forbes, ce qui l'aurait poussé à attaquer le magazine… Le Saoudien, via la Kingdom Holding Company, possède des actions dans le milieu bancaire (CitiGroup), est le propriétaire du George-V à Paris et a des parts dans le Savoy Hotel, établissement de luxe bien connu à Londres, ou encore dans des entreprises comme Disney, Apple ou Twitter. Petit-fils du fondateur de l'Arabie Saoudite, sera-t-il le prochain patron du club ?

Contacté par RMC, l'Olympique de Marseille n'a pas temporisé. Le club a parlé "d'une information fantaisiste". C'est Luc Laboz, responsable de la communication de l'OM, qui s'est exprimé ainsi. Aucun communiqué officiel n'a été publié, ni sur le site du club, ni ailleurs.