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Arbitrage plus souple, buts en pagaille et équipes tournées vers l'avant : cette saison est bien née

Martin Mosnier

Publié 16/09/2016 à 12:33 GMT+2

LIGUE 1 - Les quatre premières journées de L1 sont pleine de promesses. Voilà 30 ans que les équipes de l'élite n'avaient pas été aussi prolifiques. Un souffle nouveau qui ne vient pas de nulle part.

Fabinho, Germain et Sidibé (Monaco) lors du succès face au PSG

Crédit: Panoramic

Ce n'est pour le moment qu'une mise en bouche, une promesse semée. La Ligue 1 2016/2017 est bien née. Quatre journées, c'est un peu tôt pour tirer des conclusions mais c'est juste ce qu'il faut pour tracer une direction. Le championnat de France va dans le bon sens. Après une saison morose marquée par la domination sans partage du PSG, un spectacle très moyen et un appauvrissement spectaculaire des effectifs rongés par la puissance financière de la Premier League, il semblerait que notre bonne vieille Ligue 1 ait retrouvé un second souffle.
La froide réalité des chiffres le démontre. Depuis la reprise des hostilités au mois d'août, 106 buts ont été inscrits sur les pelouses de Ligue 1 soit une moyenne de 2,65 buts par match. C'est un record absolu depuis 30 ans puisqu'il faut remonter à la saison 1984/1985 pour retrouver un total supérieur (120). Ce frémissement n'est que la conséquence de plusieurs changements mis en place lors de l'intersaison.
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Erding (Metz) célèbre son doublé contre Nantes.

Crédit: AFP

1. Un arbitrage plus souple

Les consignes données par la direction nationale de l'arbitrage cet été étaient claires : laisser vivre le jeu comme ce fut le cas lors de l'Euro. Voilà qui porte ses fruits. Lors de Monaco-PSG ou OL-Bordeaux, les changements étaient flagrants et le jeu beaucoup plus fluide.

2. Des formations moins frileuses

Christian Gourcuff à Rennes, Jocelyn Gourvennec à Bordeaux et Lucien Favre à Nice, quelques clubs de la première partie de tableau ont confié leur destin à des techniciens connus pour leur penchant pour l'offensive et le jeu au sol. Un virage assez net qui porte ses fruits. Le week-end dernier, le trio a combiné victoire, jeu léché et réalisme offensif.
Plus globalement, dix formations de l'élite ont penché ce week-end pour un système à deux pointes alors que le 4-3-3 a longtemps eu la faveur des coaches de l'élite ces dernières années. Parmi ces dix équipes, huit ont défini le 4-4-2 comme leur système de référence pour la saison qui vient. C'est un brin plus ambitieux. Comme l'AS Monaco, meilleure attaque du championnat. Après une saison et demie à construire sa solidité et ses succès sur un bloc homogène, les hommes de Jardim lâchent les chevaux depuis août.
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Jocelyn Gourvennec sur le banc de Bordeaux - 2016

Crédit: Panoramic

3. Un mercato plus audacieux

Batshuayi, Boufal, Umtiti, Delort, Dembélé, Guerreiro, Ben Yedder : évidemment la Ligue 1 a (encore) perdu gros cet été. Mais c'est désormais inscrit dans son ADN. Face à la puissance financière de ses rivaux, difficile de lutter et les grosses ventes restent une bouffée d'oxygène pour certains clubs au bord de l'asphyxie. Mais la colonne des arrivées à plus de gueule que les années précédentes. Sans parler du PSG qui a permis de conserver Hatem Ben Arfa dans les frontières de l'Hexagone, d'autres formations, moins fortunées, ont tenté des paris audacieux.
Nice en premier lieu avec Dante, Belhanda et surtout Balotelli, nouvelle tête d'affiche du championnat. Bordeaux également qui a orchestré le retour de Jérémy Ménez en France. Les retours de Bafé Gomis et Clinton Njie ont donné un visage un peu moins moribond qu'attendu à l'OM alors que Saint-Etienne a senti les bons coups en rapatriant Henri Saivet et Jordan Veretout. Monaco a changé de stratégie. Après avoir couru la plus-value durant deux étés consécutifs, l'ASM a gardé ses meilleurs joueurs et investi en L1 (Mendy, Sidibé). Et Lyon va faire revenir une vieille gloire, Emmanuel Adebayor, qui ajoutera encore un peu de piment à nos week-ends.
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Balotelli et Belhanda lors de leur présentation à Nice

Crédit: AFP

Bétonner n'est plus une fatalité

C'est une tendance : l'audace est de retour en Ligue 1. Comme le PSG boitille un peu en ce début de saison, qu'il n'a pas encore tué le suspense comme l'an dernier à la même époque (déjà leader avec 3 points d'avance sur son dauphin après une démonstration de force à Monaco, 0-3), il est permis de rêver à un championnat ouvert.
Un championnat avec ses failles, ses défauts notamment ses pelouses toujours aussi peu présentables mais un championnat dans lequel bétonner n'est plus une fatalité. En quatre journées, la L1 a ouvert une nouvelle voie. Reste à s'engouffrer dans la brèche pour définitivement faire sauter les verrous.
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