Ben Yedder, Beric, Beauvue, OL, OM, ASSE : 9 bonnes raisons de suivre la Ligue 1 ce mercredi

Voir Lyon, l'OM, l'ASSE et Bordeaux jouer lors de la même soirée de Ligue 1, c'est rare et sans doute unique cette saison. Les samedis soirs ont la fâcheuse habitude de nous priver des Européens et les affiches les plus alléchantes sont réservées aux dimanches. Alors profitez de ce privilège pour vous offrir un multiplex qui aura vraiment de l'allure.

On ne sait pas où sera Wissem Ben Yedder ce mercredi au coup d'envoi de Toulouse-Marseille : en tribunes, sur le banc ou sur le terrain. L'avant-centre boude parce que son club ne l'a pas laissé partir cet été. Parmi ces prétendants sérieux figurait l'OM, mais Vincent Labrune s'est frotté à l'intransigeance d'Olivier Sadran. L'avant-centre des Violets n'a débuté que 4 rencontres cette année pour un but et une passe décisive, mais il n'a rien perdu de son sens du but et du dribble. S'il retrouve un peu de joie de vivre, Marseille pourrait en faire les frais.

2 mai 2015 : la date de la dernière victoire de Lyon sur ses terres (face à Evian-Thonon-Gaillard, 2-0). Lorient (0-0), Rennes (1-2) et Lille (0-0) sont venus gratter des points dans le Rhône depuis le début de saison. Trois matches sans victoire, c'est indigne des ambitions de podium de Jean-Michel Aulas. Ce mercredi, c'est le Bastia de Danic et Squillaci qui débarque chez les Gones. Les Corses ont rarement été réputés pour leurs bons résultats loin de leur île. Un nouveau faux-pas de l'OL ferait vraiment tâche.

Et si Saint-Etienne avait enfin trouvé son sauveur ? Très solides la saison passée, les Verts n'ont pas pu prétendre au podium à cause de leurs carences offensives. Cet été, ils sont allés chercher un vrai tueur des surfaces. Robert Beric est arrivé du Rapid Vienne et a déjà marqué deux buts en deux matches et sur ses deux premiers tirs cadrés. Le Slovène a converti 28 de ses 38 derniers tirs cadrés en championnat. La machine à buts a réussi ses débuts en L1 face à Nantes (2-0). Mais les dirigeants ont misé gros sur lui (5 millions d'euros) pour qu'il enchaîne et qu'il soit le cauchemar des défenses françaises. Prochaine victime, Troyes ?

Programmer un Toulouse-Marseille en même temps qu'un match de Coupe du monde du XV de France, c'est culotté. Toulouse n'est pas vraiment réputé pour sa dévotion au football. Pour le rugby, en revanche… Le Stadium s'enflamme rarement mais, ce mercredi, il aurait eu une bonne raison de sonner creux. Sauf que les supporters marseillais, assez présents dans le Sud-Ouest, devraient réchauffer l'ambiance.

Alassane Plea marche sur l'eau depuis le début de saison : 2 buts, 2 passes décisives et bien plus que ça. Sauf que l'ancien Lyonnais, blessé au ménisque, est absent pour les trois prochaines rencontres. L'occasion pour Mickaël Le Bihan de goûter à ses premières titularisations en L1. Meilleur buteur de l'antichambre l'an passé avec Le Havre (18 réalisations), il n'a pas du tout le même profil que Plea. Le Bihan est un joueur de surface. Les Aiglons ont misé sur lui pour enfiler les buts. Sans lui, l'attaque niçoise tourne à plein régime mais de sa réussite dépend aussi une partie de la saison de l'OGCN.

Ajaccio (1 point) et Troyes (3 points) n'ont toujours pas gagné le moindre match cette saison. Déjà dans la zone rouge, les deux promus ne vont pas trop devoir traîner en route. L'écart est loin d'être rédhibitoire avec le 17e, Toulouse (5 pour le Gazélec, 3 pour l'ESTAC), mais ce début de saison n'annonce rien de bon. Surtout pour les Corses : sur les 20 dernières saisons, une seule des 6 équipes comptant 1 point après 6 journées de Ligue 1 s’est maintenue (Nice en 2006/07).

Depuis la blessure de Nabil Fekir, Claudio Beauvue figure dans le onze lyonnais. Ses deux titularisations face à Lorient (0-0) et à Marseille (1-1) n'ont pas été de francs succès et sa complémentarité avec Alexandre Lacazette ne saute pas vraiment aux yeux. Hubert Fournier ne changera pas son fusil d'épaule. La concurrence (Kalulu et Cornet) est encore un peu tendre. Lacazette a retrouvé la lumière. Beauvue doit l'imiter face à Bastia pour relancer la saison de l'OL.

Cette année, promis juré, on ne les y reprendra plus. Rennes a l'effectif et le talent pour mettre fin à des années de frustration. Comment savoir si cette saison est vraiment la bonne ? Les Bretons, séduisants dauphins du PSG, se sont imposés à Lyon (1-2) en août, mais ils sont habitués à ses exploits isolés. Surtout sur le terrain de l'OL, même pendant les grandes années des Juninho et des Cris. Non, là où Rennes doit progresser, c'est lors de ses matches plus anonymes sur les pelouses moins médiatiques. Le déplacement à Ajaccio en est l'exemple parfait. L'an passé, les Bretons avaient pris une volée à domicile face au promu caennais (1-4). Si le Stade Rennais gère mieux ses rendez-vous moins enivrants, alors oui, il faudra compter sur lui cette année.